Gaulois (cuirassé) — Wikipédia

Gaulois
illustration de Gaulois (cuirassé)
Le Gaulois en rade de Toulon vers 1900, peu après sa mise en service.

Type Cuirassé
Classe Charlemagne
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée
Lancement
Armé
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Le Bris (1903)
Équipage env. 700 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 117,7 m
Maître-bau 20,3 m
Tirant d'eau 8,21 m
Déplacement 18 500 t
Port en lourd 18 460 t
Tonnage 11 100 t
Propulsion 20 chaudières à charbon Belleville timbrées à 17 kg/cm2 à tubes larges
3 machines à triple expansion
Puissance 14 500 ch
Vitesse 18 nœuds, 17 nœuds en allure normale
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture, ponts, magasins et tourelles de 40 à 400 mm
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
10 canons de 138 mm
08 canons de 100 mm
20 canons de 47 mm
04 canons de 37 mm
04 TLT de 450 mm
Rayon d'action 13 520 km (7 300 milles) à 10 nœuds
7 778 km (4 200 milles) en allure normale
Pavillon France
Localisation
Coordonnées 36° 15′ nord, 23° 42′ est
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Gaulois
Gaulois

Le Gaulois est un cuirassé d'escadre de la classe Charlemagne de la marine française en service au début du XXe siècle. Dessiné par Jules Thibaudier, directeur des Constructions navales de l'Arsenal de Brest, il est le sister-ship des cuirassés Saint-Louis et Charlemagne[1]. Il est le dernier de sa classe à avoir été construit, après le Charlemagne et le Saint-Louis. Il fait partie des cuirassés de type Pré-Dreadnought.

Historique[modifier | modifier le code]

Le bâtiment est apte au service fin 1899. Après avoir rejoint l'escadre de la Méditerranée en 1900, il est affecté à la 3e escadre à Brest en 1912, puis revient sur Toulon dans la division de complément de la 2e escadre. Puis il est transféré à la Division des Écoles en 1914, avant de retrouver une division active à l'aube de la Première Guerre mondiale. Il effectue alors des missions d'escorte de convois avant de participer, comme ses sister-ships à la bataille des Dardanelles, avec le bombardement des côtes de l'Empire ottoman[2]. C'est au cours de la grande tentative franco-anglaise du de forcer les Détroits qu'il est gravement endommagé. Subissant un feu nourri de l'artillerie côtière, il est gravement touché sur la ligne de flottaison et s'enfonce par l'avant. Sortant du champ de bataille, il est contraint d'aller s'échouer près de Drepano, sur l’île aux lapins, afin de ne pas sombrer.

Renfloué, il reprend la mer pour Toulon afin d'y être réparé. Il est ensuite affecté à la 4e escadre qui devient par la suite la division d'Orient. Il sera en travaux de réparation pendant la deuxième moitié de l'année 1916, et reprend la mer en toute fin d'année pour Salonique. Malheureusement, un sous-marin allemand, le UB-47 (commandé par Wolfgang Steinbauer) se trouve sur son chemin et le torpille le , en mer Égée à 30 nautiques de l'île de Cerigo. L'équipage évacue le navire et moins d'une demi-heure après le coup fatal, le navire sombre. Le naufrage aura fait seulement quatre victimes parmi les marins français ; trois tués par l'explosion de la torpille et un noyé durant l'évacuation[3].

La position approximative de l'épave serait la suivante : 36° 30′ N, 23° 45′ E[2].

Armement et blindage[modifier | modifier le code]

  • 2 tourelles de 2 canons 305/40 modèle 1893, à l'avant et à l'arrière
  • 10 canons de 138/45 modèle 1893 en casemate, dont 8 en réduit et 2 sur le pont
  • 8 canons de 100 en casemate
  • 20 canons de 47 modèle 1885
  • 2 tubes lance-torpilles aérien de 450 (supprimés en 1906)
  • 2 tubes lance-torpilles sous-marin

Le blindage est réalisé en acier renforcé selon la méthode Harvey (en).

  • Ceinture : 370 mm, idem pour les magasins de munitions[4]
  • Pont : supérieur 80 mm, inférieur : 40 mm, idem pour les magasins
  • Passerelle : 330 mm
  • Tourelles principales : face 380 mm, barbette 205 mm
  • Casemates : face 75 mm

Commandants[modifier | modifier le code]

Ci-dessous les différents commandants du navire, avec leur année de nomination à ce poste[5].

  • 1898 : capitaine de vaisseau Eugène Gadaud
  • 1900 : capitaine de vaisseau Félix Salaün de Kertanguy
  • 1902 : capitaine de vaisseau Jules de Surgy
  • 1903 : capitaine de vaisseau Pierre Le Bris
  • 1905 : capitaine de vaisseau Marie de la Croix de Castries
  • 1907 : capitaine de vaisseau Bertrand Sourrieu
  • 1909 : capitaine de vaisseau Michel Morin
  • 1911 : capitaine de vaisseau Étienne Aubry
  • 1912 : capitaine de vaisseau André-Casimir Biard
  • 1915 : capitaine de vaisseau Morache

Galerie : le Gaulois pendant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. Tome 2, Net-Marine, , 595 p. (présentation en ligne)
  2. a et b Infos sur l'historique du navire sur le Forum 14-18
  3. Le Petit Journal du , p. 1
  4. Page personnelle sur le Charlemagne
  5. Caresse 2013, p. 25.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Le médecin de 1re Classe Laurent Adolphe MOREAU qui servit sur le Gaulois en 1914 et 1915, a publié le récit de sa vie sur le navire au moment de la campagne des Dardanelles, notamment dans la Revue de Paris ainsi que dans un livre intitulé À bord du cuirassé « Gaulois » :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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