Geo-IK — Wikipédia

Description de l'image GEO-IK spacecraft - ParkPatriot2015part13-482.jpg.
Données générales
Organisation Union soviétique
Constructeur Drapeau de l'URSS NPO-PM
Domaine Géodésie
Constellation 14
Statut mission achevée
Autres noms Mousson
Lancement 1981-1994
Lanceur Tsyklon-3
Fin de mission 5/2/1999
Caractéristiques techniques
Masse au lancement ~1500 kg
Contrôle d'attitude Stabilisé par gradient de gravité
Source d'énergie Panneaux solaires
Orbite
Orbite Orbite basse
Altitude 1500 km
Inclinaison 73,6 ou 82,6°

Geo-IK (en russe : Гео-ИК) ou Mousson est une série de 14 satellites géodésiques soviétiques puis russes placés en orbite entre 1981 et 1994. Il s'agit de la deuxième génération de satellites géodésiques qui a pris la suite de la série des Sfera. Elle est remplacée au cours de la décennie 2010 par la série des Geo-IK-2.

Historique[modifier | modifier le code]

Les satellites géodésiques de la série Geo-IK prennent la suite des Sfera premiers satellites géodésiques soviétiques qui avaient été utilisés entre 1968 et 1980. Comme leurs prédécesseurs ils sont utilisés pour mesurer avec précision la forme du champ gravitationnel terrestre et établir un système de coordonnées géodésiques plus précis. Ce dernier est utilisé pour la réalisation du premier système de positionnement par satellites soviétique. Les satellites sont fabriqués par NPO-PM qui avait déjà développé les Sfera. Le premier satellite de la série est lancé le par un lanceur Tsyklon-3 depuis le cosmodrome de Plesetsk mais il est victime d'une défaillance de la fusée. Le premier satellite opérationnel est lancé le . Les satellites Geo_IK sont placés typiquement sur une orbite circulaire de 1 500 km avec une inclinaison de 76,6° ou 82,6°. À cette altitude le satellite n'est pas freiné par l'atmosphère résiduelle et les modifications de son orbite sont essentiellement liées aux variations du champ de gravité de la Terre. La durée de vie est de 1 à 2 ans. En tout 14 satellites sont lancés à chaque fois depuis le cosmodrome de Plesetsk par un lanceur Tsyklon-3 avec une périodicité d'environ 1 an. Le dernier satellite opérationnel achève sa mission le [1],[2]. La Russie n'a lancé par la suite qu'un seul satellite de géodésie : le satellite Geo-IK-2 1 (en), lancé le a été placé sur une orbite trop basse pour lui permettre d'être opérationnel.

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Le satellite Geo-IK, d'une masse d'environ 1 500 kg, utilise une plateforme KAUR-1 ayant la forme d'un cylindre recouvert de cellules solaires et de radiateurs. L'orientation du satellite est maintenue de manière passive par gradient de gravité grâce à une longue perche à l'extrémité de laquelle est fixée une masse fixée dans le prolongement de l'axe du cylindre. Huit panneaux solaires, déployés en pétales une fois le satellite en orbite, sont fixés à l'extrémité supérieur du cylindre. Un compartiment scellé de manière hermétique contient à la fois la charge utile et les équipements nécessaires au fonctionnement du satellite. Les équipes sur Terre disposent de cinq méthodes pour effectuer leur mesures géodésiques. Le satellite est équipé d'un radar émettant sur 9,4 GHz qui détermine l'altitude au-dessus des océans avec une précision de 3 à 5 mètres. Un système doppler bifréquence (150 MHz et 400 MHz) mesure la vitesse du satellite avec une précision de 1 à 3 cm/s 12 heures par jour. Un transpondeur fonctionnant sur les fréquences 5,7/3,4 GHz fournit, lorsqu'il est interrogé, des mesures de distance avec une précision comprise entre 3 et 5 mètres. Le satellite dispose d'un réflecteur laser en coins de cube d'une superficie totale de 0,024 m2 qui permet des mesures avec une précision de 1,5 mètre. Enfin un projecteur lumineux pouvant générer une série de huit flashs très intenses (8001 200 J) avec une fréquence de 1/3 seconde permet aux observatoires terrestres qui les observent sur fond d'étoile de déterminer la position du satellite avec une précision de 1,5 seconde d'arc. La série de flashs peut être répétée jusqu'à 55 fois par jour. Les mesures géodésiques sont réalisées en temps normal 5 jours sur 7. Les deux autres jours sont utilisés pour planifier la suite de la mission[2],[1].

Lancements[modifier | modifier le code]

Liste des lancements
Numéro Désignation Date de lancement Base de lancement Masse au lancement
kg
Identifiant NSSDC Identifiant NORAD Inclinaison Périodicité
minutes
Apogée
km
Périgée
km
- 32/1 11 1596 - - 82,60° Échec du lanceur
Kosmos-1312 32/1 12 1588 1981-098A 12879 82,61° 115,99 1536,8 1511,6
Kosmos-1410 32/1 13 1547 1982-096A 13589 82,62° 115,99 1521,9 1499,9
Kosmos-1510 32/2 14 1550 1983-115A 14521 73,63° 116,08 1540,5 1506,8
Kosmos-1589 32/2 15 1554 1984-084A 15171 82,60° 116,00 1522,7 1499,4
Kosmos-1660 32/1 17 1556 1985-047A 15821 73,64° 116,11 1537,8 1499,2
Kosmos-1732 32/2 16 1557 1986-015A 16593 73,61° 116,08 1544,4 1499,0
Kosmos-1803 32/1 18 1552 1986-094A 17117 82,61° 116,05 1526,8 1502,6
Kosmos-1823 32/2 19 1545 1987-020A 17535 73,62° 116,08 1544,2 1498,8
Kosmos-1950 32/1 21 1548 1988-046A 19195 73,61° 116,10 1541,5 1504,7
Kosmos-2037 32/2 20 1548 1989-068A 20196 73,58° 116,12 1537,5 1502,8
Kosmos-2088 32/1 22 1556 1990-066A 20720 73,61° 116,12 1543,7 1503,7
Kosmos-2226 32/2 23 1536 1992-092A 22282 73,64° 116,07 1537,6 1497,7
Geo-IK 32/2 24 1522 1994-078A 23411 73,62° 116,10 1545,0 1498,9

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Günter Dirk Krebs, « Geo-IK (Musson, 11F666) » (consulté le )
  2. a et b (en) Anatoly Zak, « Second-generation geodetic system », sur Russianspaceweb (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]