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Gouvernement Verhofstadt III

Royaume de Belgique

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Guy Verhofstadt en .
Roi Albert II
Premier ministre Guy Verhofstadt
Élection
Législature 52e
Formation
Fin
Durée 2 mois et 28 jours
Composition initiale
Coalition
Ministres 13
Femmes 3
Hommes 10
Représentation
Chambre des représentants
101  /  150
Sénat
47  /  71
Drapeau de la Belgique

Le gouvernement Verhofstadt III est le gouvernement fédéral du royaume de Belgique entre le et le , durant la 52e législature de la Chambre des représentants.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Dirigé par le Premier ministre libéral flamand sortant Guy Verhofstadt, ce gouvernement est constitué d'une coalition à cinq partis entre les Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V), le Mouvement réformateur (MR), le Parti socialiste (PS), l'Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) et le Centre démocrate humaniste (CDH). Ensemble, ils disposent de 101 représentants sur 150, soit 67,3 % des sièges de la Chambre des représentants.

Il est formé à la suite des élections législatives fédérales du .

Il succède donc au gouvernement Verhofstadt II, constitué et soutenu par une « coalition violette » entre l'Open VLD, le PS, le MR et le Socialistische Partij Anders (SPA).

Au cours du scrutin parlementaire, la majorité sortante perd un total de 22 représentants. Dans le collège flamand, les CD&V — associés à l'Alliance néo-flamande (NVA) — dépassent l'Open VLD tandis que chez les francophones, le MR devient le premier parti devant le PS.

Après plusieurs échecs de l'ancien Ministre-président du gouvernement flamand et chef de file des CD&V Yves Leterme à mettre sur pied une « coalition bleue-orange » rassemblant les libéraux et les chrétiens-démocrates, le roi Albert II appelle le le Premier ministre démissionnaire Guy Verhofstadt à constituer un cabinet transitoire pour 90 jours.

Verhofstadt présente sa déclaration de politique générale à la Chambre des représentants le suivant. Il reçoit une ovation lorsqu'il déclare « Depuis la création de notre pays, nous sommes toujours parvenus à résoudre tout conflit, à éclaircir toute contradiction et à mener à bien tout débat. Sans effusion de sang, sans cicatrices indélébiles, sans rancune. Cette approche-là, le monde entier nous l'a toujours enviée. Et c'est sur la base de cette approche que notre pays doit poursuivre son chemin. Bien entendu, notre pays n'est pas immunisé contre les conflits d'idées, de valeurs ou de cultures. Ce n'est pas pour rien que nous vivons au carrefour de la culture européenne. Cependant, lorsque ces conflits désemparent une population, l'affaiblissent, ou risquent même de la paralyser, nous devons opter pour la voie qui a toujours constitué le fondement de notre prospérité : la voie du dialogue ». Il confirme que son exécutif aura un mandat limité : « chers collègues, je tiens à rappeler les conditions sous lesquelles j'ai accepté cette mission. Je ne présiderai ce gouvernement que pendant une période limitée. En effet, j'estime qu'il est évident que le résultat des élections soit respecté. Au plus tard le , le dirigeant de la principale formation, Yves Leterme, sera présenté pour mettre sur pied le gouvernement définitif ».

Deux jours après, il remporte le vote de confiance par 97 voix pour et 46 contre. Les cinq partis de la majorité lui apportent leur soutien, alors que toute l'opposition — Vlaams Belang, Socialistische Partij Anders, Ecolo, Lijst Dedecker et Groen! — votent contre. Une élue de la N-VA s'abstient, pour indiquer son hostilité au fait que Leterme ne dirige pas l'exécutif.

Il démissionne le , à l'issue du délai fixé. Il cède ainsi le pouvoir au premier gouvernement fédéral d'Yves Leterme, qui maintient la coalition sortante.

Composition[modifier | modifier le code]

Conseil des ministres[modifier | modifier le code]

Fonction Titulaire Parti
Premier ministre Guy Verhofstadt Open VLD
Vice-Premier ministre
Ministre des Finances, chargé des Réformes institutionnelles
Didier Reynders MR
Vice-Premier ministre
Ministre du Budget et des Mobilités, chargé des Réformes institutionnelles
Yves Leterme CD&V
Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Laurette Onkelinx PS
Ministre de l'Intérieur Patrick Dewael Open VLD
Ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht Open VLD
Ministre de l'Économie, des Indépendants et de l'Agriculture Sabine Laruelle MR
Ministre des Pensions et de l'Intégration sociale Christian Dupont PS
Ministre de l'Emploi Josly Piette CDH
Ministre de la Justice Jo Vandeurzen CD&V
Ministre de la Défense Pieter De Crem CD&V
Ministre du Climat et de l'Énergie Paul Magnette PS
Ministre de la Coopération au développement Charles Michel MR
Ministre des Entreprises publiques et de la Fonction publique Inge Vervotte CD&V

Le Kern[modifier | modifier le code]

Le Kern est le conseil des ministres restreint. Il est l'organe qui arbitre les désaccords pouvant survenir au Conseil des ministres. Dans le cadre de ce gouvernement, outre la personne du Premier ministre, il regroupe un représentant de chacun des partis de la coalition.

Fonction Titulaire Parti
Premier ministre Guy Verhofstadt Open VLD
Vice-Premier ministre
Ministre des Finances, chargé des Réformes institutionnelles
Didier Reynders MR
Vice-Premier ministre
Ministre du Budget et des Mobilités, chargé des Réformes institutionnelles
Yves Leterme CD&V
Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Laurette Onkelinx PS
Ministre de l'Intérieur Patrick Dewael Open VLD
Ministre de l'Emploi Josly Piette CDH

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]