François Damiens — Wikipédia

François Damiens
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François Damiens au festival de Cannes 2018.
Nom de naissance François Georges Henri Marie Ghislain Joseph Damiens 
Naissance (51 ans)
Uccle (Bruxelles-Capitale)
Nationalité Belge
Profession Acteur, humoriste, réalisateur
Films notables Dikkenek
L'Arnacœur
Rien à déclarer
La Délicatesse
La Famille Bélier

François Damiens, né le à Uccle (Bruxelles-Capitale), est un humoriste et acteur belge[1].

Après une carrière d'humoriste en Belgique, il est révélé en France en 2010 par son second rôle comique dans la comédie romantique L'Arnacœur, qui lui vaut une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle[2]. Il confirme en tête d'affiche de la comédie Une pure affaire, d'Alexandre Coffre, en 2011[3].

Par la suite, il s'illustre dans un registre dramatique : il reçoit une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle 2014 pour Suzanne[4], puis une nomination au César du meilleur acteur 2015 pour La Famille Bélier[5]. Puis sa performance dans le drame Les Cowboys lui vaut une nomination au César du meilleur acteur en 2016[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

François Damiens a suivi ses études secondaires au collège Cardinal Mercier à Braine-l'Alleud, dans la filière sciences-économiques.

Ensuite, il a entrepris des études supérieures à l'École pratique des hautes études commerciales, dans la filière commerce international et a fait son stage en Australie[7].

Révélation en Belgique (1999-2004)[modifier | modifier le code]

François Damiens commence sa carrière dans l’audiovisuel pour la chaîne nationale RTL TVI[8]. Sa passion pour l’humour et les canulars le rattrape en 1999 lorsqu’on lui propose de réaliser des caméras cachées. Il n’hésite pas et saute sur l’occasion. Il crée alors François L’embrouille, personnage râleur, condescendant, et d’une mauvaise foi à toute épreuve. À l’opposé de sa personnalité, attachante, généreuse et empreinte d’une certaine timidité[9].

Il participe alors à la préparation et à l'enregistrement de caméras cachées pour RTL TVI, dans le cadre de l'émission Si c'était vous, dès 2000 où il épaule puis remplace Jean-Michel Zecca, également animateur de l'émission[10].

Très populaire en Belgique, il doit arrêter ses tournages en 2004 car il ne peut plus jouer sans être reconnu ; il vient alors en France poursuivre son activité. Il y acquiert, ainsi qu'en Suisse, une certaine célébrité grâce à la diffusion de ses canulars sur Canal+ et via internet.

Second rôle comique dans le cinéma français (2006-2010)[modifier | modifier le code]

L'acteur en octobre 2007, sur le tournage de JCVD à Bruxelles.

Il commence sa carrière cinématographique en France en 2006 quand Michel Hazanavicius embauche François Damiens pour jouer dans OSS 117 : Le Caire, nid d'espions, ce dernier n’a encore jamais tourné au cinéma[11].

Il enchaîne dès lors les seconds rôles dans des comédies, parfois pour des rôles sans noms : Dikkenek, d'Olivier Van Hoofstadt (2006), Taxi 4, de Gérard Krawczyk (2007), 15 ans et demi, de François Desagnat (2008), JCVD, de Mabrouk El Mechri (2008), La Personne aux deux personnes, de Nicolas et Bruno (2008), Seuls Two, d'Éric et Ramzy (2008), Les Enfants de Timpelbach, de Nicolas Bary (2008), Incognito, d'Éric Lavaine (2009).

L'année 2009 lui permet de franchir un cap : non seulement il prête ses traits au voisin Monsieur Blédur dans l'adaptation très attendue Le Petit Nicolas, de Laurent Tirard, mais la scénariste / réalisatrice Axelle Ropert lui confie aussi son premier rôle principal, celui d'un film à petit budget, La Famille Wolberg. Mais c'est l'année 2010 qui le lance définitivement comme une valeur comique sûre du cinéma belge.

