Georges Coulonges — Wikipédia

Georges Coulonges
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PernVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction
  • 1964, grand prix de l'humour pour Le Général et son train
  • prix exceptionnel de la SACEM pour La Chanson en son temps 1969, et en 1980 prix pour l'ensemble de son œuvre
  • 1993, grand prix littéraire de la ville de Bordeaux pour l'ensemble de son œuvre

Georges Coulonges est un écrivain et scénariste français, né le à Lacanau (Gironde) et mort le à Pern (Lot).

Écrivain aux multiples facettes, Georges Coulonges fut le parolier de grands chanteurs (Jean Ferrat, Nana Mouskouri, Marcel Amont, etc.) et l'auteur du grand succès télévisuel que furent les épisodes de la série Pause café dans les années 1980, avant de se consacrer au théâtre, puis, à partir des années 1990, exclusivement à l'écriture de romans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'un milieu modeste, Georges Coulonges devient comédien après la Seconde Guerre mondiale, et entre comme bruiteur à la radio, avant de devenir producteur d'émissions de variétés radiodiffusées. À la radio et sur scène, il est pendant quatre ans « le receveur Julien », un joyeux employé du tramway. En 1956, il « monte » à Paris pour écrire, notamment des chansons. En 1965, sa chanson Potemkine, qu'interprète Jean Ferrat, est déprogrammée de l'émission Âge tendre et tête de bois. Diverses personnalités s'insurgent contre cette censure de l'ORTF[1].

En 1970, pour le centenaire de la Commune de Paris, il publie La Commune en chantant, un recueil et une étude des chansons de l'époque sur cet évènement historique auquel il restera toujours profondément attaché. L'ouvrage donne lieu à un spectacle joué à Paris, dont la captation sur disque est diffusée en 1971. Cette même année, Coulonges écrit pour Jean Ferrat La Commune[2], un texte dans la veine des chansons engagées et humanitaires de l'artiste (comme l'album Aimer à perdre la raison).

Parolier pour des chanteurs qui partageaient ses convictions et ses valeurs, tels que Jean Ferrat, Isabelle Aubret ou Juliette Gréco (en 1983 elle enregistre Maréchal nous revoilà sur une musique de Jean Ferrat), il laisse voir aussi un solide sens de l'humour et son goût pour la parodie et la satire dans des chansons plus légères comme Six roses immortalisée par Annie Cordy .

Il crée une grande fresque sur la vie de Paris et des Parisiens de 1789 à la Libération en août 1944 avec Francis Lemarque : Paris Populi. L’œuvre sort en 1975 sous le label Barclay en triple album interprétée par de nombreux artistes dont Marcel Amont, Michel Delpech, Daniel Guichard, Jean Guidoni, Juliette Gréco, Serge Lama, Michel Legrand, Francis Lemarque, Jacques Martin, Mouloudji, Nicoletta, Serge Reggiani, Catherine Sauvage, Francesca Solleville, Mireille Mathieu etc. Paris Populi est présenté en spectacle au Théâtre de la Ville, puis au Cirque d'Hiver et à la fête de l'Humanité. Il est ensuite adapté avec Francis Lemarque en chanteur unique, six musiciens et un spectacle audiovisuel en 1977, et se partage entre les tournées en France et en Belgique et la petite salle du TEP[3].

Au début des années 1980, Georges Coulonges est le scénariste entre autres de la série Pause café adaptée de son roman, qui rencontre un très vif succès grâce à ses thèmes contemporains et sans tabous. Véronique Jannot joue une jeune assistante sociale scolaire pleine de fougue, Joëlle Mazart, qui donne du fil à retordre à son proviseur, incarné par Jacques François. Coulonges travaille également sur d'autres téléfilms ou séries pendant cette décennie.

À la même époque, il crée deux pièces, une adaptation du conte Zadig de Voltaire et les Strauss pour la Compagnie théâtrale Renault-Barrault au Théâtre d'Orsay et au Théâtre du Rond-Point.

Il se consacre par la suite à l'écriture de romans dont les héros issus du peuple traversent l'histoire des deux derniers siècles et rencontrent un large public. Il va aussi à la rencontre de ses lecteurs dont il aime à rester proche en se déplaçant dans les écoles pour les plus jeunes, ou dans de nombreux évènements littéraires.

