Gouvernement Sánchez II — Wikipédia

Gouvernement Sánchez II
(es) Segundo Gobierno Sánchez

Royaume d'Espagne

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Photo de famille du gouvernement le .
Roi Felipe VI
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Vice-présidentes Nadia Calviño
Yolanda Díaz
Teresa Ribera
Élection
Législature XIVe
Formation
Fin
Durée 3 ans, 10 mois et 8 jours
Composition initiale
Coalition
Ministres 22
Femmes 11
Hommes 11
Moyenne d'âge 53 ans et 10 mois
Représentation
Congrès des députés
153  /  349
Sénat
118  /  265
Chef de l'opposition Pablo Casado
Alberto Núñez Feijóo
Drapeau de l'Espagne

Le gouvernement Sánchez II (en espagnol : Segundo Gobierno Sánchez) est le gouvernement du royaume d'Espagne entre le et le , sous la XIVe législature des Cortes Generales.

Il est dirigé par le socialiste Pedro Sánchez et formé après les élections générales anticipées du 10 novembre 2019. Il se compose de 22 ministres, dont quatre portent initialement le titre de vice-président du gouvernement, ce qui en fait le deuxième plus important après le gouvernement Suárez III, formé en 1979. Au total, 34 personnes y siègent au cours de son mandat.

Minoritaire aux Cortes Generales, il est constitué d'une coalition entre le Parti socialiste et l'alliance de partis Unidas Podemos. Cela constitue la première expérience de gouvernement partagé depuis la fin de la IIe République. Il bénéficie du soutien sans participation de plusieurs partis nationalistes périphériques et indépendantistes catalans. Il fait l'objet de cinq ajustements et remaniements, dont un d'ampleur le qui établit le record de présence féminine au sein d'un exécutif espagnol.

Il succède au gouvernement Sánchez I, qui assumait la gestion des affaires courantes depuis les élections générales anticipées du 28 avril 2019, qui n'avaient pas permis de forger une majorité parlementaire. Après les élections générales anticipées du 23 juillet 2023, il cède le pouvoir au gouvernement Sánchez III.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Dirigé par le président du gouvernement socialiste sortant Pedro Sánchez, ce gouvernement est constitué d'une coalition de centre gauche entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et l'alliance Unidas Podemos (UP). Ensemble, ils disposent initalement de 155 députés sur 350, soit 44,3 % des sièges du Congrès des députés, et 118 sénateurs sur 265, soit 44,5 % des sièges du Sénat.

Il est formé à la suite des élections générales anticipées du 10 novembre 2019.

Il succède donc au gouvernement Sánchez I, constitué uniquement du PSOE et du PSC, bénéficiant du soutien sans participation d'UP et chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les élections anticipées du 28 avril 2019.

Contexte[modifier | modifier le code]

Pedro Sánchez échoue en à obtenir l'investiture du Congrès des députés.

Cinq jours après une manifestation contre l'indépendantisme catalan et 48 heures après que le Congrès des députés a refusé d'examiner le projet de loi de finances, Pedro Sánchez annonce le que le Conseil des ministres a dissous les Cortes Generales et convoque des élections générales anticipées le [1].

À l'issue du scrutin, le Parti socialiste redevient la première force politique en Espagne, pour la première fois en onze ans, mais sans majorité absolue, ce qui le rend dépendant d'Unidas Podemos, ainsi que du Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) et des indépendantistes catalans de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC)[2]. Le roi Felipe VI propose ensuite Pedro Sánchez comme candidat à l'investiture du Congrès[3], mais faute d'accord de coalition avec Unidas Podemos, il échoue lors des votes des et à remporter la confiance des parlementaires[4],[5].

Aucune majorité ne s'étant dégagée par la suite[6], le Parlement est à nouveau dissous le , et de nouvelles élections générales sont alors convoquées pour le [7].

Au cours de ce second scrutin, le Parti socialiste enregistre un léger recul mais arrive de nouveau en tête. Dans l'ensemble, la répartition des forces au sein de l'hémicycle reste la même, ce qui confirme la nécessité pour Pedro Sánchez de passer des accords avec Unidas Podemos et les partis régionalistes et indépendantistes[8].