En 2010, il joue dans la campagne de pub des Pringles Xtreme en France. Mais au cinéma, le réalisateur Éric Lavaine lui confie un second rôle plus important que lors de leur précédente collaboration : dans Protéger et servir, Damiens évolue en effet aux côtés du tandem de stars Kad Merad / Clovis Cornillac, mais aussi de Carole Bouquet. Mais c'est le gros succès de la comédie romantique L'Arnacœur, de Pascal Chaumeil, portée par Romain Duris et Vanessa Paradis qui le révèle. Sa performance dans le rôle du technicien de l'équipe, se chamaillant sans cesse avec son épouse incarnée par Julie Ferrier lui vaut une nomination au Magritte du cinéma mais aussi au César du meilleur acteur dans un second rôle en 2011. Il ne remporte pas le trophée, mais déride la soirée par un passage remarqué.

Tête d'affiche (2011-2012)[modifier | modifier le code]

L'acteur à la 36e cérémonie des César en 2011, pour Une pure affaire.

L'année suivante, il confirme avec quatre longs-métrages : tout d'abord, Dany Boon lui confie un rôle dans sa comédie très attendue Rien à déclarer[12] ; puis il seconde Jacques Gamblin et Maria de Medeiros dans Ni à vendre ni à louer de Pascal Rabaté. Mais surtout, il est la tête d'affiche masculine de deux films : La Délicatesse, de Stéphane et David Foenkinos, où il forme un couple de cinéma improbable avec Audrey Tautou[13]. Puis il partage l'affiche de Une pure affaire avec Pascale Arbillot, sous la direction de Alexandre Coffre, qui adapte une nouvelle de Matthew Kneale. Le film est très bien reçu par la critique[14].

Pour le journal Le Figaro, les deux acteurs « excellent dans cette poudreuse comédie »[15]. Damiens est couronné du Prix d'Interprétation masculine au Festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez. Sa partenaire Pascale Arbillot reçoit le Prix d'interprétation féminine, et le film obtient le Prix Spécial du Jury[16]. Enfin, il est nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres (France)[17].

En 2012, il continue avec trois films : il partage l'affiche de la comédie Torpedo, de Matthieu Donck, avec Audrey Dana, qui passe cependant inaperçu. Cependant, il accepte aussi un second rôle dans la comédie fauchée mais au gros succès commercial, Les Kaïra, premier long-métrage de Franck Gastambide, et porte l'acclamée comédie dramatique franco-luxembourgeois-belge Tango libre, de Frédéric Fonteyne, qui est acclamé par la critique et reçoit plusieurs récompenses.

Confirmation dramatique (2013-2019)[modifier | modifier le code]

L'acteur en août 2014, à l'avant-première de La Famille Bélier.

L'année suivante, il continue dans la veine d'un cinéma indépendant : il tient le premier rôle masculin de Tip Top, comédie décalée de Serge Bozon menée par Isabelle Huppert et Sandrine Kiberlain[18], et tient le premier rôle de la comédie noire Je fais le mort, de Jean-Paul Salomé[19]. Mais il impressionne aussi dans un registre dramatique : tout d'abord en faisant partie du casting choral du drame Gare du Nord, de Claire Simon[20], mais surtout en donnant la réplique à Sara Forestier et Adèle Haenel, les deux jeunes héroïnes de l'acclamé drame Suzanne, de Katell Quillévéré[21]. Sa performance lui vaut une d'être récompensé dans la catégorie « meilleur acteur dans un second rôle », au Festival international du film de Thessalonique 2013, mais aussi de recevoir une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle 2014[22].

Cette année 2014 est marquée par le succès surprise de la comédie dramatique La Famille Bélier, d'Éric Lartigau, où il joue un père de famille sourd, aux côtés de Karin Viard et de la jeune révélation Louane[23]. Il décroche sa première nomination dans la catégorie « meilleur acteur », aux César 2015[24]et aux Globes de Cristal 2015[25].

