Giovanni Battista Re — Wikipédia

Giovanni Battista Re
Image illustrative de l’article Giovanni Battista Re
Le cardinal Re en 2009.
Biographie
Naissance (90 ans)
à Borno (Italie)
Ordination sacerdotale
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de
Ss. XII Apostoli (2001-2002)
Cardinal-évêque de
Sabina-Poggio Mirteto (depuis 2002)
Cardinal-évêque d'Ostie (depuis 2020)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
pape Jean-Paul II
Dernier titre ou fonction Préfet émérite de la Congrégation pour les évêques
Doyen du Collège des cardinaux
Depuis le
Vice-doyen du Collège cardinalice
Préfet de la Congrégation pour les évêques
Président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine
Substitut de la Secrétairerie d'État
Secrétaire de la Congrégation pour les évêques
Secrétaire du Collège des cardinaux
Archevêque titulaire de Forum Novum

Blason
« Virtus ex alto » (Lc 24, 49)
(« Une puissance venue d'en haut »)
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Giovanni Battista Re, né le à Borno (Province de Brescia , Italie), est un cardinal italien de l'Église catholique romaine, préfet émérite de la Congrégation pour les évêques depuis 2010. Il devient le vice-doyen du collège cardinalice le puis doyen de ce même collège le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Il entre au séminaire de Brescia, où il étudie la philosophie et la théologie avant d'être ordonné prêtre le [1]. Son évêque, Giacinto Tredici, l'envoie à Rome parfaire sa formation afin de devenir enseignant. Il est titulaire d'un doctorat en droit canonique obtenu à l'Université pontificale grégorienne.

Prêtre[modifier | modifier le code]

Il commence son ministère sacerdotal comme curé en paroisse.

Puis, après avoir été membre de l'Académie pontificale ecclésiastique, il travaille à la nonciature de Panama. Il est ensuite en poste en Iran et devient secrétaire de Giovanni Benelli.

Jean-Paul II le nomme assesseur de la Secrétairerie d'État, le .

Évêque[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé évêque et secrétaire de la Congrégation des évêques. Il est consacré par le pape Jean-Paul II le suivant.

Il est alors l'un des proches collaborateurs du souverain pontife.

Le , il retourne à la Secrétairerie d'État comme substitut.

Il devient préfet de la Congrégation des évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine le .

Le , il a rédigé le décret levant l'excommunication des évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, dont l'évêque négationniste Richard Williamson[2].

Atteint par la limite d'âge, il se retire de ces deux charges le . Il est remplacé par le cardinal Marc Ouellet.

Polémique à la suite de l'excommunication d'une jeune brésilienne[modifier | modifier le code]

En tant que préfet de la Congrégation pour les évêques, il confirme en l'excommunication rappelée par l'archevêque d'Olinda et Recife, José Cardoso Sobrinho, touchant la mère d'une fillette de neuf ans ayant avorté après avoir été violée par son beau-père, ainsi que les médecins ayant pratiqué l'IVG[2],[3].

Alors que la grossesse de la fillette menaçait la vie de celle-ci, il justifie l'excommunication expliquant que « le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées » et explique que le beau-père de la fillette n'est pas excommunié parce que « Le viol est moins grave que l'avortement ». Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva critique fortement l'excommunication « déplorant profondément en tant que chrétien et catholique qu'un évêque de l’Église catholique ait un comportement aussi conservateur »[4].

Cardinal[modifier | modifier le code]

Lors du consistoire du , il est créé cardinal avec le titre de cardinal-prêtre des Saints-Apôtres (Ss. XII Apostoli).

Le , il est élevé au titre de cardinal-évêque de Sabina-Poggio Mirteto.

Il aurait été papabile lors du conclave de 2005 [réf. nécessaire]. Il participe au conclave de 2005 et à celui de 2013 qui élisent respectivement les papes Benoît XVI et François.

Au sein de la Curie romaine, il est également membre de la seconde section de la Secrétairerie d'État, de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples[5],[6].

Le , le pape François accepte l'élection du cardinal Re à l'office de vice-doyen du collège faite par les cardinaux-évêques[7] : il remplace le cardinal Roger Etchegaray, démissionnaire. Le , après la démission du cardinal Angelo Sodano, c'est encore lui que choisissent ses pairs pour assurer la fonction de doyen du collège des cardinaux. En conséquence, il porte de facto le titre de cardinal-évêque d'Ostie[8].

Le , il préside la célébration des obsèques du pape émérite Benoît XVI sur le parvis de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Lovatti, Giacinto Tredici vescovo di Brescia in anni difficili, Fondazione Civiltà Bresciana, Brescia 2009, p. 241
  2. a et b L'excommunication de médecins brésiliens aggrave le trouble des catholiques, Le Monde, 11 mars 2009.
  3. Vatican backs excommunication of Brazilian MDs over child's abortion, CBC News, 7 mars 2009.
  4. Vatican : "le viol est moins grave que l'avortement", Le Nouvel Observateur, 9/3/2009
  5. nommé le 8 janvier 2007
  6. (it) Vatican, « Renoncements et nominations du 8 janvier 2007 », sur press.vatican.va, (consulté le )
  7. (it) Salle de presse du Saint-Siège, « Rinunce e nomine », sur press.vatican.va, (consulté le )
  8. « Le cardinal Re devient le Doyen du Sacré-Collège », sur www.vaticannews.va, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]