Gabriel Amard — Wikipédia

Gabriel Amard
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 2 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 6e du Rhône
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Bruno Bonnell
Conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes

(1 an, 2 mois et 15 jours)
Élection 27 juin 2021
Circonscription Isère
Président Laurent Wauquiez
Successeur Vincent Gay
Président de la Communauté d'agglomération Les Lacs de l’Essonne

(10 ans, 3 mois et 3 jours)
Prédécesseur poste créé
Successeur Laurent Sauerbach
Conseiller général de l'Essonne

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 18 mars 2001
Circonscription Canton de Viry-Châtillon
Prédécesseur Jacques Chastel
Successeur Paul Da Silva
Conseiller régional d'Île-de-France

(3 ans et 3 jours)
Élection 15 mars 1998
Président Jean-Paul Huchon
Maire de Viry-Châtillon

(10 ans, 6 mois et 25 jours)
Élection 18 juin 1995
Réélection 18 mars 2001
Prédécesseur Jacques Chastel
Successeur Simone Mathieu
Adjoint au maire de Longjumeau

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Maire Philippe Schmit
Biographie
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise, France)
Nationalité Française
Parti politique PS (jusqu'en 2008)
PG (depuis 2008)
LFI (depuis 2016)
Profession Formateur d'élus locaux
Site web gabrielamard.eu

Gabriel Amard, né le à Juvisy-sur-Orge en Seine-et-Oise, est un homme politique français. Il est maire de Viry-Châtillon de 1995 à 2006, président de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne de 2004 à 2014 et auteur d'essais sur les modes de gestion publique de l'eau.

Il est élu député par les habitants de la sixième circonscription du Rhône lors des élections législatives de 2022.

À l'Assemblée Nationale, il est membre du Groupe La France insoumise.

Activité professionnelle[modifier | modifier le code]

Il consacre son activité professionnelle à la formation des élus locaux en tant que Directeur du Formateur des Collectivités (FDC) dont le siège se trouve à Lons-le-Saunier depuis février 2014. Il participe à la création et à l'animation de la Coordination Jurassienne Eau et Assainissement (CoJEA), collectif regroupant les associations et usagers s'intéressant à la gestion des services d'eau et de l'assainissement ainsi que la préservation de la ressource.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Gabriel Amard a été en 1997-1998 le directeur politique et le principal animateur des Cahiers à Gauche – Réflexions pour la République sociale (Éditions France Laïque), se proposant de diffuser les analyses politiques du courant de la Gauche socialiste au sein du PS et dans la société [réf. nécessaire].

Il est candidat pour le Parti socialiste aux élections législatives de 2002 dans la 7e circonscription de l'Essonne. Il est en ballotage au premier tour avec 32,01 % des voix, en 2e position, et il est battu au 2e tour avec 46,28 %, face au candidat de l'UMP Jean Marsaudon[1].

S'attachant à partir de 2005 à l'application du non-cumul des mandats d'élus, il renonce successivement à son mandat de maire (2005) puis à se représenter à celui de conseiller général (2008) pour se consacrer uniquement à la présidence de la communauté d'agglomération Les Lacs de l'Essonne[2].

Après le départ de Jean-Luc Mélenchon, du Parti socialiste, il annonce qu'il quitte lui aussi le PS le , après avoir été membre du Conseil national de ce parti, et rejoint ainsi le Parti de gauche dès sa création. Il est membre du secrétariat national et du bureau national du Parti de Gauche. Maire honoraire de Viry-Châtillon, il est président de l'association La Gauche par l'Exemple, qui rassemble les élus du PG et apparentés[réf. nécessaire].

Cofondateur de « France Eau Publique », le réseau des gestionnaires publics de l'eau dans le cadre de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Administrateur de « Élus Associations Usagers » (EAU) présidé par Michel Partage. Il milite aux côtés d'Anne Le Strat, présidente de Eau de Paris et de Aqua publica europea[réf. nécessaire].