Négociations parlementaires[modifier | modifier le code]

Coalition avec Unidas Podemos[modifier | modifier le code]

L'accolade entre Pedro Sánchez et Pablo Iglesias après l'annonce de leur future coalition.

Le , Pedro Sánchez et le secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias signent un accord de principe pour former ensemble une coalition, basée sur dix points essentiels comme la création d'emploi, le soutien aux petites entreprises, la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, la précarité énergétique, ou encore la nécessité de résoudre la situation de crise en Catalogne. Cette entente prévoit la participation d'Unidas Podemos au Conseil des ministres, formule de coopération que Sánchez avait pourtant refusé après les élections d'avril[9]. Il s'agit du premier cabinet de coalition depuis la fin de la IIe République[10].

Le , Sánchez et Iglesias signent publiquement leur accord de coalition, constitué d'un document de 50 pages négocié pendant sept semaines entre les deux partis et qui prévoit des hausses d'impôts pour les plus aisés, des réformes sociales comme la hausse du salaire minimum ou la hausse des retraites suivant l'inflation, et des mesures sociétales à l'image de la légalisation de l'euthanasie[11],[12].

Accord avec les partis territoriaux et minoritaires[modifier | modifier le code]

Le PSOE et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) présentent le l'accord auquel ils sont parvenus et qui prévoit notamment de nouveaux transferts de compétences au Pays basque, à la Navarre, et une coordination en matière de politique fiscale. Cette entente garantit à Pedro Sánchez six votes favorables supplémentaires lors de la session d'investiture dont la date reste encore à fixer, soit 161 soutiens confirmés[13]. Le soir même, le chef de file et porte-parlementaire de Más País Íñigo Errejón annonce que ses deux députés soutiendront l'investiture de Sánchez, après avoir pris connaissance de l'accord de coalition, dont il regrette cependant le manque de précision ou d'ambition sur certains points[14].

Après s'être engagé à réformer sous huit mois les règles de financement des budgets des communautés autonomes, Sánchez reçoit le le soutien de Compromís et son unique parlementaire[15]. Le même jour, le conseil national de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) adopte à 96,6 % des voix l'accord négocié avec les socialistes, qui prévoit notamment la création d'une commission de négociation entre les gouvernements de l'État et de la Généralité dans les 15 jours qui suivront l'assermentation du nouveau cabinet espagnol, ainsi que la possibilité de ratifier les décisions adoptées par cette instance par référendum si cela suppose une modification du statut d'autonomie ou de la Constitution. La décision d'ERC entraîne l'abstention de ses 13 députés au Congrès lors du vote d'investiture[16].

En réaction, le Parti régionaliste de Cantabrie (PRC) choisit de s'opposer à la réélection de Sánchez alors que tous deux avaient signé en un accord d'investiture toujours en vigueur, arguant que « aucune ligne à grande vitesse, aucune route, rien ne justifie que nous liquidions l'unité de l'Espagne »[17]. Le PSOE indique peu après l'annonce du PRC qu'il s'est assuré le soutien de Nouvelles Canaries (NCa) et Teruel Existe (TE), ce qui permet à la candidature de Sánchez de compter avec l'appui de 166 parlementaires et le refus de 164 autres[18].

Le lendemain, les militants d'Euskal Herria Bildu (EH Bildu) approuvent à plus de 80 % l'abstention de leurs cinq députés[19], avant que le Bloc nationaliste galicien (BNG) signe avec le Parti socialiste un accord d'investiture prévoyant le vote de son unique élu en faveur du candidat à l'investiture, garantissant 167 suffrages favorables à ce dernier[20]. Lors du premier jour du débat parlementaire, le , la députée de la Coalition canarienne (CCa) Ana Oramas annonce qu'elle s'opposera à l'investiture de Sánchez, une décision contestée par son parti qui lui avait commandé la veille de s'abstenir. Cela porte à 165 le nombre d'oppositions au candidat[21].

