Gergovie — Wikipédia

Gergovie
Gergovie
Vue des toits du nord de Gergovie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Département Puy-de-Dôme
Commune La Roche-Blanche
Étapes d’urbanisation Antiquité :
Oppidum arverne
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 46″ nord, 3° 07′ 32″ est
Localisation
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Gergovie

Gergovie (en occitan Jergòia[1] ou Gergòvia[2], en latin Gergǒvĭa[3]), appelé Merdogne jusqu'en 1865, est une localité située en Auvergne, au sud de Clermont-Ferrand, dans la commune de La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme), au pied du plateau de Gergovie. Depuis le xixe siècle, on identifie Merdogne à Gergovie, l'oppidum des Arvernes où s'est déroulé le siège de Gergovie en

Toponymie[modifier | modifier le code]

Gergovie est mentionnée dans les écrits anciens sous les formes Gergovia (Ier siècle av. J.-C.) (Commentaires sur la guerre des Gaules), Girgia, Egirguia, Iergoia[4], Girgoia (Cartulaire de Sauxillanges) et Gergoia (Xe siècle), Gergoye (1561)[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Scène des guerres gauloises : l'Éduen Littavicus, trahissant la cause romaine, s'enfuit à Gergovie pour soutenir Vercingétorix
Théodore Chassériau, Metropolitan Museum of Art[6]

Le site de Merdogne ou Gergovie est occupé dès le néolithique et l'âge du bronze, peut-être déjà dans un rôle de forteresse même si il ne reste pas de trace d'aménagements défensifs[7].

Durant le premier âge du fer, une chefferie locale utilise les avantages naturels du plateau de Gergovie pour y installer une fortification (VIe siècle av. J.-C. - Ve siècle av. J.-C.)[8], avec un centre de pouvoir qui contrôle le territoire alentour[9].

À l'époque gauloise, Gergovie est l'une des capitales des Arvernes avec Corent et Gondole. D'après les fouilles, il est possible d'attribuer le rôle de capitale politique, économique et religieuse à Corent, celui de site militaire à Gergovie et celui de cité artisanale à Gondole. Les trois oppida occupent sensiblement les sommets d'un triangle de six kilomètres de côté, Corent et Gergovie sur des tables basaltiques d'une superficie de 70 ha, et Gondole située en plaine[10]. On ne sait pas lequel de ces oppida correspond à la cité de Nemossos (terme gaulois désignant un « bois sacré ») donnée comme capitale des Arvernes par Strabon au Ier siècle.

C'est à Gergovie qu'a eu lieu le siège opposant les Arvernes et autres peuples gaulois rassemblés sous la conduite de Vercingétorix, aux légions romaines de Jules César en L'emplacement exact de ce lieu est désormais placée presque unanimement par les chercheurs sur le plateau dit de Merdogne.

Le nom de Gergovie est donné au XIXe siècle au village de Merdogne par le décret du de l'empereur Napoléon III[11].

Le musée de Gergovie[modifier | modifier le code]

Le Musée archéologique de la bataille de Gergovie a ouvert ses portes le , avec une refonte et un agrandissement de l'ancien lieu d'exposition[12].

Il est situé sur le plateau de Gergovie et prend place dans un bâtiment de 1 200 m2, conçu par l'architecte Jean-Paul Reuillard. Le parcours de visite du musée est centré sur la bataille de Gergovie, la recherche archéologique, l'histoire du peuple des Arvernes, et la formation géologique du plateau.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Emmanuel Grélois, Marie Saudan, Chartes et documents de l'Église de Clermont antérieurs au XIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, coll. « Documents, études et répertoires publiés par l'Institut de recherche et d'histoire des textes », (ISBN 978-2-271-08676-1, ISSN 0073-8212)
  2. (fr + oc) Jean Roux, Œuvres en occitan d'un Républicain auvergnat (1798-1860), Lyon, EMCC, , 155 p. (ISBN 978-2-35740-517-2, BNF 45300925)
  3. Félix Gaffiot, Dictionnaire Latin Français, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 710
  4. Maxime Gorce, Vercingétorix, chef des gaulois, Paris, Payot, (lire en ligne), p. 166.
  5. Gabriello Simeoni et Antoine Chappuys, La Limagna D'Overnia, Lyon, Guillaume Rouillé, (lire en ligne), p. 57.
  6. (en) « Le gaule Litavicus », sur Metropolitan Museum (consulté le )
  7. « Les remparts de Gergovie », sur gergovie.net (consulté le )
  8. Découverte sous le rempart laténien de l'oppidum d'un rempart en pierre à poutrage vertical en façade, précédé d’un escarpement taillé dans le droit de la roche et d'une terrasse
  9. « Les fortifications de l’oppidum de Gergovie », sur inrap.fr,
  10. Matthieu Poux, Convergence et confrontation. Processus d’urbanisation et conquête romaine en territoire arverne, Mémoire d'habilitation à Diriger des Recherches, 2005). « La chronologie de l’occupation de ces trois sites n’est pas suffisamment fine pour déterminer si les trois étaient actifs au moment de la conquête romaine, constituant ainsi une agglomération multipolaire, ou s’ils se sont succédé en tant que capitale arverne ». Cf Pierre Royer, « De Gergovie à la Limagne », sur revueconflits.com,  ; Hélène Dartevelle, Christine Mennessier-Jouannet, Nathalie Arbaret, « La capitale des Arvernes, une histoire en boucle », Revue archéologique du centre de la France, no 35 (supplément),‎ , p. 293-315 (lire en ligne)
  11. Conseil d'État, 3e et 8e sous-sections réunies, du 3 février 2003, 240630, mentionné aux tables du recueil Lebon - Conseil d'État/Légifrance
  12. « Musée de Gergovie - Revivez la célèbre Bataille de Gergovie », sur Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Leguet, « Les querelles de Gergovie », Bulletin de l'Association du site de Gergovie, t. 34,‎ , p. 58-92
  • Daniel Leguet et D. Tourlonias, Gergovie, Clermont-Ferrand, coll. « Guides archéologiques de l'Auvergne », .
  • Y. Leberge et V. Guichard, « Nouvelles recherches sur les travaux césariens devant Gergovie (1995-1999) », Revue archéologique du centre de la France, t. 39,‎ , p. 83-111 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]