Gabriel Marcel — Wikipédia

Gabriel Marcel
Gabriel Marcel (1969)
Fonction
Président
Société des amis de Charles Du Bos (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gabriel Honoré MarcelVoir et modifier les données sur Wikidata
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Père
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Maître
Colegio Maristas de San Isidro (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Distinctions
Œuvres principales
  • Être et avoir
  • Homo viator
  • Le Mystère de l'être
signature de Gabriel Marcel
Signature

Gabriel Honoré Marcel, né le [1] à Paris 8e et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[2], est un philosophe, dramaturge, critique littéraire et musicien français, représentatif de l'existentialisme chrétien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Gabriel Marcel naît le à Paris, fils d’un diplomate agnostique et d’une mère juive qui meurt alors qu’il n’a que trois ans[3].

Élève du lycée Carnot puis étudiant à la Sorbonne, Gabriel Marcel poursuit trois passions pour lesquelles il semble également doué: la musique, le théâtre et la philosophie. Il suit les cours de Bergson au Collège de France. À 21 ans, il obtient l’agrégation de philosophie[4]. Son premier poste d'enseignement est au lycée de Vendôme, en 1911, puis il est muté au lycée Condorcet de Paris, puis à Sens. Sa voix un peu faible, ses ennuis de santé et un certain manque d’enthousiasme le conduisent à renoncer dès 1923 à la carrière d'enseignant.

Gabriel Marcel s’est investi en parallèle dans le théâtre. Ses deux premières pièces paraissent en 1914 sous un titre spirituel et quelque peu mystérieux : Le Seuil invisible. D'autres œuvres suivront, sans jamais rencontrer le succès escompté par l’auteur (Le Dard, Chemin de Crète, La Chapelle ardente, Un homme de Dieu…). Gabriel Marcel en gardera une profonde amertume[3].

Écrits philosophiques et expériences de vie[modifier | modifier le code]

Gabriel Marcel entreprend aussi une thèse consacrée au problème de l’intelligibilité religieuse, qu'il n'achèvera pas. Ses notes et ses analyses sur la question vont cependant alimenter la matière de son plus grand chef-d’œuvre philosophique, le Journal métaphysique. À cette époque, Gabriel Marcel n’est pas encore chrétien, mais, confronté très jeune à la mort par la perte de sa mère, il reste passionné par la question de la transcendance. Pendant la Première Guerre mondiale, il s’était engagé au sein de la Croix-Rouge comme volontaire au service des disparus, et avait participé à des expériences métapsychiques visant à communiquer avec l’au-delà[5].

En 1919, il épouse Jacqueline Boegner, fille du pasteur Alfred Boegner, et ils adoptent un enfant, Jean-Marie. Il collabore à de nombreuses revues (Sept, Temps présent, L’Europe nouvelle…) qui contribuent à consolider son assise intellectuelle[3].

En 1926, il crée chez Plon la collection de littérature internationale « Feux croisés », tout en poursuivant ses activités d'écrivain, de conférencier, d'auteur dramatique, de critique littéraire et musical (à la NRF).

Conversion au catholicisme et notoriété[modifier | modifier le code]

Carl von Weizsäcker et Gabriel Marcel, la réception de Prix Érasme (1969)

Sa conversion au catholicisme, en 1929, marque un tournant décisif dans son itinéraire intellectuel. Dans les années 1930, il collabore aux revues catholiques Sept, La Vie intellectuelle et Temps présent.

Après la guerre, il acquiert une notoriété internationale et termine sa carrière couvert d'honneurs : docteur honoris causa de plusieurs universités, Grand prix de littérature de l'Académie française en 1949, membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1952, il reçoit le Grand prix national des Lettres en 1958 et le prix Érasme en 1969.

En 1956, il se rend à Caux en Suisse, où il rencontre l'Américain Frank Buchman, fondateur du Réarmement moral[6]. Malgré les vives critiques du milieu intellectuel parisien, il restera proche de ce mouvement où il décèle une étonnante « conjonction entre l'intime et le mondial »[7]. Il collabore à la revue La Nation française fondée et dirigée par Pierre Boutang.

Les expériences existentielles de Gabriel Marcel, comme la mort de sa mère lorsqu'il avait trois ans ou la perte de son épouse Jacqueline en 1947, sont inséparables d'une œuvre philosophique fondée sur la méditation de l'expérience humaine dans des formes aussi personnelles que son Journal métaphysique tenu au jour le jour. En 1929, sa conversion au catholicisme romain aura marqué un tournant décisif dans son œuvre et fait de lui le maître français de l'existentialisme chrétien, terme auquel il disait préférer celui d'un certain « socratisme chrétien ».