Investiture[modifier | modifier le code]

En , Pedro Sánchez se soumet avec succès au vote d'investiture du Congrès des députés.

Lors du premier vote d'investiture le , Pedro Sánchez reçoit 166 votes favorables, 165 défavorables et 18 abstentions, une députée de Unidas Podemos étant absente pour raisons médicales. Ce résultat ne lui permet pas d'être réélu à son poste, la majorité requise étant de 176 voix, et conduit à la convocation automatique d'un nouveau vote 48 heures plus tard, où la majorité simple suffit[22]. L'assermentation de Sánchez semble alors prévue pour le , celle de ses ministres pour le lendemain, et le premier Conseil des ministres se tiendrait le 10[23].

Lors du second vote le , Sánchez obtient la confiance du Congrès par 167 voix pour, 165 contre et 18 abstentions, ce qui met un terme à neuf mois de gestion des affaires courantes. Il s'agit de l'investiture la plus serrée depuis l'entrée en vigueur de la Constitution et la troisième obtenue à la majorité relative[24]. Peu après la proclamation du résultat, le président du gouvernement fait savoir que la composition de son équipe ne sera pas dévoilée avant la semaine suivante[25].

Formation[modifier | modifier le code]

Le gouvernement Sánchez II, en .

Au matin du , la présidence du gouvernement confirme que Unidas Podemos disposera de cinq membres au sein du Conseil des ministres, dont un poste de vice-président délégué aux Droits sociaux confié à Pablo Iglesias. Irene Montero sera ministre de l'Égalité, Yolanda Díaz ministre du Travail, Manuel Castells ministre de l'Enseignement supérieur, et Alberto Garzón ministre de la Consommation[26]. Il est parallèlement annoncé que Carmen Calvo est reconduite comme vice-présidente et ministre de la Présidence, avec les compétences sur la mémoire démocratique, et que la ministre de l'Économie Nadia Calviño et la ministre de la Transition écologique Teresa Ribera sont promues vice-présidentes, obtenant respectivement des compétences en matière de transition numérique et de lutte contre la désertification rurale[27]. La ministre des Finances María Jesús Montero est elle est choisie comme porte-parole du gouvernement, réunissant ces deux fonctions pour la première fois en Espagne et pour la deuxième fois en Europe après Alain Juppé à la fin des années 1980 en France[28].

Il précise ensuite qu'il présentera la liste de ses ministres au roi puis à la presse le , afin que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions et prête serment le lendemain et que le premier Conseil des ministres se tienne le [29].

Une nouvelle série de nominations est avancée le 10 janvier. Un ministère de la Sécurité sociale, de l'Inclusion et des Migrations sera mis en place pour prendre les compétences séparées du ministère du Travail et revient à l'économiste José Luis Escrivá, président de l'Autorité indépendante de responsabilité fiscale (AIReF) depuis la création de cette institution en 2014[30] ; l'économiste Arancha González, directrice du Centre du commerce international (CCI) et ancienne cadre de l'OMC, est pour sa part choisie comme ministre des Affaires étrangères[31] ; pour diriger le ministère de la Santé à la place de María Luisa Carcedo, Sánchez fait appel à Salvador Illa, secrétaire à l'Organisation du Parti des socialistes de Catalogne[32] ; enfin le ministre de l'Équipement José Luis Ábalos est reconduit, avec le titre « ministre des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains », tout comme le ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska[33],[34].

Le lendemain, la conseillère à l'Économie du gouvernement des Canaries Carolina Darias, ancienne présidente du Parlement canarien, est choisie pour diriger le ministère de la Politique territoriale, occupé par intérim par Luis Planas depuis l'élection de Meritxell Batet à la présidence du Congrès[35], puis le porte-parole adjoint du PSOE à l'Assemblée de Madrid et philosophe José Manuel Rodríguez Uribes, ancien délégué du gouvernement dans la Communauté de Madrid, est désigné ministre de la Culture pour succéder à José Guirao[36], et enfin le juge et député de Cadix Juan Carlos Campo est proposé pour le poste de ministre de la Justice à la place de Dolores Delgado[37].

