Francis Crick — Wikipédia

Francis Harry Compton Crick
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Francis Harry Compton Crick

Naissance
Weston Favell, Northamptonshire (Royaume-Uni)
Décès (à 88 ans)
San Diego, Californie (États-Unis)
Nationalité Drapeau de la Grande-Bretagne Britannique
Domaines Physique
Biologie moléculaire
Institutions Université de San Diego
Diplôme University College de Londres
Université de Cambridge
Renommé pour Structure de la molécule d'ADN
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou médecine (1962)
Médaille Copley (1975)
Signature de Francis Harry Compton Crick

Francis Harry Compton Crick (né le à Weston Favell, Northamptonshire, en Angleterre, et mort le à l'hôpital de l'Université de San Diego, en Californie) est un biologiste britannique.

Il est co-lauréat avec James Watson et Maurice Wilkins du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 pour la découverte de la structure de l'ADN. Ils ont volé, à son insu, les travaux de la chercheuse Rosalind Franklin, première à mettre en évidence de la structure de la double hélice de l’ADN, et ont donc remporté le prix à sa place.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1916 dans une famille de cordonniers, il étudie la physique au University College London et obtient un diplôme en sciences en 1937.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est incorporé dès 1939 et travaille sur les mines sous-marines magnétiques et acoustiques pour le compte de la Royal Navy. À la fin de la guerre, il s'intéresse à la biologie et à la chimie.

En 1951, il commence à travailler avec l'américain James D. Watson au Cavendish Laboratory de l'Université de Cambridge en Angleterre et se focalise à plein temps sur le décryptage de la structure de la molécule ADN, déjà identifiée par les biologistes comme clé de départ pour la compréhension de la génétique.

En utilisant les analyses cristallographiques aux rayons X de Rosalind Franklin, et sur ses compétences propres en génétique et en processus biologiques, Watson publie avec Crick, le 25 avril 1953, dans la revue Nature une proposition de la structure en double hélice de la molécule d'ADN (acide désoxyribo-nucléique). Cette proposition a pour la première fois été formulée par Rosalind Franklin, physico-chimiste britannique dont le travail sur la structure hélicoïdale de l'ADN a été entièrement spolié par Crick ; il la considérait comme une assistante et n'a pas hésité à la dépeindre comme une vielle femme acariâtre dans un de ses livres.

La structure de la molécule en double hélice qu'est l'ADN a donné au monde l'une des clés pour comprendre les secrets du vivant. Cette découverte lui vaut le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 ainsi qu'à James Watson et au Britannique d'origine néo-zélandaise Maurice Wilkins dont les travaux ont servi de base. Dans leurs travaux, ils ne citent pas et ne reconnaissent pas le rôle prépondérant de Rosalind Franklin[1] décédée 4 ans plus tôt.

Chaque brin de la molécule porte quatre bases chimiques qui se font face deux à deux : l'adénine avec la thymine, et la cytosine avec la guanine. Ces quatre bases chimiques abrégées en A, T, C, et G, constituent l'alphabet par lequel s'écrivent les gènes le long de chaînes de l'ADN. Ils expliquent aussi que chaque brin d'ADN est un double miroir de celui qui lui fait face, ce qui permet d'expliquer comment l'ADN peut se recopier et se reproduire. Crick et Watson commencent donc à étudier le déchiffrage de l'ADN, qui sera résolu en 1966.

Il est lauréat de la Royal Medal en 1972.

En 1973, il entre au Salk Institute for Biological Studies de l'Université de San Diego pour faire des recherches en neurosciences. Il concentra ses efforts sur la compréhension du cerveau, et a fourni à la communauté scientifique de nombreuses idées et hypothèses, et la démonstration expérimentale de la transmission d'image fixes à 50 hertz par la rétine au cerveau, ce qui est un apport fondamental pour le futur des théories de la perception visuelle.

En 1976, il accepte un poste de professeur à l'Université de San Diego, et s'installe dans la jolie ville de La Jolla face à l'océan Pacifique.

Dans les années 1980, Francis Crick affirme que la conscience peut être étudiée scientifiquement. D'autres neurologues, dont Jean-Pierre Changeux de l'Institut Pasteur lui emboîtent le pas. Une controverse entre les dualistes et les matérialistes voit le jour en parallèle au développement des neurosciences[2].

En 1995, il abandonne son poste de président du Salk Institute for Biological Studies pour raison de santé.

Il est mort le à l'hôpital de l'Université de San Diego, en Californie, à l'âge de 88 ans, des suites d'un cancer du côlon. Sa veuve est décédée en 2007 à 86 ans.

Controverses[modifier | modifier le code]

L'utilisation par Watson et Crick des données de diffraction des rayons X de l'ADN recueillies par Rosalind Franklin et Maurice Wilkins a généré une controverse persistante sur la paternité réelle de Watson et Crick concernant la découverte de la structure de l'ADN.

Cela découle du fait que certaines des données non publiées de Franklin ont été utilisées à son insu ou sans son consentement par Watson et Crick dans leur construction du modèle à double hélice de l'ADN[3],[4]

Les clichés d'ADN obtenus par diffraction des rayons X de Rosalind Franklin et de son élève Raymond Gosling, notamment le cliché 51, ont été déterminants dans la découverte de la structure à double hélice de l'ADN par James Dewey Watson et Francis Crick en 1953, publiée dans Nature.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Francis Crick, Une vie à découvrir. De la double hélice à la mémoire, Editions Odile Jacob, 1989, 240 p. (ISBN 2-7381-0068-6)
  • L'hypothèse stupéfiante, à la recherche scientifique de l'âme, Editions Plon, 1995 (ASIN: B00QE99OE4).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'effet Matilda ou le fait de zapper les découvertes des femmes scientifiques », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Collectif La Recherche, Les grandes controverses scientifiques, Paris, Dunod, , 166 p. (ISBN 978-2-10-071033-1), p. 123 à 132
  3. (en) « Francis Crick, Rosalind Franklin, James Watson, and Maurice Wilkins », sur Science History Institute, (consulté le )
  4. Horace Freeland Judson, The eighth day of creation: makers of the revolution in biology, CSHL Press, (ISBN 978-0-87969-477-7 et 978-0-87969-478-4)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

[Arrière Grand Père De Thierry Malembe Biyesu et Arrière arrière grand père de Warren Malembe Biyesu