De 1955 à sa mort, il préside la Société des amis de Charles Du Bos.

En , il cosigne l'« appel aux enseignants » lancé par l'Institut d'études occidentales après la démission de Robert Flacelière de la direction de l'École normale supérieure[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Philosophie[modifier | modifier le code]

  • Existence et Objectivité (1914).
  • Journal métaphysique (1914-1923), Paris, Gallimard, 1927.
  • Être et avoir (1918-1933), Paris, Aubier, 1935.
  • Du refus à l'invocation, Paris, Gallimard, 1940. (Réédité en 1967 sous le titre Essai de philosophie concrète, Paris, NRF/Gallimard, 1967)
  • Homo viator. Prolégomènes à une métaphysique de l'espérance, Paris, Aubier, 1945
  • La Métaphysique de Royce, Paris, Aubier, 1945
  • Position et Approches concrètes du mystère ontologique, introduction par Marcel de Corte. Louvain, E. Nauwelaerts; Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1949
  • Le Mystère de l'être. Paris, Aubier, 1951, 2 volumes
  • Les Hommes contre l'humain, Paris, La Colombe, 1951, réédition: Fayard, 1968
  • Le Déclin de la sagesse, Paris, Plon, 1954
  • L'Homme problématique, Paris, Aubier, 1955
  • Théâtre et Religion, Lyon, Éditions E. Vitte, 1958
  • Présence et Immortalité, Paris, Flammarion, 1959
  • La Dignité humaine et ses assises existentielles, Paris, Aubier, 1964
  • Entretiens Paul Ricœur, Gabriel Marcel, Paris, Aubier, 1968, réédition : présence de Gabriel Marcel, 1999
  • Pour une sagesse tragique et son au-delà, Paris, Plon, 1968
  • En chemin, vers quel éveil ? Paris, Gallimard, 1971
  • Coleridge et Schelling. Paris, Aubier, 1971
  • Plus décisif que la violence, Paris, Plon, 1971
  • Percées vers un ailleurs, Fayard, 1973
  • Gabriel Marcel interrogé par Pierre Boutang suivi de Position et approches concrètes du mystère ontologique, Paris, J.-M. Place Éditeur, 1977
  • Tu ne mourras pas, textes choisis et présentés par Anne Marcel, préface du P. Xavier Tilliette, éditions Arfuyen, 2005

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • Le Cœur des autres, Paris, Grasset, 1921
  • L'Iconoclaste, Paris, Stock, 1923
  • Un homme de Dieu, Paris, Grasset, 1925
  • La Chapelle ardente (1925), mise en scène Gaston Baty, théâtre du Vieux-Colombier
  • Le Monde cassé suivi de Position et approches concrètes du mystère ontologique, Paris, Desclée de Brouwer, 1933
  • Chemin de Crète, Paris, Grasset, 1936 - Prix Paul-Hervieu de l’Académie française
  • Le Dard, Paris, Plon, 1936
  • Le Fanal, Paris, Stock, 1936
  • La Soif, Paris, Desclée de Brouwer, 1938, réédité sous le titre Les cœurs avides, La Table Ronde, 1952
  • Théâtre comique : Colombyre ou le brasier de la paix - La double expertise - Les points sur les i - Le divertissement posthume, Paris, Albin Michel, 1947
  • Vers un autre Royaume : L'émissaire - Le signe de la croix. Paris, Plon, 1949[9]
  • Rome n'est plus dans Rome, Paris, La Table Ronde, 1951
  • Croissez et multipliez, Paris, Plon, 1955
  • Mon temps n'est pas le vôtre, Paris, Plon, 1955
  • La Dimension Florestan suivi de la conférence Le Crépuscule du sens commun, Paris, Plon, 1958