Le reste des ministres sortants est reconduit, ce qui dessine un gouvernement de 22 ministres, dont 11 nouveaux, parmi lesquels se trouvent les cinq proposés par Unidas Podemos, et autant d'hommes que de femmes. Si les représentants d'Unidas Podemos présentent un important profil politique, avec le secrétaire général et la porte-parole parlementaire de Podemos et le coordonnateur général de la Gauche unie (IU), ceux choisis par Sánchez au titre du PSOE ont une image davantage technocratiques. En effet, à des personnalités de premier plan comme Carmen Calvo, María Jesús Montero, José Luis Ábalos et Salvador Illa se trouvent associés les experts techniciens José Luis Escrivá et Arancha González[38].

Le , les 22 ministres prêtent serment devant le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela, après quoi les éventuelles passations de pouvoir ont lieu aux sièges des ministères concernés[39]. Il constitue le deuxième gouvernement le plus important depuis les débuts de la Transition démocratique, après le gouvernement Suárez III en 1979, et comprend un nombre de record de vice-présidences[40].

Évolution[modifier | modifier le code]

Janvier 2021[modifier | modifier le code]

Le , le premier secrétaire du Parti des socialistes de Catalogne Miquel Iceta renonce à être le chef de file électoral de sa formation aux élections parlementaires catalanes du 14 février 2021 et propose que cette responsabilité revienne au ministre de la Santé, Salvador Illa ; cette solution est approuvée quelques heures plus tard par les instances dirigeantes[41].

Selon la presse, Pedro Sánchez envisage alors de placer la ministre de la Politique territoriale, Carolina Darias, à la succession d'Illa, et de nommer Iceta au poste de cette dernière[42]. Le président du gouvernement confirme publiquement cette hypothèse le , après en avoir informé le roi Felipe VI[43].

Le , Carolina Darias et Miquel Iceta prêtent serment au palais de la Zarzuela, devant le monarque, puis entrent en fonction[44].

Avril 2021[modifier | modifier le code]

Les quatre vice-présidentes du gouvernement et Pedro Sánchez après l'annonce du remaniement.

Le deuxième vice-président, ministre des Droits sociaux et secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias révèle le son intention de démissionner afin de se présenter comme tête de liste d'Unidas Podemos aux élections anticipées à l'Assemblée de Madrid du 4 mai suivant. Il ajoute vouloir que sa vice-présidence revienne à la ministre du Travail Yolanda Díaz et son portefeuille à la secrétaire d'État Ione Belarra[45]. Un accord survient le lendemain entre Pablo Iglesias et Pedro Sánchez, qui prévoit que Yolanda Díaz occupera la troisième vice-présidence afin d'être protocolairement placée après la ministre des Affaires économiques Nadia Calviño, qui prendra ainsi la deuxième vice-présidence[46].

Ces nominations sont officiellement annoncées par le président du gouvernement le , qui souligne à cette occasion que l'Espagne est le seul pays au monde où tous les postes d'adjoint au chef de l'exécutif sont occupés par des femmes[47]. Les nouvelles ministres prennent leur fonction le lendemain puis sont assermentées devant le roi Felipe VI[48].

Juillet 2021[modifier | modifier le code]

Le gouvernement Sánchez II, en juillet 2021.

