Grammont (Belgique) — Wikipédia

Grammont
(nl) Geraardsbergen
Grammont (Belgique)
Mosaïque de photos de la ville.
Blason de Grammont
Héraldique
Drapeau de Grammont
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région flamande Région flamande
Communauté Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Province Drapeau de la province de Flandre-Orientale Province de Flandre-Orientale
Arrondissement Alost
Bourgmestre Guido De Padt (OpenVLD)
(2013-24)
Majorité OpenVLD, CD&V (2013-24)
Sièges
OpenVLD
CD&V
sp.a
Vlaams Belang
N-VA
Het Alternatief
31 (2019-24)
12
9
4
2
2
2
Section Code postal
Grammont
Goeferdinge
Moerbeke
Nederboelare
Onkerzele
Ophasselt
Overboelare
Viane
Zarlardinge
Grimminge
Idegem
Nieuwenhove
Schendelbeke
Smeerebbe-Vloerzegem
Waarbeke
Zandbergen
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Code INS 41018
Zone téléphonique 054
Démographie
Gentilé Grammontois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
34 328 ()
49,31 %
50,69 %
428,82 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,39 %
62,37 %
18,24 %
Étrangers 5,89 % ()
Taux de chômage 6,51 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 21 076 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 46′ nord, 3° 52′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
80,05 km2 (2021)
77,33 %
12,71 %
9,96 %
Localisation
Localisation de Grammont
Situation de la commune dans l’arrondissement d’Alost et la province de Flandre-Orientale
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Grammont
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Grammont
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Grammont
Géolocalisation sur la carte : Flandre-Orientale
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Grammont
Liens
Site officiel www.geraardsbergen.be

Grammont (en néerlandais : Geraardsbergen[1], en allemand Gerhardsbergen) est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Flandre-Orientale et le pays de la Dendre. Elle compte 33 563 habitants en 2020[2].

Toponymie[modifier | modifier le code]

de Geroaldi monte (1034-58), Geraldimontem (1081), Geraldimons (1096), de Geraldi monte (1107), Geraldimontensis (1093-1110), Geromontensis (1142), de monte Geraldi (1166), Geralmont (1167), de Geraudi monte (1195), Graumont (1195), Geromontis (XIIe siècle), Geraumont (1201), Gerautmont (1201), Geramont (1211), in Gerardi monte (1225)[3]

Sections de la commune[modifier | modifier le code]

# Section Superf.
(km²)[4]
Habitants
(2020)[4]
Habitants
par km²
Code INS
1 Grammont 1,89 6.730 3.555 41018A
2 Nederboelare 2,16 1.023 473 41018B
3 Onkerzele 8,45 3.146 373 41018C
4 Overboelare 7,61 4.164 547 41018D
5 Goeferdinge 3,93 3.075 783 41018E
6 Zarlardinge 6,52 1.011 155 41018F
7 Schendelbeke 5,91 1.951 330 41018G
8 Ophasselt 7,65 1.896 248 41018H
9 Smeerebbe-Vloerzegem 3,60 714 198 41018J
10 Idegem 3,44 1.731 504 41018K
11 Grimminge 4,45 987 222 41018L
12 Zandbergen 6,87 1.773 258 41018M
13 Nieuwenhove 2,02 407 201 41018N
14 Waarbeke 2,67 297 111 41018P
15 Moerbeke 6,25 2.818 451 41018R
16 Viane 6,65 1.914 288 41018S

Histoire[modifier | modifier le code]

Grammont est fondée en 1068 sur un alleu acquis par le comte de Flandre, Baudouin VI. Il inféode en partie cet alleu au seigneur de Boelare (voir nl:Baronie van Boelare). L'appellation néerlandaise Geraardsbergen (littéralement « le mont de Gérard ») s'explique par le nom de l'ancien propriétaire de cet alleu[5]. Grammont est une des premières communes à obtenir un statut de ville libre[6] Gui de Dampierre, alors désireux de s'assurer la possession du château de Samson en même temps que celle du marquisat de Namur, céde Grammont, avec Bornem, à l'évêque de Liège, en 1263, pour le lui reprendre en fief, et de la sorte l'alleu retrouve son statut d'arrière-fief de l'Empire (et donc une partie de la Flandre impériale)[7].

La ville est détruite en 1381 par Gautier IV d'Enghien, maréchal de Flandres de Louis II de Flandre : à la tête de ses troupes il assiège la ville ; les habitants envoient de la nourriture comme munition pour tromper l'ennemi. Cette ruse ne fait pas lever le siège et la ville est prise d'assaut. Chaque année, cet événement est commémoré par un carnaval, le « Krakelingen & Tonnekensbrand ».

Le , pour célébrer la victoire lors de la bataille de Waterloo, Wellington et Blücher passent en revue 6 000 des cavaliers vainqueurs[8].

La ville actuelle est le résultat de la fusion entre Grammont et les anciennes communes de Onkerzele, Overboelare, Goeferdinge et Nederboelare en 1971 et avec Schendelbeke, Idegem, Moerbeke, Viane, Zarlardinge, Ophasselt, Smeerebbe-Vloerzegem, Grimminge, Zandbergen, Nieuwenhoven et Waarbeke en 1977.

