Fred Zinnemann — Wikipédia

Fred Zinnemann
Description de l'image Fred Zinnemann 1940s.jpg.
Nom de naissance Alfred Zinnemann
Naissance
Rzeszów, Galicie (Pologne, alors en Autriche-Hongrie)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 89 ans)
Londres, Royaume-Uni
Profession Réalisateur, producteur
Films notables Le train sifflera trois fois
Tant qu'il y aura des hommes
Au risque de se perdre
Un homme pour l'éternité
Chacal

Fred Zinnemann est un réalisateur et producteur américain d'origine autrichienne, né le à Rzeszów (Pologne, alors en Autriche-Hongrie) et mort le à Londres (Royaume-Uni).

Biographie[modifier | modifier le code]

Alfred Zinnemann naît en 1907 à Rzeszów[a],[1],[2],[3], en Galicie alors dans l'ancien Empire austro-hongrois[4], en Pologne après 1918. Il est le fils d'Oscar Zinnemann[5] et d'Anna Feivel Zinnemann[6] de confession juive[7]. La famille déménage à Vienne lorsqu’il a 10 ans[1], vers la fin de la Première Guerre mondiale. Après avoir suivi des études de droit et de violon[8], il part étudier le métier d'opérateur à Paris. Il est élève de l'École de la rue de Vaugirard[9] (devenue aujourd'hui l'École nationale Louis-Lumière), dans la promotion « cinéma » de 1929[10], puis à Berlin[11]. Devenu assistant cameraman, puis assistant réalisateur, il quitte l'Allemagne et part pour Hollywood[12] en 1929. Il travaille d'abord pour Leo McCarey, Sydney Franklin et Henry Hathaway avant de réaliser pour la Metro-Goldwyn-Mayer plusieurs courts-métrages[13].
En 1937, il réalise son premier film long-métrage au Mexique : Les Révoltés d'Alvarado.
Zinnemann a obtenu l'Oscar du meilleur réalisateur à deux reprises[14] : en 1954 pour Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity[15]), drame se déroulant à Hawaï juste avant les événements de Pearl Harbor puis en 1967 pour Un homme pour l'éternité[15] (A Man for All Seasons), biographie filmée de Thomas More. Ces deux œuvres ont par ailleurs reçu l'Oscar du meilleur film[16].

Il réalise en 1952 ce qui est considéré désormais comme un chef-d'œuvre du western : Le train sifflera trois fois[17] (High Noon)[18],[19],[20] avec Gary Cooper et Grace Kelly. Le réalisateur calque la durée du récit sur celle du film (l'action se déroule sur 85 minutes) et illustre la solitude du héros par un jeu d'ombres saturées et des cadrages étroits.

Il arrête sa carrière cinématographique après le tournage de Cinq Jours, ce printemps-là[21].

Son cinéma traite des révoltes intime et politique, des valeurs héroïques et du refus des compromis[22]. Il se veut une réflexion sur la dignité humaine.

Il est le père du producteur et acteur de cinéma Tim Zinnemann[23],[24].

Il meurt le à Londres, des suites d'un infarctus[25].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fred Zinnemann and the Cinema of Resistance, par J.E. Smyth, éd. University Press of Mississippi, 2014,
  • Fred Zinnemann 119 Success Facts - Everything You Need to Know about Fred Zinnemann, par Joe Crosby, éd. Emereo Publishing, 2014,
  • Fred Zinnemann, par Jesse Russell et Ronald Cohn, éd. Book on Demand Ltd., 2013,
  • Fred Zinnemann: Interviews, par Gabriel Miller, éd. University Press of Mississippi, 2004,
  • The Films of Fred Zinnemann, par Arthur Noletti, éd. State University of New York Press(en), 1999,
  • A Life in the Movies: An Autobiography, par Fred Zinnemann, éd. Scribner Book Company, 1992


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La plupart des encyclopédies généralistes ou du cinéma mentionnaient comme lieu de naissance Vienne ; ce n’est que vers la fin des années 2010, que la consultation de divers archives de la ville de Rzeszów a montré que le réalisateur était bien né dans cette ville des Basses-Carpates, aujourd’hui un chef-lieu régional en Pologne, mais en Galicie austro-hongroise au moment de sa naissance.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Stuart Anderson, « The Immigrant Who Directed The American Classic 'High Noon' », sur Forbes, (consulté le ) : « Fred Zinnemann brought with him to Hollywood a lifetime of experience as an outsider. He was born in Rzeszow, Poland in 1907 and moved to Vienna, Austria when he was 10. […] “Fred had grown up in a world where Jews were barely tolerated and often were subjected to discrimination and contempt, and it grated on his dignity and sense of justice,” according to Glenn Frankel, author of High Noon: The Hollywood Blacklist and the Making of an American Classic. »
  2. Encyclopædia Universalis, « FRED ZINNEMANN », sur universalis.fr (consulté le )
  3. (it) « ZINNEMANN, Fred in "Enciclopedia del Cinema" » [archive du ], sur treccani.it, (consulté le )
  4. (en) « TSPDT - Fred Zinnemann », sur TSPDT (consulté le )
  5. (en) « Fred Zinnemann », sur geni_family_tree (consulté le )
  6. (en-US) « Who was Fred Zinnemann? Everything You Need to Know », sur thefamouspeople.com (consulté le )
  7. (en) « Fred Zinnemann | American director », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  8. (en) « Biography: Fred Zinnemann | Cinema's Exiles | PBS », sur Cinema's Exiles, (consulté le )
  9. « Fred Zinnemann - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )
  10. Site de l'association des anciens élèves, consulté le 5 décembre 2008.
  11. (en-US) « Fred Zinnemann, Director of Many Classics, Dies at 89 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) « Fred Zinnemann », sur Biography (consulté le )
  13. Patrick Brion: "Si toi aussi tu m'abandonnes. L'histoire d'un film. Livret du DVD "Le Train Sifflera 3 Fois" / Éditions Sidonis-Calysta 2020
  14. (en) « Fred Zinnemann | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  15. a et b (en-US) Bosley Crowther, « Screen: A Sturdy Conscience, a Steadfast Heart:'A Man for All Seasons' Opens at Fine Arts Paul Scofield Excels in Film by Zinnemann », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. « Fred Zinnemann - Hollywood's Golden Age », sur www.hollywoodsgoldenage.com (consulté le )
  17. (en) Stuart Anderson, « The Immigrant Who Directed The American Classic 'High Noon' », sur Forbes (consulté le )
  18. (en) Steven D. Greydanus, « High Noon (1952) | Decent Films - SDG Reviews », sur Decent Films (consulté le )
  19. (en-US) Bosley Crowther, « THE SCREEN IN REVIEW; ' High Noon,' a Western of Rare Achievement, Is New Bill at the Mayfair Theatre », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  20. (en-US) Maria Cooper Janis, « The Tao of Cooper: Why High Noon Still Matters », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  21. (en) « Fred Zinnemann », sur latimes.com (consulté le )
  22. « Fred Zinnemann and the Cinema of Resistance », sur www.upress.state.ms.us (consulté le )
  23. (en) « ARTISTS RIGHTS PRESS RELEASE | LEGENDARY DIRECTOR FRED ZINNEMANN HEIRS FILE SUIT IN ITALY », sur www.film-foundation.org (consulté le )
  24. (en) « Fred Zinnemann », sur Find a grave
  25. (en) « Fred Zinnemann | Hollywood Walk of Fame », sur www.walkoffame.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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