Pedro Sánchez annonce le , de manière inattendue, un important remaniement ministériel qui touche sept ministres issus du secteur socialiste de l'exécutif[49]. La première vice-présidente et ministre de la Présidence Carmen Calvo est remplacée par la ministre de l'Économie Nadia Calviño à sa vice-présidence et par le secrétaire général de la présidence du gouvernement Félix Bolaños à son ministère ; la ministre des Affaires étrangères Arancha González cède ses fonctions à l'ambassadeur d'Espagne en France José Manuel Albares ; le ministre de la Justice Juan Carlos Campo cède sa place à la présidente du Sénat Pilar Llop ; le ministre des Transports José Luis Ábalos est remplacé par la maire de Gavà Raquel Sánchez ; la ministre de l'Éducation Isabel Celaá voit son ministère confié à la déléguée du gouvernement en Aragon Pilar Alegría ; le ministre de la Politique territoriale et de la Fonction publique Miquel Iceta succède au ministre de la Culture José Manuel Rodríguez Uribes et cède ses responsabilités en matière territoriale à la maire de Puertollano Isabel Rodríguez et celles en matière de service public à la ministre des Finances María Jesús Montero, qui perd pour sa part son poste de porte-parole au profit d'Isabel Rodríguez ; et le ministre de la Science Pedro Duque transmet son portefeuille à la maire de Gandia Diana Morant[50].

Avec ce remaniement, le président du gouvernement dit vouloir former le « gouvernement de la reprise économique juste, verte et numérique » et marquer « le renouvellement des générations ». Avec ses sept nouveaux membres, le cabinet compte désormais quatorze femmes, soit 64 % de son effectif, et l'âge moyen diminue de 55 à 50 ans. Il s'agit du gouvernement comptant le plus de femmes ministres de l'histoire de l'Espagne démocratique. Si les « poids lourds » Carmen Calvo ou José Luis Ábalos sont remerciés, la place du Parti socialiste augmente au sein de la nouvelle équipe ministérielle. Elle s'accompagne d'un message de réconciliation interne à quelques mois du congrès du parti avec l'intégration de Félix Bolaños et José Manuel Albares, proches conseillers de Pedro Sánchez, ainsi que les nominations d'Isabel Rodríguez, proche d'Emiliano García-Page, Diana Morant, soutenue par Ximo Puig et Pilar Alegría, ancienne porte-parole de campagne de Susana Díaz. En revanche, l'équipe économique constituée par Nadia Calviño, Reyes Maroto, Luis Planas et José Luis Escrivá est confirmée, la ministre de l'Économie devenant la personnalité forte du gouvernement remanié en raison de sa promotion à la première vice-présidence[51],[52].

Les nouveaux ministres prêtent serment le devant le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela, puis entrent en fonction[53].

Décembre 2021[modifier | modifier le code]

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Manuel Castells, remet sa démission à Pedro Sánchez le , alléguant des « motifs personnels » liés à son état de santé[54]. Il est le dixième ministre à quitter le gouvernement depuis sa formation, et le second parmi ceux issus d'Unidas Podemos après Pablo Iglesias[55]. Ce poste étant réservé à En Comú Podem au sein d'Unidas Podemos, la maire de Barcelone, Ada Colau, désigne pour l'occuper son ancien adjoint à la Culture, Joan Subirats[54]. Celui-ci entre en fonction le et prête serment devant le roi Felipe VI et Pedro Sánchez au palais de la Zarzuela[56].

Mars 2023[modifier | modifier le code]

En raison de leur candidature respective aux élections municipales du 28 mai 2023 à Madrid et Las Palmas de Grande Canarie, les ministres de l'Industrie, Reyes Maroto, et de la Santé, Carolina Darias doivent être remplacées[57]. Le , Pedro Sánchez annonce les nominations du député et président de la commission constitutionnelle du Congrès, Héctor Gómez, comme ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, et du délégué du gouvernement en Galice, José Manuel Miñones, comme ministre de la Santé[58]. Ce mini-remaniement fait appel à des profils éminemment politiques, et non techniques, renvoie une image de continuité à quelques mois de la fin de la législature, et réduit la part des femmes ministres de 63 % à 54 %[59]. Les deux nouveaux ministres sont assermentés le lendemain au palais de la Zarzuela, après quoi ils procèdent à la cérémonie de passation de pouvoir puis participent à leur premier Conseil des ministres[60].

Succession[modifier | modifier le code]

Pedro Sánchez annonce la dissolution des Cortes au lendemain des élections municipales et régionales de 2023.