Krakelingen & Tonnekensbrand[modifier | modifier le code]

Aussi appelée familièrement "Krakelingen" cette fête date au moins depuis 1393[9]. Son déroulement a actuellement lieu le dimanche qui précède de 15 jours le premier lundi de mars, mais jusqu'en 1960 elle était célébrée le premier dimanche de carême. La ville décorée célèbre traditionnellement la fin de l’hiver avec le Krakelingen & Tonnekensbrand.

Un cortège d’un millier de personnes costumés d’époques différentes (25 siècles) accompagne le doyen de l’église de Hunnegem, des druides, les conseillers communaux, en costume eux aussi, et les porteurs de pains emportant avec eux dix mille craquelins aussi appelés « mastels ». On apporte aussi du vin, des petits poissons et du feu, jusqu’à la chapelle Sainte-Marie sur la colline du Oudenberg (lit. La Vieille Montagne). Les pains y sont bénis et, après une prière, prêtres et autorités boivent dans un gobelet d’argent du XVIe siècle, une gorgée de vin dans laquelle est placé un petit poisson vivant. Ce rituel du poisson a été décrit de façon détaillé par Joos Schollaert en 1599. En 1997 l'association de protection des animaux Gaia a tenté d'interdire cette partie du rituel.

Lors du Mastellenworp les craquelins, dont l’un renferme un billet gagnant, sont lancés à la foule où chacun espère gagner le bijou en or créé pour l’occasion par un bijoutier local (qui change chaque année).

La nuit tombée, le feu est mis à un tonneau rempli de poix et de paille, puis les gens redescendent la colline, tenant une torche allumée en main[10]. Une partie de la fête est considérée comme préchrétienne comme le tonneau en feu, descente de la colline, la forme arrondie du mastel/krakeling [11]. Cette fête symbolise le renouveau de l'année.

Ce rituel festif, transmis de génération en génération, a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en .

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 4 août 1818, modifiées le 19 avril 1907 et à nouveau le 26 mai 1987. Le plus ancien sceau de Grammont date de 1244 et montre une montagne avec des arbres et une croix. La montagne est probablement un symbole, "berg" se traduisant "montagne" en français. Un sceau de la fin du XIIIe siècle montre également une montagne avec une croix. La combinaison de la montagne et de la croix, flanquée d'un lion et d'un aigle est apparue sur un sceau à partir de 1287. L'aigle est l'aigle impérial, le lion est le lion de Flandre. Plus tard, la montagne avec la croix a progressivement changé pour devenir le monument actuel avec la croix. Le sens de la croix n'est pas connu.
Blasonnement : D'argent à une croix de calvaire de gueules à trois marches du même, accompagnée, à dextre d'or à une aigle bicéphale de sable et à senestre d'or à un lion de sable. L'écu timbré d'une couronne murale d'or à cinq tours.
Source du blasonnement : Heraldy of the World.



Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Évolution démographique: Avant la fusion des communes[modifier | modifier le code]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre[12].

Évolution démographique: Commune fusionnée[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 33 621 habitants (16 549 hommes et 17 072 femmes), soit une densité de 421,79 habitants/km2[13] pour une superficie de 79,71 km2.

Graphe de l'évolution de la population de la commune. Les données ci-après intègrent les anciennes communes dans les données avant la fusion en 1977.

  • Source : DGS - Remarque : 1831 jusqu'à 1981 = recensement ; depuis 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[2].

Transport[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La grand-place
  • L'ancienne abbaye Saint-Adrien. De cette abbaye bénédictine ayant vécu sept siècles, il ne reste plus que la vaste et remarquable demeure de l'abbé, datant du XVIIIe siècle, qui, parfaitement restaurée, est occupée de nos jours par un centre culturel et un musée, contenant, notamment, des documents iconographiques permettant de se rendre compte de l'importance du monastère d'autrefois.
  • Hunnegem
  • le Manneken-Pis dont la présence est attestée depuis 1459.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

Gabriel Grupello

Spécialités[modifier | modifier le code]

La région de Grammont est internationalement reconnue pour ses tapisseries (verdures) et sa tarte au maton.

Images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. c.à.d. « Montagne de Gérard »
  2. a et b http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
  3. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
  4. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  5. Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981) (lire en ligne), p. 118
  6. Geschiedenis van de stad Geraardsbergen, www.geraardsbergen.be
  7. Léon Vanderkindere, op. cit., p. 227.
  8. Cavalié Mercer, Journal of the Waterloo Campaign Kept thoughout the Campaign of 1815, Da Capo Press, 1995
  9. Dans la plus ancienne facture retrouvé payé par la ville les coûts de la fête sont déjà mentionnés
  10. La fête des Craquelins
  11. Le Rameau d'Or, James George Fraser, tome 7-8, 1912
  12. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  13. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  14. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel édition, Bruxelles, 1973, p. 37 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes[modifier | modifier le code]