Animateur du combat pour la gestion publique de l'eau, il impulse la sortie de Viry-Châtillon du syndicat des Eaux d'Île-de-France (SEDIF) et crée la régie publique Eau des Lacs de l'Essonne[3] après une votation citoyenne organisée à Viry-Châtillon et Grigny en juin 2010. Il est ensuite le président du conseil d'exploitation de cette régie publique (2010-2014). Les Lacs de l'Essonne est la première collectivité depuis 1923 à quitter le SEDIF pour la gestion potable. Il est le premier élu à mettre en place, en France, des conditions d'accès à l'eau potable (2011) qui allient la gratuité des mètres cubes indispensables à la survie et des compteurs ainsi que des conditions différenciées selon les usages de conforts, de luxes ou professionnels[4].

Membre de l'association Pour la République sociale (PRS)[5], il a été responsable national des élus au sein de cette organisation.

Il est candidat pour le Front de gauche aux élections législatives de 2012 dans la 7e circonscription de l'Essonne. Il est battu au premier tour avec 11,18 % des voix, en 5e position[6]. Il s'installe dans le Jura fin 2013, à Lons-le-Saunier. En 2014, désigné comme tête de liste du Front de Gauche dans le Grand Est pour les élections européennes il annonce qu'il ne briguera pas de mandat municipal ou communautaire. Il obtient à cette élection 5,24 % des suffrages et n'est pas élu. Il fonde à Lons-le-Saunier le Formateur des collectivités, un organisme de formation des élus locaux[7].

Il est candidat aux élections législatives de 2017 dans le Jura (1re circonscription), pour la France insoumise, mais il est battu au premier tour avec 14,22 % des voix, en 3e position[8]. Il est ensuite candidat aux élections européennes de 2019, en huitième position sur la liste de la France insoumise[9], mais n'est pas élu, celle-ci remportant six sièges. Il lance le Journal de l’insoumission, trimestriel proche de LFI sans être la publication officielle du parti[7].

Pour les élections municipales de 2020, il est tête de liste de la France insoumise à Villeneuve-d'Ascq (Nord)[10]. Sa liste arrive en 4e position et obtient 8,18 % des suffrages exprimés au premier tour[11]. Elle fusionne au 2e tour avec la liste EELV menée par Pauline Ségard, dans le cadre d'une triangulaire avec les socialistes et une alliance LREM-LR. Gabriel Amard retire sa candidature et laisse ses colistiers participer à la fusion. La liste fusionnée termine en 2e position derrière les socialistes avec 29,64 % des voix et remportent 7 sièges au conseil municipal.

Gabriel Amard s'établit en Isère en 2021[12]. Il est chef de file de La France insoumise pour les élections régionales de 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes en binôme avec Magali Romaggi, et chef de file dans le département de l'Isère en binôme avec Émilie Marche[13]. Candidat sur la liste de Cécile Cukierman du PCF-LFI, il est en 5e position de la liste iséroise d'union de la gauche au second tour. Gabriel Amard est élu conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes à l'issue du second tour[14].

Aux élections législatives de 2022, il est candidat à Villeurbanne, dans la sixième circonscription du Rhône, ancien bastion socialiste, où il arrive en tête avec 41,30 % des voix devant la candidate de la majorité présidentielle Emmanuelle Haziza. Gabriel Amard obtient 55,54 % des voix et l'emporte au second tour.

À l'Assemblée Nationale, il est membre du Groupe La France insoumise. Il siège au sein de la Commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire[15].