Le , au lendemain de la défaite du Parti socialiste et d'Unidas Podemos aux élections municipales et régionales, Pedro Sánchez annonce que le Conseil des ministres prononcera le jour même la dissolution des Cortes Generales et la convocation d'élections générales anticipées pour le [61].

Le scrutin est remporté par le Parti populaire (PP) d'Alberto Núñez Feijóo, mais sans majorité suffisante. Pedro Sánchez, bien que deuxième, peut envisager de se maintenir au pouvoir, à condition de rallier le soutien du parti indépendantiste catalan Ensemble pour la Catalogne (Junts)[62]. Le roi propose initialement Feijóo comme candidat à l'investiture, choisissant le chef du parti arrivé en tête faute d'une majorité claire[63], mais celui-ci échoue lors des votes des [64] et [65].

Le , Felipe VI propose Pedro Sánchez comme nouveau candidat[66]. Dans les cinq semaines qui suivent, il conclut un accord de coalition avec l'alliance de partis Sumar[67], et des accords d'investiture avec la Gauche républicaine de Catalogne[68], Ensemble pour la Catalogne[69], Euskal Herria Bildu[70], le Parti nationaliste basque[71], le Bloc nationaliste galicien[72] et la Coalition canarienne[73].

À l'issue du débat d'investiture, Pedro Sánchez obtient le la confiance du Congrès dès le premier vote, par 179 voix pour et 171 voix contre[74]. C'est la première fois depuis Mariano Rajoy en 2011 qu'un candidat à l'investiture l'emporte à la majorité absolue[75].

Pedro Sánchez prête serment devant le roi, en présence des plus hautes autorités de l'État, le [76]. Il dévoile la composition du gouvernement Sánchez III, composé de 22 ministres dont 12 femmes, le [77]. Le nouvel exécutif est assermenté le lendemain[78]. Au cours du mandat de son deuxième gouvernement, Pedro Sánchez a procédé à cinq remaniements ou ajustements, nommant un total de 34 ministres[79].

Composition[modifier | modifier le code]

Initiale (13 janvier 2020)[modifier | modifier le code]

  • Par rapport au gouvernement Sánchez I, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Portefeuille Titulaires Parti
Président du gouvernement Pedro Sánchez Pérez-Castejón PSOE
Première vice-présidente du gouvernement
Ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique
María del Carmen Calvo Poyato PSOE
Deuxième vice-président du gouvernement
Ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030
Pablo Iglesias Turrión Podemos
Troisième vice-présidente du gouvernement
Ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique
Nadia María Calviño Santamaría Sans
Quatrième vice-présidente du gouvernement
Ministre de la Transition écologique et du Défi démographique
Teresa Ribera Rodríguez PSOE
Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération María Aránzazu González Laya Sans
Ministre de la Justice Juan Carlos Campo Moreno PSOE
Ministre de la Défense María Margarita Robles Fernández Sans
Ministre des Finances
Porte-parole du gouvernement
María Jesús Montero Cuadrado PSOE
Ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska Gómez Sans
Ministre des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains José Luis Ábalos Meco PSOE
Ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle María Isabel Celaá Diéguez PSOE
Ministre du Travail et de l'Économie sociale Yolanda Díaz Pérez PCE
Ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme María Reyes Maroto Illera PSOE
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation Luis Planas Puchades PSOE
Ministre de la Politique territoriale et de la Fonction publique Carolina Darias San Sebastián (jusqu'au 27/01/2021) PSOE
Miquel Octavi Iceta i Llorens PSC
Ministre de la Culture et des Sports José Manuel Rodríguez Uribes PSOE
Ministre de la Santé Salvador Illa Roca (jusqu'au 27/01/2021) PSC
Carolina Darias San Sebastián PSOE
Ministre de la Science et de l'Innovation Pedro Francisco Duque Duque Sans
Ministre de l'Égalité Irene María Montero Gil Podemos
Ministre de la Consommation Alberto Carlos Garzón Espinosa IU
Ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations José Luis Escrivá Belmonte Sans
Ministre de l'Enseignement supérieur Manuel Castells Oliván Sans