Critique littéraire et dramatique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance n° 2025 en date du 8 décembre 1889
  2. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 8/2025/1889, avec mention marginale du décès (consulté le 24 juin 2012)
  3. a b et c Biographie de Gabriel Marcel par Adré-Pierre Bizien
  4. Emmanuel Levinas, Xavier Tilliette et Paul Ricœur, « Jean Wahl et Gabriel Marcel », Bibliothèque des Archives de philosophie, Editions Beauchesne, Paris, vol. 21,‎ , p. 89 (ISSN 0768-3030)
  5. Biographie de Gabriel Marcel par André-Pierre Bizien
  6. Garth Lean, 'Frank Buchman - a life', Constable, Londres, 1985, p. 497
  7. Gabriel Marcel s'en explique en particulier dans la préface du livre Un changement d'espérance, Plon, 1959
  8. « L'Institut d'études occidentales lance un appel aux enseignants », sur lemonde.fr, .
  9. Critique par René Lalou dans Les Nouvelles littéraires no 1130 du 28 avril 1949, p. 8.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Denise Bourdet, Gabriel Marcel, dans: Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.
  • Entretiens autour de Gabriel Marcel, Décades de Cerisy, 1973, Paris, La Baconnière, 1976. Texte de G.Marcel et réponses aux exposés de M. Belay, V. Berning, J. Chenu, H. Gouhier, J. Parain-Vial, P. Ricoueur, B. Schwartz.
  • Gabriel Marcel interrogé par Pierre Boutang suivi de Positions et approches concrètes du mystère ontologique. Archives du XXe siècle, Paris, J.-M. Place, 1977.
  • (en) The Philosophy of Gabriel Marcel, Marcel's autobiography, 22 critical essays, Marcel's replies to his critics, bibliography, Ed. By Paul A. Schilp and Lewis E. Hahn, Library of living philosophers, vol XXII, La Salle, Illinois, 1984.
  • Gabriel Marcel et Gaston Fessard, correspondence: 1934-1971, présentée par Henri de Lubac, M. Rougier et M. Sales, introd. Par Xavier Tilliette, Paris, Beauchesne, 1985.
  • (es) Aduriz Joaquin, Gabriel Marcel. El Existencialismo de la esperanza, Buenos Aires, Espasa Calpe, 1949.
  • Bagot Jean-Pierre, Connaissance et amour, essai pur la philosophie de Gabriel Marcel, Paris, Beauchesne, 1958.
  • Bélanger Gérard, L'Amour chemin de la liberté, essai sur la personnalisation, Paris, Les Éditions ouvrières, 1965.
  • Belay Marcel, La Mort dans le théâtre de Gabriel Marcel, Paris, J.Vrin, 1980.
  • Bernard Michel, La philosophie religieuse de Gabriel Marcel, étude critique, Le Puy, Cahiers du nouvel humanisme, 1952.
  • (de) Berning Vincent, Das Wagnis der Treue…Mit einem Geleitbrief von G. Marcel, Freiburg im Breisgau, Karl Albert Verlag, 1973.
  • Pierre Boutang, La Terreur en question. Lettre à G. Marcel, Paris, Fasquelles, 1958.
  • Chenu Joseph, Le Théâtre de Gabriel Marcel et sa signification métaphysique, Paris, Aubier, 1948.
  • Davignon René, Le Mal chez Gabriel Marcel, Montréal, Bellarmin et Paris, Éd. Du Cerf, 1985.
  • Marie-Madeleine Davy, Un Philosophe itinérant, Gabriel Marcel, Paris, Flammarion, 1959.
  • De Corte Marcel, La Philosophie de Gabriel Marcel, Paris, Téqui, 1973 (éd. Or. 1937).
  • (es) Facco Maria-Luisa, Metafisica e diaristica in G. Marcel, Genova, Presses de l'Université, 1982.
  • Fessard Gaston, Théâtre et mystère. Introduction à G. Marcel, Paris, Téqui, 1938.
  • (en) Gallagher Kenneth T., The Philosophy of Gabriel Marcel, New York, Fordham, University Press, 1962.
  • Étienne Gilson et al., Existentialisme chrétien. Gabriel Marcel, Paris, Plon, 1947.
  • Habachi René, Trois itinéraires…un carrefour: Gabriel Marcel, Z. Zundel et Pierre Teilhard de Chardin, Québec, Presse de l'Université Laval, 1983.
  • Jeanne Hersch, Emmanuel Levinas, Xavier Tilliette et Paul Ricœur,Jean Wahl et Gabriel Marcel, collection des « Archives philosophiques », Paris, Beauchesne, 1976 (ISBN 2701002400), texte partiellement en ligne [1]
  • (de) Heofeld Friedrich, Der Christliche existenzialismus Gabriel Marcel, Zurich, Zwingli Verlag, 1956.
  • (en) Hill, Geoffrey, A Treatise of Civil Power, London, Penguin, 2007.
