Georges Thierry d'Argenlieu — Wikipédia

 Georges Thierry d'Argenlieu
Georges Thierry d'Argenlieu
L'amiral Thierry d'Argenlieu, représentant de Charles de Gaulle au Canada en mars 1941.

Naissance
Brest, Finistère, France
Décès (à 75 ans)
Brest, Finistère, France
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme  Marine nationale
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Grade Amiral
Années de service 19061947
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Distinctions Médaille militaire (1947)
Grand Croix de la Légion d'honneur (1946)
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Ordre de Sainte-Anne
Autres fonctions Religieux carme
Chancelier de l'Ordre de la Libération
Haut-commissaire en Indochine française (1945-1947)

Emblème
Liste des compagnons de la Libération

L'amiral Georges Thierry d'Argenlieu[Note 1] (en religion : père Louis de la Trinité O.C.D.), né et mort à Brest ( - ), est un amiral et un prêtre religieux carme français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Combattant de la France libre, Haut commissaire dans le Pacifique puis Haut commissaire en Indochine, son nom reste associé au déclenchement de la guerre d'Indochine en 1946.

Troisième d'une fratrie de sept enfants, il devient officier de marine à la veille de la Première Guerre mondiale. Il quitte la marine à la fin de la Grande Guerre pour entrer dans les ordres mais la réintègre en 1939. En 1940 il rejoint la France libre à Londres. Blessé lors de l'affaire de Dakar et devenu très proche du général de Gaulle, premier chancelier de l'ordre de la Libération, il est nommé Haut Commissaire de la France libre en Nouvelle-Calédonie.

Il progresse très vite dans la hiérarchie de la marine, passant du grade de capitaine de corvette à celui de vice-amiral en moins de cinq ans[Note 2] et il devient le chef des Forces navales françaises libres en Grande-Bretagne en . Envoyé en Indochine en 1945 comme Haut Commissaire et commandant en chef par le général de Gaulle, il reste à son poste lors du déclenchement de la guerre d'Indochine et après le retrait du général en 1946. Rappelé en France début 1947, il quitte à nouveau la marine et retourne au carmel jusqu'à sa mort en 1964.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, formation et début de carrière[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille d'ancienne bourgeoisie picarde connue depuis le XVIIe siècle[1],[2] établie à Argenlieu, près d’Avrechy, dans l’Oise, Georges Thierry d’Argenlieu est le fils d'un contrôleur général de la Marine, Olivier Thierry d’Argenlieu. Il est le frère du général de brigade Olivier Thierry d'Argenlieu, mort pour la France le , et le neveu du contre-amiral Émile Ternet [3].

Après des études au collège Stanislas à Paris et au lycée Saint-Charles à Saint-Brieuc, il entre à l'École navale en octobre 1906.

Enseigne de vaisseau de 1re classe en 1911, il participe à la campagne du Maroc et y reçoit la Légion d'honneur.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Servant en mer Méditerranée pendant la Première Guerre mondiale, il sert sur le Dehorter[Note 3], le D'Iberville et l' Eros[Note 4],[4], et demande son admission dans le Tiers-Ordre du carmel lors d'une escale à Malte, en 1915. En juillet 1917, il est promu lieutenant de vaisseau. Il termine la guerre comme commandant du patrouilleur La Tourterelle[5]. Il démissionne après la guerre pour entrer chez les Carmes déchaux en 1919[6].

Religieux[modifier | modifier le code]

À la fin de la guerre, d'Argenlieu entreprend des études de théologie au collège Saint-Thomas, la future université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin (Angelicum) à Rome[7].

Il prend l'habit de religieux carme en tant que Louis de la Trinité au couvent d'Avon en 1920 et prononce ses premiers vœux le . Après quatre années d'études dans les facultés catholiques de Lille, il y est ordonné prêtre en 1925.