Touche-à-tout très engagé socialement, Georges Coulonges a été résistant FFI[4], secrétaire du Syndicat national des auteurs et des compositeurs[5], président du Secours populaire du dix-septième arrondissement de Paris, membre du comité antifasciste, du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), du Mouvement de la paix et du Parti communiste français (1964-1971). Ardent défenseur de l'éducation et de la laïcité, il fut en cela reconnu par différents conseils municipaux qui nommèrent des groupes scolaires à son nom (à Montauban, Cahors et Auch).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Les Chemins de nos pères, coll. « Omnibus », Presses de la Cité, 1999 Réunit Les Sabots de Paris, Les Sabots d'Angèle, La Liberté sur la montagne, Les Boulets rouges de la Commune, La Fête des écoles et une bibliographie des œuvres de l'auteur.

Œuvres pour la jeunesse[modifier | modifier le code]

Autres livres[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1968 : L'Oiseau sans plume, opéra-bouffe, musique de Louiguy. Créé en février 1968 au Théâtre Récamier par la Compagnie des Balladins Lyriques
  • 1977 : Le Week-end des patriotes. Pièce créée à l'Atelier 13 d'Avignon le 9 juillet 1977 dans un mise en scène de Jean-Louis Manceau
  • 1978 : Zadig, (d'après le conte de Voltaire). Créée le 17 octobre 1978 au Théâtre d'Orsay par la Compagnie Renaud-Barrault dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault. Prix Plaisir du théâtre 1979
  • 1981 : La Folie Turlupin, créée au micro de France Culture par la Comédie Française
  • 1982 : Les Strauss, Créée au Théâtre du Rond Point par la Compagnie Renaud-Barrault dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault
  • Allo Tokyo, inédite
  • La ville qui n'avait plus faim, inédite
  • Le salon de l'indépendant, inédite
  • Les aveugles et les lumières, inédite
  • Les clowns devenus blancs, inédite
  • Madame Chantal voulait sortir, inédite

Télévision[modifier | modifier le code]

Chanson[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Au théâtre[modifier | modifier le code]

  • Mamzelle Nitouche
  • Le receveur Julien
  • La femme du boulanger

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

  • Grand prix de l'Académie de l'humour 1964 pour son roman Le Général et son train (reçu des mains de Jules Romains[7])
  • Prix Alphonse-Allais 1966 pour son roman La Lune Papa
  • Prix exceptionnel de la SACEM pour son essai La Chanson en son Temps
  • Prix de la SACEM 1980 (Lucien et Jean Boyer) pour l'ensemble de son œuvre[8]
  • Prix Plaisir du théâtre 1979 pour son adaptation théâtrale du conte de Voltaire : Zadig (mise en scène de Jean-Louis Barrault)
  • Grand prix littéraire de la ville de Bordeaux 1993 pour l'ensemble de son œuvre
  • Prix Mémoire d'Oc de la CRAM Midi-Pyrénées 1995 pour son roman La Fête des écoles[9]
  • Prix L'enfant et la ville 1996 de la ville de Vénissieux pour son livre pour enfants On demande grand-père gentil et connaissant des trucs
  • Sélection « Les cent livres de l’Éducation nationale » 1997 pour son livre pour enfants Une grand-mère en chocolat
  • Prix des maisons de la presse, 2000 pour son roman L'Été du grand bonheur

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Une émission d'une heure a été consacrée par TF1 à son œuvre : "Georges Coulonges : De Lacanau à Babylone", réalisation Michel Parbot[10]

Inauguration de groupes scolaires à son nom :

  •  : à Montauban
  • Printemps 1999 : à Cahors
  • (1er anniversaire de sa mort) : à Auch

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Source J.D. Brierre : Jean Ferrat, une vie, Archipel, 2010.
  2. Source : Le Maîtron en ligne.
  3. Source Data BnF.
  4. Jean-Pierre Vittori, Une histoire d'honneur, la résistance, éd. Ramsay, 1984, p. 97 à 109.
  5. Source : Le Maîtron en ligne.
  6. « Georges Coulonges », sur sacem.fr (consulté le ).
  7. « Georges Coulonges », sur bibliopoche.com (consulté le ).
  8. Voir sur le site du musée de la SACEM.
  9. Voir sur histoiresecump.fr.
  10. « Variétés : De Lacanau à Babylone », sur Le Monde

Liens externes[modifier | modifier le code]