Gare du Stade — Wikipédia

Le Stade
Image illustrative de l’article Gare du Stade
Bâtiment pour la vente des billets, place Facel-Vega.
Localisation
Pays France
Commune Colombes
Adresse Place de Finlande
92700 Colombes
Coordonnées géographiques 48° 55′ 53″ nord, 2° 15′ 39″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Code UIC 87381095
Site Internet La gare du Stade, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TransilienLigne J du Transilien
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne
Voies 4 voies à quai + 2 voies de passage
Quais 2 quais centraux
Transit annuel 2 192 400 voyageurs (2016)
Zone 3 (tarification Île-de-France)
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP235366Bus du Port

Carte

La gare du Stade est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne. Elle est située sur le territoire de la commune de Colombes, dans le département des Hauts-de-Seine, en région Île-de-France.

Elle est ouverte à l'occasion des Jeux olympiques d'été de 1924 afin de desservir le stade olympique, actuel stade Yves-du-Manoir. C'est une gare SNCF desservie par les trains du réseau Transilien Paris Saint-Lazare (ligne J). Elle se situe à 8,1 km de la gare de Paris-Saint-Lazare.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare, établie en talus dans un quartier d'habitation au nord de la ville, se situe au point kilométrique 8,086 de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne. Elle constitue le quatrième point d'arrêt de la ligne après la gare de Colombes et précède la gare d'Argenteuil.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1923, le comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris adresse une demande à l'administration des chemins de fer de l'État, en vue de l'ouverture d'une nouvelle gare, destinée à desservir le futur stade olympique de Colombes. Le comité estime que le site attirera quotidiennement près de soixante mille spectateurs, dont au moins un tiers pourrait être acheminé par la ligne de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne. L'essentiel des déplacements étant concentrés sur une période de deux heures, en début puis en fin d'après-midi, ce sont pas moins de douze mille voyageurs à l'heure qui doivent être transportés, soit douze trains de mille voyageurs, en plus de ceux du service régulier. Le nouvel arrêt doit donc être aménagé en conséquence[1].

Le remblai est élargi afin de déporter les voies de circulation à l'extérieur ; elle encadrent deux voies de garage dont elles sont séparées par deux quais de 215 mètres de longueur. Ceux-ci sont reliés aux rues adjacentes par des passages souterrains. Les voies de garage sont reliées tant en amont qu'en aval, afin de permettre le dégagement des rames vers le garage du Val-Notre-Dame à Argenteuil. En outre, afin d'optimiser le débit de la ligne, le tronçon de ligne de Bois-Colombes au Stade est doté du block automatique lumineux, alors en expérimentation sur la ligne de Paris-Saint-Lazare à Saint-Germain-en-Laye, entre Rueil-Malmaison et Le Pecq, ce qui en fait la première section de ligne en France à en être équipée[2].

Colombes, gare du Stade, bâtiment principal, au début du XXe siècle.

La gare du Stade est inaugurée le à l'occasion du début du tournoi olympique de rugby[1],[3]. L'accès des voyageurs aux trains spéciaux directs n'est autorisé qu'aux porteurs d'un billet spécifique délivré au prix unique de cinq francs, tarif supérieur aux billets normaux pour Colombes ou Argenteuil. En conséquence, les chemins de fer de l'État prennent la décision de ne plus vendre de billets pour ces destinations entre midi et quinze heures les jours de compétitions, afin d'éviter de voir des voyageurs descendre en cours de route par souci d'économie. Cette mesure, provoque les plus vives protestations des usagers ; mais il leur est répondu que la dépense engagée pour la création du point d'arrêt, plus de deux millions de francs couverts par une subvention de trois cent mille francs, exigeait ce sacrifice[1]

De 1933 à 1935, la ligne d'Argenteuil sur sa section de Bois-Colombes au Stade fait l'objet d'un quadruplement des voies, avec suppression des passages à niveaux par dénivellation des voies ferrées. La gare du Stade est à cette occasion dotée d'un nouveau bâtiment voyageurs situé sous les voies. La halte est alors ouverte en permanence, et non plus uniquement lors de réunions sportives comme auparavant[4].

En 2016, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 2 192 400 voyageurs après 2 786 400 voyageurs en 2015 et en 2014[5].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Desserte[modifier | modifier le code]

Quai pour Paris

La gare est desservie par les trains de la ligne J du réseau Paris Saint-Lazare du Transilien, la ligne constituant le groupe IV du réseau, à raison d'un train tous les quarts d'heure toute la journée, extrême soirée comprise, et d'un train toutes les dix minutes aux heures de pointe[6]. Tous les trains sont omnibus d'Asnières à Ermont-Eaubonne, certains trains d'extrême soirée se dirigeant vers Cormeilles-en-Parisis ou étant terminus Argenteuil. Les trains du groupe VI desservant les gares au-delà d'Argenteuil vers Mantes et Pontoise ou Gisors sont généralement directs et empruntent les voies extérieures ici dépourvues de quais, sauf lors d'incidents ou de mouvements sociaux.

Les trains étaient jusqu'au en direction d'Argenteuil et Cormeilles-en-Parisis. Depuis les travaux pour la recréation en 2006 d'une liaison directe de Paris à Ermont, ils se dirigent après Argenteuil vers leur nouveau terminus, la gare d'Ermont - Eaubonne. Jusqu'à la mise en service de la liaison Ermont – Paris-Saint-Lazare, la gare faisait office de terminus partiel pour certains trains omnibus depuis Asnières-sur-Seine.

Le temps de trajet est, selon les trains, de 13 à 15 minutes depuis Paris-Saint-Lazare.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par les lignes 235, 366 et 538 (Bus du Port) du réseau de bus RATP.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 203.
  2. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 204.
  3. Histoire du rail dans la presqu’île de Gennevilliers, sur pappy.trains.pagesperso-orange.fr. Document consulté le 3 décembre 2014.
  4. Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, p. 225.
  5. « Fréquentation en gares – Le Stade », sur SNCF Open Data (consulté le ).
  6. Transilien - Fiches horaires

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
  • (fr) Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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