La province des Carmes de Paris ayant été restaurée le , il est nommé supérieur provincial de Paris en 1935.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'amiral Thierry d'Argenlieu (à droite) avec le brigadier général Alexander Patch, à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

En septembre 1939, il est mobilisé dans la Marine comme officier de réserve et rejoint Cherbourg[Note 5]. Promu capitaine de corvette le , il est fait prisonnier lors de la défense de l'arsenal de Cherbourg le 19 juin, mais il s'évade trois jours plus tard, s'embarque sur le bateau de pêche d'Émile Valmy sur le port de Carteret pour gagner les Îles Anglo-Normandes, il rejoint le général de Gaulle à Londres le 30[8].

En , il est déchu de sa charge de vicaire provincial des Carmes déchaux, son attitude étant jugée incompatible avec ses devoirs religieux. Le père Philippe de la Trinité lui succède.

Selon de Gaulle, qui l'écrit dans ses Mémoires, d'Argenlieu serait à l'origine de la proposition de la croix de Lorraine comme symbole de la France libre[9]. D'autres sources, dont Thierry d'Argenlieu lui-même, indiquent que le , il participa à une entrevue avec de Gaulle au cours de laquelle le vice-amiral Muselier a proposé la Croix de Lorraine comme symbole[10],[11],[12],[13],[14].

Avec Félix Éboué et trois autres personnes, il est parmi les tout premiers compagnons décorés de l’ordre de la Libération, le . Il devient le premier chancelier de cet ordre, fonction qu'il occupe de 1941 à 1958.

Nommé chef d'état-major des Forces navales françaises libres en juillet 1940, il participe à l'expédition de Dakar, dirigeant la délégation de parlementaires envoyés auprès des autorités vichystes le 23 septembre[6]. La délégation est très mal accueillie. Elle doit se retirer sous le feu et il est sérieusement blessé[15]. En novembre, il dirige les opérations navales lors de la campagne du Gabon.

Il devient en 1941, membre du Conseil de défense de l'Empire puis du Comité national français. Après une mission politique au Canada en , il est nommé Haut-commissaire de France pour le Pacifique avec les pleins pouvoirs civils et militaires en juillet. À ce titre, il préside au ralliement de Wallis-et-Futuna, réalisé par l'aviso Chevreuil, le lieutenant de vaisseau Fourlinnie et le capitaine Molina[16], en mai 1942. Au cours de son séjour en Nouvelle-Calédonie, son autoritarisme cassant lui vaut l'animosité de la population, aggravée par ses divergences de vue avec le gouverneur Henri Sautot, si bien que des troubles graves secouent Nouméa où son autorité est malmenée ; la menace d'une attaque japonaise ramène les protagonistes à la raison.

Revenu à Londres en 1943, il est nommé chef des Forces navales françaises libres en Grande-Bretagne le 19 juillet. Le , c'est sur son torpilleur La Combattante que le général de Gaulle revient en France pour la première fois depuis 1940. Il accompagne le Général dans la libération, de la Normandie à Paris où il est à ses côtés le .

Amiral Nord (ayant autorité sur les côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique) et chef d'état-major général adjoint, il réorganise la Marine à Paris. Il est nommé vice-amiral en décembre 1944.

Le début de la guerre d'Indochine[modifier | modifier le code]

Le , le général de Gaulle le nomme Haut-commissaire de France en Indochine avec pour mission de rétablir l'ordre et la souveraineté française dans les territoires de l'Union indochinoise ; et, une fois l'Indochine libérée de l'occupation japonaise et chinoise et les provinces laotiennes et cambodgiennes annexées par le Siam récupérées, de mettre en place une fédération des peuples de la péninsule[17].

Le , l’amiral d’Argenlieu part pour Saïgon et y arrive le 31 octobre ; il y retrouve le général Leclerc, présent depuis le 5 octobre. Les deux hommes ne s’entendent guère et leur conflit conduit au départ de Leclerc en . Ils n’ont pas la même position sur l’opportunité et la nature des négociations avec Hô Chi Minh[6].