Remaniement du 31 mars 2021[modifier | modifier le code]

  • Par rapport à la composition précédente, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Portefeuille Titulaires Parti
Président du gouvernement Pedro Sánchez Pérez-Castejón PSOE
Première vice-présidente du gouvernement
Ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique
María del Carmen Calvo Poyato PSOE
Deuxième vice-présidente du gouvernement
Ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique
Nadia María Calviño Santamaría Sans
Troisième vice-présidente du gouvernement
Ministre du Travail et de l'Économie sociale
Yolanda Díaz Pérez PCE
Quatrième vice-présidente du gouvernement
Ministre de la Transition écologique et du Défi démographique
Teresa Ribera Rodríguez PSOE
Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération María Aránzazu González Laya Sans
Ministre de la Justice Juan Carlos Campo Moreno PSOE
Ministre de la Défense María Margarita Robles Fernández Sans
Ministre des Finances
Porte-parole du gouvernement
María Jesús Montero Cuadrado PSOE
Ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska Gómez Sans
Ministre des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains José Luis Ábalos Meco PSOE
Ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle María Isabel Celaá Diéguez PSOE
Ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme María Reyes Maroto Illera PSOE
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation Luis Planas Puchades PSOE
Ministre de la Politique territoriale et de la Fonction publique Miquel Octavi Iceta i Llorens PSC
Ministre de la Culture et des Sports José Manuel Rodríguez Uribes PSOE
Ministre de la Santé Carolina Darias San Sebastián PSOE
Ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 Ione Belarra Urteaga Podemos
Ministre de la Science et de l'Innovation Pedro Francisco Duque Duque Sans
Ministre de l'Égalité Irene María Montero Gil Podemos
Ministre de la Consommation Alberto Carlos Garzón Espinosa IU
Ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations José Luis Escrivá Belmonte Sans
Ministre de l'Enseignement supérieur Manuel Castells Oliván Sans

Remaniement du 12 juillet 2021[modifier | modifier le code]

  • Par rapport à la composition précédente, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Portefeuille Titulaires Parti
Président du gouvernement Pedro Sánchez Pérez-Castejón PSOE
Première vice-présidente du gouvernement
Ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique
Nadia María Calviño Santamaría Sans
Deuxième vice-présidente du gouvernement
Ministre du Travail et de l'Économie sociale
Yolanda Díaz Pérez PCE
Troisième vice-présidente du gouvernement
Ministre de la Transition écologique et du Défi démographique
Teresa Ribera Rodríguez PSOE
Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération José Manuel Albares Bueno PSOE
Ministre de la Justice María Pilar Llop Cuenca Sans
Ministre de la Défense María Margarita Robles Fernández Sans
Ministre des Finances et de la Fonction publique María Jesús Montero Cuadrado PSOE
Ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska Gómez Sans
Ministre des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains Raquel Sánchez Jiménez PSC
Ministre de l'Éducation et de la Formation professionnelle María del Pilar Alegría Continente PSOE
Ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme María Reyes Maroto Illera (jusqu'au 28/03/2023) PSOE
Héctor José Gómez Hernández
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation Luis Planas Puchades PSOE
Ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique Félix Bolaños García PSOE
Ministre de la Politique territoriale
Porte-parole du gouvernement
Isabel Rodríguez García PSOE
Ministre de la Culture et des Sports Miquel Octavi Iceta i Llorens PSC
Ministre de la Santé Carolina Darias San Sebastián (jusqu'au 28/03/2023) PSOE
José Manuel Miñones Conde
Ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 Ione Belarra Urteaga Podemos
Ministre de la Science et de l'Innovation Diana Morant Ripoll PSOE
Ministre de l'Égalité Irene María Montero Gil Podemos
Ministre de la Consommation Alberto Carlos Garzón Espinosa IU
Ministre de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations José Luis Escrivá Belmonte Sans
Ministre de l'Enseignement supérieur Manuel Castells Oliván (jusqu'au 20/12/2021) Sans
Joan Subirats Humet CatComù

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]