  • Martin Jeanne-Marie, « Croisade contre la morale ? Autour d’une “pièce à problème” : Croissez et multipliez de Gabriel Marcel (1955-1956) », Revue d’histoire de l’Église de France, 101 (247), 2015, p. 349-371.
  • Martin Jeanne-Marie, « Un moraliste au spectacle. Les Nouvelles littéraires de Gabriel Marcel (1945-1968) », Revue d’histoire littéraire de la France, n° 1, 2017, p. 103-120.
  • Ngimbi Nseka, Tragique et intersubjectivité dans la philosophie de G. Marcel, Mayidi BP 6/224 Zaire, 1981.
  • Nota J.H., Gabriel Marcel, Baarn, Het Wereldvenster, 1970.
  • Parain-Vial Jeanne,
    • Gabriel Marcel et les niveaux de l'expérience, Paris, Seghers, 1966.
    • Gabriel Marcel, un veilleur et un éveilleur, Paris, L'Âge d'homme, 1989. Texte partiellement en ligne [2]
  • (de) Peters Jan, Gabriel Marcel, ein Yeuge des Geisters, Regensburg, Habbel, 1949.
  • (it) Piscione Enrico, Anthropologia e apologetica in G. Marcel, Reggio Emilia, Città armoniosa, 1980.
  • Plourde Simonne,
    • Gabriel Marcel, philosophe et témoine de l'espérance, Montréal, Presses de l'Université du Québec, 1975.
    • Vocabulaire philosophique de G. Marcel, Paris, Éd. Du Cerf, 1985.
  • Poma Iolanda, Gabriel Marcel. La soglia invisibile, Napoli, Edizioni Scientifiche Italiane, 2008.
  • Prini Pietro, Gabriel Marcel et la méthodologie de l'invérifiable, Paris, Economica, 1984 (ed. or.: Desclée de Brouwer, 1953).
  • Ricœur Paul, Gabriel Marcel et Karl Jaspers, deux maîtres de l'existentialisme, Paris, Temps Présent, 1948.
  • (it) Riva Franco, Corpo e metafora in G. Marcel, Milano, Vita e pensiero, 1985.
  • Sottiaux Edgar, Gabriel Marcel, Philosophe et dramaturge, Louvain, Nauwelaerts et Paris, Vrin, 1956.
  • Xavier Tilliette, Gabriel Marcel ou le socialisme chrétien, coll. « Philosophes contemporains », Paris, Desclée de Brouwer, 1962.
  • Roger Troisfontaines, De l'existence à l’être. La Philosophie de G. Marcel, Louvain, Neuwalaerts et Paris, Vrin, (réimpr. 1968), 2 vol..
  • (es) Valderrey Carmen, El Amor in G. Marcel, Madrid, 1976.
  • Jean Wahl , Vers la concret, Paris, Vrin, 1932.
  • Widmer Charles, Gabriel Marcel et le théisme existentiel, Paris, Éd. du Cerf, 1971.
  • (en) Lapointe François H. et Claire, Gabriel Marcel and his critics, international bibliography (1928-1976), New York et Londres, 1977.
  • Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. no 1, Gabriel Marcel et la Pensée allemande. Nietzsche, Heidegger, Ernst Bloch, Aubier, 1979.
  • Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. no 2, L'Esthétique musicale de Gabriel Marcel, Aubier, 1980.
  • Cahiers de l’Association Présence de Gabriel Marcel. No 3, Gabriel Marcel et les injustices de ce temps, Aubier, 1983.
  • François Bréda, La critique littéraire et dramatique de Gabriel Marcel. Étude littéraire. Les Éditions Grinta, Cluj-Napoca, 2004.
  • Paul Mercier, « Sur le sentier de la veille avec Gabriel Marcel», STUDIA UBB THEL.CATH., LXII, 1-2, 2017, pp. 21-36.
  • Paul Mercier, Sur le sentier de la veille, Penser avec Gabriel Marcel et Pierre Boutang, éditions Ovadia, Nice, 2023
  • Sumiyo Tsukada, L'immédiat chez H. Bergson et G. Marcel, Peeters Publishers, 1995 (ISBN 906831761X et 9789068317619), texte partiellement en ligne [3]
  • Joël Bouëssée, Gabriel Marcel : Une métaphysique de la communion, éditions L'Harmattan, 2013
  • (es) Feliciano Blázquez Carmona, La filosofía de Gabriel Marcel, de la dialéctica a la invocación, éd. Encuentro, 1988, (ISBN 8474901928 et 9788474901924), texte partiellement en ligne [4]
  • (en) Brendan Sweetman, The vision of Gabriel Marcel, épistémology, human person, the transcendent, éd. Rodopi, 2008, (ISBN 9042023945 et 9789042023949), texte partiellement en ligne [5]
  • (es) Fernando Ramos, A Intersubjectividade em Gabriel Marcel, éd. UC Biblioteca Geral 1, 1994, texte partiellement en ligne [6]
  • (en) Brian Treanor, Aspects of alterity: Levinas, Marcel, and the contemporary debate, éd. Fordham Univ Press, 2006, (ISBN 0823226840 et 9780823226849), texte partiellement en ligne [7]

Liens externes[modifier | modifier le code]