Au nord du Viêt Nam, s’est constitué un gouvernement provisoire, présidé par Hô Chi Minh et qui a entamé des discussions sérieuses avec un représentant français, Jean Sainteny. Le , un accord (accords Hô-Sainteny) est signé par lequel « la France reconnaît la République du Viêt Nam comme un État libre ayant son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances », accord qui fut qualifié en privé par d’Argenlieu de « Munich indochinois ». Le 18 mars, Leclerc arrive à Hanoï avec des éléments de sa 2e DB, accueilli triomphalement par les Français mais défilant dans les rues vides du quartier annamite. Le commentaire précise : « La foule est clairsemée et les Indochinois sont absents ».

D’Argenlieu n’accepte pas vraiment les accords Hô-Sainteny du . Ses entretiens avec Hô Chi Minh, le , à bord de l’Émile Bertin, en baie d'Along, en présence de Jean Sainteny et Pignon, ne rapprochent pas les points de vue et sont l’occasion d’un incident violent avec Leclerc. L'amiral Thierry d'Argenlieu gouverneur général de l'Indochine, a aussi la réputation d'être rigide et cassant[18].

L’amiral d'Argenlieu convoque Raoul Salan et, tremblant de colère, lui demande de « rappeler Leclerc à la raison ». En opposition aux accords du , il proclame une République de Cochinchine le , alors qu’Hô Chi Minh est parti en France accompagné par Raoul Salan.

Il est promu vice-amiral d'escadre en mars 1946 puis élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur et promu amiral le .

C’est alors qu’intervient le bombardement de Haïphong. Un témoin, le militant communiste Henri Martin, alors jeune marin combattant FFI engagé volontaire pour combattre les Japonais, commente : « C’est là que commence la guerre, par la volonté de d’Argenlieu de passer à la reconquête, de s’emparer de ce port, essentiel dans l’activité économique, comme le montrent les cartes du temps du colonialisme. L’accord du 6 mars parlait bien de finances indépendantes, mais, précisément, les ressources essentielles du gouvernement vietnamien se trouvaient dans ce port et les troupes françaises prétendaient continuer à en contrôler l’activité commerciale ».

C’est à propos d’un contrôle douanier qu’eut lieu le premier accrochage le .

Des coups de feu furent échangés entre deux patrouilles, une française et une vietnamienne, puis dans la ville pour se transformer en bataille généralisée. La fusillade dégénère et fait 24 morts. Parmi eux le commandant Carmoin qui s'avançait avec un drapeau blanc vers les Vietnamiens de la jonque.

L'incident de la jonque chinoise est aussitôt exploité par les partisans d'une reconquête de l'ancienne colonie. Leur chef de file est le général Valluy. Un cessez-le-feu intervint assorti d’un ultimatum français, exigeant l’évacuation de la ville par les troupes vietnamiennes.

Henri Martin raconte : « À 10 heures le 23 novembre 1946, les bâtiments de la marine nationale ouvrent le feu. Le croiseur Émile Bertin depuis l’embouchure de la rivière Rouge mais nous, avec Le Chevreuil, nous étions sur la rivière, dans la ville. Nous avons épuisé notre stock de cinq cents obus, et ravitaillés, nous en avons encore tiré cinq cents. L’amiral Battet a estimé le nombre des victimes en ville à six mille, mais il est possible qu’il y en ait eu davantage quand on sait que le bombardement a porté surtout sur le quartier annamite, aux maisons serrées […] ».

L'objectif militaire est provisoirement atteint, mais les tentatives de bâtir des structures nouvelles se heurtent à la volonté politique du gouvernement d'Hô Chi Minh.

Le , le Việt Minh attaque par surprise les Français à Hanoï : c'est le début d'une guerre qui va durer huit ans.

Le général Leclerc, revenu en mission le 28 décembre, prend conscience de la gravité de la situation. Il écrit dans son rapport que si l’on ne veut pas connaître une situation comme celle de la guerre d'indépendance espagnole sous Napoléon Ier ou de l’expédition du Mexique sous Napoléon III, il faut résoudre le problème politiquement et non militairement. Sur ce point il s'oppose directement à l'amiral d'Argenlieu qui, en tant que prêtre religieux carme, estime que « le communisme à l'instar du nazisme doit être combattu pour des raisons aussi spirituelles que politiques, et il n'est pas question de transiger avec un Việt Minh armé par l'URSS et la Chine »[6].

Après le départ du général de Gaulle du gouvernement, l'amiral d'Argenlieu est maintenu à son poste sous les gouvernements de Félix Gouin, Georges Bidault et Léon Blum. Mais son action est controversée. Il est rappelé en France[19], et se retire au couvent des Carmes de Brest. Le gouvernement de Paul Ramadier le remplace le par Émile Bollaert, également Compagnon de la Libération[6] mais décide à l'unanimité de lui décerner la médaille militaire, la plus haute distinction pour un officier général, que Paul Ramadier propose de lui remettre personnellement[20]. Il la reçoit le [21].

Dernières années[modifier | modifier le code]

Monument en mémoire de l'amiral d'Argenlieu (T.R.P. Louis de la Trinité), en l'église d'Avrechy (Oise).

En 1947, Georges Thierry d'Argenlieu célèbre le mariage du fils du général de Gaulle, Philippe de Gaulle, avec Henriette de Montalembert.

Des ennuis de santé l'obligent à restreindre ses activités à partir de 1955, et il se démet de ses fonctions de chancelier de l'ordre de la Libération en 1958.

Retiré définitivement au Carmel, il meurt à Brest le [6]. Ses obsèques ont lieu en l'église Saint-Lucien d'Avrechy (Oise), où il est inhumé dans le croisillon sud. Le général de Gaulle assiste à la cérémonie sans prendre la parole mais rédige l'épitaphe gravée sur la tombe (photo ci-contre)[22].

Il est évoqué dans le 100e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans son texte Je me souviens.

Décorations[modifier | modifier le code]

sans cadre

Intitulés[modifier | modifier le code]

Surnoms[modifier | modifier le code]

  • Son nom était utilisé pour une contrepèterie faisant allusion au grand nombre de ses décorations : « Tient lieu d'argenterie » pour Thierry d'Argenlieu, d'où le surnom « Ruolz ».
  • Dans la Marine, il était surnommé le « Carme naval ».

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Dans la mini-série De Gaulle, l'éclat et le secret (2020), son rôle est interprété par Pierre Aussedat.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Les papiers personnels de Georges Thierry d'Argenlieu sont conservés aux Archives nationales sous la cote 517AP[24]. Un inventaire en a été publié :