Mandats électifs[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Gabriel Amard a pratiqué le scoutisme laïque dans sa jeunesse, au sein des Éclaireuses Éclaireurs de France[16]. Il a pour compagne Maryline Mélenchon, fille de Jean-Luc Mélenchon[17]. Lors de l'émission de télévision Envoyé spécial de France 2 du présentant le parcours de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard est cité comme étant « son gendre »[18].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages de Gabriel Amard[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Amard, Faut-il interdire le Front National ?, Éditions France Laïque, coll. « Cahiers À Gauche », (ISBN 978-2-912627-01-8)
  • Gabriel Amard (dir.), Erick Aouchar (dir.) et Stéphane Arrial (dir.) (préf. Jean-Luc Mélenchon), Pour la République sociale : la gauche socialiste dans ses textes, Paris, Éditions L'Harmattan, , 215 p. (ISBN 978-2-7384-5514-7, lire en ligne)
  • Paul Ariès (dir.) et Gabriel Amard, Ralentir la ville… : pour une ville solidaire, Villeurbanne, Éditions Golias, , 134 p. (ISBN 978-2-35472-069-8)
  • Gabriel Amard, L'eau n'a pas de prix : vive la régie publique !, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 95 p. (ISBN 978-2-916333-74-8)
  • Paul Ariès (dir.) et Gabriel Amard, Liberté Égalité Gratuité : Pour la gratuité des services publics, Villeurbanne, Éditions Golias, , 126 p. (ISBN 978-2-35472-112-1)
  • Gabriel Amard (dir.), Guide de la gestion publique de l'eau, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Les guides républicains », , 2e éd. (1re éd. 2011), 175 p. (ISBN 978-2-36488-017-7)
  • Gabriel Amard (dir.), Terres de Gauche : Abécédaire des radicalités concrètes, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 285 p. (ISBN 978-2-36488-024-5)
  • Gabriel Amard (dir.) (préf. Gilles Clément), Biodiversité : Une approche urbaine et multiforme, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Les guides républicains », , 253 p. (ISBN 978-2-36488-058-0)
  • Gabriel Amard, La guerre de l'eau : La régie publique, c'est possible, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 143 p. (ISBN 978-2-36488-066-5)
  • Gabriel Amard, Le grand trafic néolibéral : Les lobbys en Europe, Paris, Bruno Leprince éditeur, coll. « Politique à gauche », , 197 p. (ISBN 978-2-36488-093-1)

Articles sur Gabriel Amard[modifier | modifier le code]

  • Lilian Alemagna, « Les piliers de la maison Mélenchon », Libération,‎ (lire en ligne)
  • Gérald Andrieu, « Comment une multinationale a voulu déstabiliser un élu du Parti de gauche », Marianne,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Résultats des élections législatives 2002 », sur Ministère de l'Intérieur.
  2. « Les lacs de l’Essonne — Communauté urbaine »
  3. Andrieu 2012.
  4. Voir le règlement du service de la régie publique sur « Les lacs de l’Essonne — Communauté urbaine ».
  5. « Pour la République Sociale »
  6. « Élections législatives 2012 », sur Ministère de l'Intérieur.
  7. a et b Nicolas Barriquand (Mediacités Lyon), « Législatives : à Villeurbanne, l’Insoumis Gabriel Amard, parachuté chahuté », sur Mediapart,
  8. « Élections législatives 2017 », sur Ministère de l'Intérieur.
  9. Nos candidat⋅e⋅s aux élections européennes,
  10. « À Villeneuve-d’Ascq, Gabriel Amard (LFI) propose une gouvernance à trois têtes », sur La Voix du Nord.
  11. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Gabriel Amard, gendre de Mélenchon et nouveau pilier de la France Insoumise iséroise », Ève Moulinier pour Le Dauphiné libéré, 6 janvier 2021
  13. « Élections régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes - La France insoumise » (consulté le ).
  14. « Elections régionales et des assemblées de Corse, Guyane et Martinique 2021 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Composition - Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire », sur Assemblée Nationale (consulté le )
  16. « LCP le mag - Scoutisme, l'école de la politique - Ep.3 2022 | LCP - Assemblée nationale », sur lcp.fr (consulté le )
  17. Emmanuel Daniel, « Jean-Luc Mélenchon et les conflits d'intérêt [sic] », Slate,‎ (lire en ligne).
  18. Élise Lucet, « Envoyé spécial du jeudi 22 mars 2018 : Mélenchon le caméléon », francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne)