Gaétan de Thiène — Wikipédia

Gaétan de Thiène
Image illustrative de l’article Gaétan de Thiène
Gaétan de Thiène par Giambatista Tiepolo (1710-1736).
Saint
Naissance
Vicence, république de Venise
Décès   (à 67 ans)
Naples, royaume de Naples
Nationalité Italien
Ordre religieux Ordre des Théatins
Vénéré à basilique Saint-Paul-le-Majeur à Naples.
Béatification 1629
par Urbain VIII
Canonisation
par Clément X
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête
Attributs Enfant Jésus dans les bras, lys, gerbe de blé, cœur ailé.
Saint patron de la congrégation des Théatins et des chômeurs.

Gaétan de Thiène, (Gaëtan de Thiène en orthographe classique, Cajetanus Thienaeus en latin), né à Vicence en et mort à Naples le , est un religieux italien fondateur de l'ordre des Théatins et reconnu saint par l'Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Gaspard, comte de Thiène et de Maria Porto, Gaétan est né à Vicence, qui faisait alors partie de la république de Venise.

Sa mère, très pieuse, l'encouragea dans la voie de la sainteté.

Comme nombre de jeunes gens de son milieu, il étudie le droit à Padoue et achève ses études à l'âge de 24 ans, en obtenant un diplôme de droit civil et de droit canon.

En 1506, son père le fit entrer dans la diplomatie vénitienne. Il fut envoyé à la cour du pape Jules II, où il travailla à la réconciliation du souverain pontife avec la république de Venise.

La mort de sa mère le rappelle à Vicence, où il fonde un hôpital pour les incurables. Le jeune diplomate est alors tout autant préoccupé par le soin des âmes que par celui des corps.

L'ordre des Théatins[modifier | modifier le code]

Statue à la cathédrale Saint-Nicolas de Bari, Gangi, Sicile.

Il décide de grouper autour de lui des personnes souhaitant partager l'idéal monastique avec un ministère actif. En 1513, la mort du pape Jules II lui permet de quitter la cour pontificale et de fonder un ordre fondé sur ces idéaux : l'oratoire de l'Amour divin. Gaétan fut ordonné prêtre en 1516 à l'âge de 36 ans, ce qui, pour l'époque est tardif. L'année suivante, au cœur du Saint Empire romain germanique, le frère augustin Martin Luther, tout aussi conscient de la décadence de la cour pontificale et du clergé, publiait 95 thèses qui allaient être à l'origine du schisme protestant.

L'oratoire de l'Amour divin, nouvelle congrégation, fut approuvé par Clément VII en 1524. L'un de ses compagnons, Giovanni Pietro Carafa (futur pape sous le nom de Paul IV), en fut le premier supérieur. Évêque de Chieti (qui se prononce Theate en latin), il est à l'origine du nom que la congrégation a porté par la suite.

L'ordre des Théatins prit les apôtres pour modèles et contribua puissamment à la réforme des mœurs au XVIe siècle. Les premières maisons de la congrégation furent fondées à Naples en 1533 (basilique San Paolo Maggiore) et à Venise en 1540.

Après avoir subi de nombreuses difficultés en dépit du succès de ses fondations, Gaétan de Thiène meurt à Naples le à l'âge de 67 ans. Ses restes reposent à la basilique Saint-Paul-Majeur de Naples.

Culte[modifier | modifier le code]

Gaétan de Thiène est béatifié en 1629 par le pape Urbain VIII et canonisé le par le Pape Clément X, en même temps que Rose de Lima, François Borgia, Louis Bertrand et Philippe Benizi. Sa fête est le 7 août[1]. Il est le patron des théatins, des chômeurs et demandeurs d'emploi. En Argentine, saint Gaétan (san Cayetano) est le patron des travailleurs. Tous les , à Buenos Aires, les abords de l'église Saint-Gaétan sont fréquentés par des centaines de personnes qui cherchent du travail.

Gaétan dans l'art[modifier | modifier le code]

peinture

sculpture

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rosa Giorgi, Le Petit Livre des saints, Larousse, 2006 (ISBN 2-03-582665-9).
  • Bernard Destutt de Tracy, Vies de S. Gaëtan de Thienne, instituteur de la congrégation des clercs réguliers dits Théatins ; du Bienheureux Jean Marinon, de Saint André Avellin et du B. Cardinal Paul Burali d'Arezzo, de la même congrégation, avec les panégyriques de S. Gaëtan, Paris, Lottin aîné, 1774. Exemplaire numérisé accessible en ligne

Liens externes[modifier | modifier le code]