Grottes de Bétharram — Wikipédia

Grottes de Bétharram
L'intérieur des grottes de Bétharram.
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Départements
Communes
Massif
massif de Saint-Pé-de-Bigorre, Pyrénées
Voie d'accès
D 152
Caractéristiques
Longueur connue
8 250 m
Cours d'eau
Gave de Pau en aval de Lourdes
Site web
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Les grottes de Bétharram [betaʁam] sont un ensemble de grottes françaises situées en limite des départements des Pyrénées-Atlantiques (région Nouvelle-Aquitaine) et des Hautes-Pyrénées (région Occitanie).

Leur visite à pied, en barque, puis en petit train, permet de découvrir les caractéristiques de la formation des grottes associées à un réseau hydrologique souterrain.

Situation[modifier | modifier le code]

Les grottes de Bétharram sont situées au pied du flanc nord du Cébéri (891 m d'altitude), dans le nord du massif de Saint-Pé-de-Bigorre[1],[2],[n 1], à 11 km à l'ouest de Lourdes[4] et 30 km au sud-est de Pau[5].

Leur emprise s'étend sur les communes d'Asson et de Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, et de Saint-Pé-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées.

Description[modifier | modifier le code]

Le réseau est constitué de deux grottes séparées, Bétharram et Mélat, qui convergent vers un seul lieu d'exutoire. Ce système karstique est creusé en étagement[6].

La grotte de Bétharram a un dénivelé de 115 m pour un développement[n 2] connu de 7 121 m ; son développement estimé avoisine les 8 250 m. La grotte de Mélat a un dénivelé de 54 m pour un développement[n 2] connu de 1 060 m[7].

L'entrée principale de la grotte de Bétharram est la perte de la Mousquère[n 3] sur la commune d'Asson, à 300 m au sud-ouest du hameau du Cot de Bellocq et 700 m à l'ouest de l'entrée de la visite des grottes (distances à vol d'oiseau). La rivière souterraine s'écoule vers l'est, pour ressortir à l'air libre près du hameau de Mélat sur Saint-Pé-de-Bigorre, en rive gauche (côté ouest) du gave de Pau[4],[7],[8]. Son exutoire est fait de multiples exsurgences : « les Aygues de Mélat »[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Découverte en 1810, c'est l'une des premières grottes ouvertes au public. Dès 1880, les Anglais résidant à Pau venaient s'y aventurer grâce à l'aide du meunier Lasbats de Lestelle-Bétharram. Après quelques années de travaux, Léon Ross, artiste peintre et un des premiers photographes des Pyrénées, les ouvre au public en 1903. Dès l'ouverture, il les électrifie tout en faisant profiter la population des alentours de ce nouveau confort : la lumière.[réf. nécessaire]

Le réseau du Mélat est découvert en 1971 par le groupe spéléologique des explorations des sources du Mélat de Jacques Bauer[9].

Le plafond strié.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Un parcours souterrain de 2,8 km permet de visiter les trois étages de galeries creusées par la rivière dans la montagne calcaire. La partie supérieure, la plus vaste, formée de grandes salles communiquant largement entre elles, est surtout intéressante par ses plafonds spongieux, parfois de grande portée. L'ancien lit de la rivière, que l'on parcourt ensuite, est une fissure étroite et profonde dans laquelle se remarquent d'intéressants phénomènes d'érosion. L'étage inférieur correspond au niveau actuel de la rivière que l'on suit un moment en barque. Un tunnel long de 400 m ramène à l'air libre.[réf. nécessaire]

Parmi les sites naturels de la région Nouvelle-Aquitaine, le site se classe quatrième en termes de fréquentation touristique en 2018 avec 150 000 visiteurs[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le massif de Saint-Pé-de-Bigorre s'étend depuis Lourdes au nord-ouest[1] jusque dans les Pyrénées-Atlantiques[2]. Il contient le plus grand nombre de cavités spéléologiques parmi tous les massifs des Hautes-Pyrénées : 984 recensées en 2008[1], plus de mille recensées en 2019[3].
  2. a et b En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  3. Hormis l'homonymie, ce cours d'eau n'a rien à voir avec la Mousquère qui prend sa source à une soixantaine de kilomètres au sud-est, sur la commune d'Azet (Hautes-Pyrénées).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Spéléométrie des Hautes Pyrénées », sur cdsc65.org (consulté le ).
  2. a b et c [Rapport BRGM 2019] Maritxu Saplairoles, Jean-Marie Gandolfi, Bernard Monod et M. Florent, Actualisation de la synthèse hydrogéologique du département des Hautes-Pyrénées (Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du BRGM / RP-68134-FR. Rapport final), BRGM, , 266 p. (lire en ligne [PDF] sur sigesmpy.brgm.fr), p. 107.
  3. Rapport BRGM 2019, p. 161.
  4. a et b « Grottes de Bétharram, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.
  5. « Grottes de Bétharram », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
  6. Ross, Bauer & Dole 1998.
  7. a et b Plan des grottes.
  8. Massuyeau, Fiches.
  9. « Les Sites de Pratique Spéléo dans les Hautes-Pyrénées », 8 p., sur docplayer.fr, Fédération française de spéléologie, comité départemental de spéléologie des Hautes-Pyrénées, (consulté le ), p. 3.
  10. « Les 10 sites touristiques naturels les plus visités en Nouvelle-Aquitaine en 2018 », Sud Ouest, 2 novembre 2019, p. 3.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Bauer 1997] Jacques Bauer, Les grottes de Bétharram et du Mélat dans leur cadre géologique (monographie), , 55 p. (lire en ligne [PDF] sur geolval.fr).
  • [Ross, Bauer & Dole 1998] Edmond Ross, Jacques Bauer et Alain Dole, Les grottes de Bétharram (édition hors commerce), Lourdes, impr. Caret & Zène, , 53 p. (résumé). Document utilisé pour la rédaction de l’article

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]