  • Marie-Françoise Limon, Papiers Georges Thierry d'Argenlieu. 517 AP. Inventaire, 87 p. (ISBN 2-86000-282-0)
  • Jean-Marc Regnault, « La France Libre, Vichy et les Américains : Des relations difficiles dans le Pacifique en guerre. L'exemple des îles Wallis et Futuna (1940-1942) », Outre-mers, t. 91, nos 344-345 (Les instruments de l'échange, sous la direction de Monique Lakroum),‎ 2e semestre 2004, p. 181-200 (lire en ligne, consulté le ).
  • Thomas Vaisset, L'amiral d'Argenlieu, Le moine-soldat du gaullisme, Paris/Ministère de la Défense, Belin, coll. « Portraits », , 595 p. (ISBN 978-2-410-00553-0).
  • Paul-François Paoli, « D'Argenlieu, croisé d'un autre temps », Figaro littéraire,‎ (lire en ligne).
  • Thierry d'Argenlieu, Chronique d'Indochine : 1945-1947, Albin Michel, , 467 p. (ISBN 978-2-226-02306-3).
  • Thierry d'Argenlieu, Souvenirs de guerre juin 1940-janvier 1941, Plon, , 277 p..
  • Elisée Alford, o.c.d., Le Père Louis de la Trinité : Amiral Thierry d'Argenlieu, Desclée de Brouwer, , 115 p.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Thierry d'Argenlieu étant son nom de famille complet.
  2. On peut comparer cette accélération de carrière à celle du général Leclerc, commandant en 1940 et général de corps d'armée en 1945.
  3. Le Dehorter, un contre-torpilleur de 800 t type Casque servit de 1912 à 1933.
  4. L’Eros était un ancien yacht transformé en patrouilleur auxiliaire qui servit de 1915 à 1950.
  5. Cherbourg-Octeville depuis 2000, Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, 2012, p.752.
  2. Charondas, Le cahier noir.
  3. « Notice LH/2576/49 du CA Ternet », base Léonore, ministère français de la Culture.
  4. La voix du combattant N°1864, avril 2021
  5. Thomas Vaisset. L'Amiral d'Argenlieu Le moine-soldat du gaullisme, p. 85.
  6. a b c d e et f Paul-François Paoli, « D'Argenlieu, croisé d'un autre temps », Figaro littéraire,‎ (lire en ligne).
  7. [1] Site de l'ordre de la Libération, consulté le 27 mai 2014.
  8. François Rosset, « Les évasions de militaires et de civils depuis Carteret, juin 1940 », sur Académie de Cherbourg (consulté le ).
  9. Le général de Gaulle ne retiendra que le nom de Thierry d'Argenlieu dans ses Mémoires. Le texte exact de L'appel de De Gaulle est : « Le , j'obtins que plusieurs de nos aviateurs prissent part à un bombardement de la Ruhr et fis publier que les Français Libres avaient repris le combat. Entre-temps, tous nos éléments, suivant l'idée émise par d'Argenlieu, adoptèrent comme insigne la Croix de Lorraine. » (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, L'appel (1940-1942), chap. « La France Libre », Plon, 1954, (ISBN 978-2-266-09526-6), (repris par édit. Pocket, p. 99), ou Mémoires de guerre tome I L'Appel, par Charles de Gaulle, in édition de La Pléiade, p. 81.
  10. francelibre.fr, Croix de Lorraine.
  11. Robert Aron, Grands dossiers de l'histoire contemporaine, « Le putsch de Saint-Pierre-et-Miquelon », Éditions CAL, p. 197, (repris de Librairie Académique Perrin, 1962-1964) : « Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1940, seul dans sa petite chambre du Grosvenor Hotel, à Londres, il prend d'autres décisions, sans référence à personne. Pensant à son père, un Lorrain, il rédige un statut de la Marine française libre, prescrivant d'arborer l'insigne qui deviendra légendaire : « Les bâtiments de guerre et de commerce […] porteront à la poupe le pavillon national français et à la proue un pavillon carré bleu, orné en son centre de la croix de Lorraine en rouge, par opposition à la croix gammée. » ».
  12. Ordre de la Libération, Emile Muselier.
  13. France Libre, « Les origines des FNFL, par l'amiral Thierry d'Argenlieu », tiré du no 29 de la Revue de la France Libre de juin 1950, p. 17-20.
  14. charles-de-gaulle.org, La Seconde Guerre mondiale, « La Croix de Lorraine ».
  15. Thomas Vaisset, p. 227.
  16. Claude Lestrade, « Le ralliement de Wallis à la « France libre » (1942) », Journal de la Société des océanistes, no 105,‎ , p. 199-203 (lire en ligne, consulté le ).
  17. Portrait de Thierry d'Argenlieu sur le site de l'Ordre de la Libération.
  18. « 19 décembre 1946 - Première guerre d'Indochine - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le ).
  19. Thomas Vaisset, p. 517.
  20. Thierry d' Argenlieu, Chronique d'Indochine, 1945-1947, Albin Michel, 2010, p. 407. En ligne
  21. « Paul Ramadier remet la médaille militaire à l'Amiral qu'il vient de relever de ses fonctions. », Thierry d' Argenlieu, Chronique d'Indochine, 1945-1947, Albin Michel, 2010, p. 320. En ligne.
  22. Thomas Vaisset, p. 534-535.
  23. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  24. Archives nationales

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]