Funiculaire de Super-Cannes — Wikipédia

Funiculaire de Super-Cannes
Image illustrative de l’article Funiculaire de Super-Cannes

Situation Colline de Super Cannes, quartier de la Californie, Cannes
Type Funiculaire
Entrée en service 1928
Fin de service 1966
Longueur du réseau 850 mètres
Lignes 1
Stations 2
Gares Avenue Val Vert (départ)
Avenue de la gare du funiculaire (arrivée)
Rames 2 wagons + 2 wagonnets de service à benne basculante
Fréquentation Jusqu'à 2500 voyageurs par jour
Propriétaire Khalifa ben Zayed Al Nahyane (depuis 1989)
Exploitant Société immobilière de Paris et du littoral (de 1928 à 1966)

Le funiculaire de Super Cannes est un funiculaire de 850 mètres de long qui reliait Cannes à l'observatoire de Super-Cannes dans le quartier de la Californie de 1928 à 1966.

Historique[modifier | modifier le code]

Vestiges de la voie du funiculaire enjambant la route qui mène à Super-Cannes.

Le projet du funiculaire de Super-Cannes est initié par la Société immobilière de Paris et du littoral. La construction est réalisée de 1925 à 1928 par les ateliers Dyle et Bacalan selon des plans de la société italienne Ceretti et Tanfani qui fournit l'entraînement de l'appareil[1]. Le funiculaire est inauguré le par André Capron, maire de Cannes et Yves Le Trocquer, ministre des transports de l'époque. Il permet de désenclaver la colline de Super-Cannes en offrant un accès simplifié à partir du bas de la Californie. S'ensuit un développement rapide des terrains et habitations de la colline, jouissant d’une vue panoramique sur la baie de Cannes. L'appareil est abandonné en l'état depuis 1966[2].

Trajet[modifier | modifier le code]

Gare de départ du funiculaire et le site d'arrivée au pied de l'observatoire en fond de tableau

Le départ de la ligne du funiculaire se trouve à l'extrémité de l'avenue Val Vert, avant les lacets du boulevard Montfleury, où se situe la gare inférieure. De style néoprovençal, imitant une chapelle rurale, elle était décorée de peintures de Louis Pastour[3]. Après un trajet de 850 mètres dans le vallon des Gabres, via le boulevard des Pins, le boulevard Beausoleil, puis le boulevard de l’Estérel, le funiculaire atteignait en sept minutes la gare d'arrivée sur le site de Super-Cannes à une altitude de 233 mètres. Construit à voie unique, il possédait une voie d'évitement Abt classique au milieu du parcours. Il conduisait à l'auberge et à l'observatoire, désaffectés depuis 1986.

Du fait de la distance avec le centre-ville et le port, une liaison routière était établie par autobus entre la gare maritime et la gare de départ du funiculaire.

Le bus de liaison attendant au port.

Fin de l'exploitation[modifier | modifier le code]

Vestiges des installations du funiculaire et ses rails qui disparaissent sous la végétation.

Dans les années 1960, le funiculaire est peu à peu délaissé par les habitants de Cannes et les touristes, et supplanté par l'automobile. Une usure des mâchoires de sécurité va conduire à la fin de son exploitation. L’exploitation du funiculaire est ainsi arrêtée en 1966.

État de délabrement[modifier | modifier le code]

Vestiges des installations du funiculaire sous l'observatoire.

D'une superficie de plus de 24 000 mètres carrés, l'ensemble des terrains supportant le restaurant, l'observatoire, la ligne du funiculaire et ses deux gares est acquis en 1989 par l'intermédiaire de la Société immobilière Large Vue Crissier (devenue Large Vue Maxilly) établie en Suisse, par la famille de l'émir d'Abou Dabi, Khalifa ben Zayed Al Nahyane. Un permis de construire pour l'édification d'une villa de 1 200 mètres carrés reliée à la gare de départ du funiculaire par une voie privée est accordé en 1993 et annulé en 1994 par le tribunal administratif, la voie empiétant sur le domaine public.

Depuis cette date le site est à l'abandon. La façade extérieure de la gare de départ a été restaurée en 2009, l'intérieur restant en état de délabrement[4],[5].

Protection du patrimoine[modifier | modifier le code]

Le funiculaire est versé en 2001 à l'inventaire général du patrimoine culturel au titre du recensement du patrimoine balnéaire[6]

Annexes[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Structurae, Funiculaire de Super-Cannes lire en ligne (consulté le 3 juillet 2010).
  2. « Quand un funiculaire hissait les Cannois au sommet de la Californie », Cannes Soleil n° 27, janvier 2004, cannes.com (consulter l'archive wikiwix's)
  3. Le funiculaire de Cannes. Toiles de Louis Pastour et photographies de la gare inférieure, sites.google.com
  4. Frédéric Jaubert, « La renaissance du funiculaire passe par la volonté de l'émir », Nice-Matin, 17 novembre 2000, sur le site Mémoires cannoises, memoires-cannoises.com
  5. P. Comet, « Le sommet de la Californie toujours en mal d'avenir », Nice-Matin, 6 octobre 2009, nicematin.com
  6. « Inventaire général : funiculaire de Super-Cannes », notice no IA06000602, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Gennesseaux, Funiculaires et crémaillères en France, p. 97-99, Éditions La vie du rail, Paris, 1992 (ISBN 2-902808-42-9)
  • Alex Baussy, Cannes aux enchères, souvenirs d'un commissaire priseur, Le Cannet, A. Baussy, 1999, 127 p. notice BNF n° FRBNF37071408

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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