En 2015, il évolue dans deux projets très différents : il tient un second rôle de luxe dans la comédie culte belge Le Tout Nouveau Testament, de Jaco Van Dormael, portée par la prestation de Benoît Poelvoorde. Mais il est surtout la tête d'affiche du drame français Les Cowboys, de Thomas Bidegain. Il décroche sa seconde nomination au César du meilleur acteur aux César 2016[26].

Il revient à la comédie pour Des nouvelles de la planète Mars, de Dominik Moll, qui l'oppose à une autre valeur montante de la comédie, Vincent Macaigne[27] ; puis il fait partie du casting quatre étoiles réuni par Yvan Attal pour son ambitieux film à sketchs Ils sont partout[28]. Enfin, il tient un second rôle dans l'acclamé drame historique La Danseuse, de Stéphanie Di Giusto[29].

En 2017, il retrouve un second rôle comique de luxe mais aussi le réalisateur Nicolas Bary pour l'adaptation de la bande dessinée éponyme, Le Petit Spirou. Il y prête ses traits à M. Mégot, le prof de sport[30]. Enfin, il partage l'affiche de la comédie belge Ôtez-moi d'un doute, de Carine Tardieu, avec sa compatriote Cécile de France[31].

L'année 2018 le voit passer pour la première fois à la réalisation avec Mon Ket, filmé en caméra cachée[32]. Puis il est à l'affiche de la comédie noire Le monde est à toi, second long-métrage du réalisateur français Romain Gavras[33]. En 2019, suivant la comédie dramatique intitulé Fourmi[34].

Depuis 2020[modifier | modifier le code]

En 2020, il est apparu dans trois films avec Le Prince oublié de Michel Hazanavicius, Mon cousin de Jan Kounen et Le Bonheur des uns... de Daniel Cohen. En 2021, il est également dans Cette musique ne joue pour personne de Samuel Benchetrit[35] et 8 Rue de l'Humanité de Dany Boon [36].

En 2022, il joue le rôle d'un pilote d’hélicoptère Jean-Marc Bastos dans la comédie d'aventure Jack Mimoun et les secrets de Val Verde réalisé par Malik Bentalha et Ludovic Colbeau-Justin[37].

Course au large[modifier | modifier le code]

François Damiens à la Transat Jacques-Vabre 2013.

Le 13 mai 2013, Tanguy de Lamotte, skipper d'Initiatives-Cœur annonce que François Damiens sera son équipier pour la Transat Jacques-Vabre 2013[38]. Le 28 novembre 2013, ils terminent à la 8e place, avec seulement 9 secondes d'avance sur leur concurrent Team Plastique[39].

Anecdote[modifier | modifier le code]

Il est polyglotte : outre le français, sa langue maternelle, il parle néerlandais et anglais[40].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a deux fils, Jack et Jimmy, nés en 2001 et 2003[41].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Films d'animations[modifier | modifier le code]

Web-séries[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

DVD[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ordres et autres honneurs[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « François Damiens », sur anniversaire-celebrite.com.
  2. « Nommés – Meilleur Acteur dans un second rôle », sur academie-cinema.org.
  3. « « Une pure affaire » : les aventures d'un dealer du dimanche », Le Monde, .
  4. « César 2014 : Les nominations », sur vodkaster.telerama.fr, .
  5. « César 2015 : la liste complète des nominations », Le Figaro, .
  6. Jean-Michel Compte, « César 2016 : les sept nominations pour le meilleur acteur », France-Soir, (version du sur Internet Archive).
  7. « Y a-t-il une vie après François l'Embrouille? », sur guido.be, (consulté le ).
  8. « https://www.voici.fr/ », Voici.
  9. « François Damiens », Gala.
  10. « François l'embrouille, le roi de la caméra cachée », sur focusonbelgium.be.
  11. « Cinéma : 7 choses à savoir sur « OSS 117 : Le Caire, nid d'espions » », Vanity Fair.
  12. « « Rien à déclarer » de Dany Boon : cinq anecdotes sur le film rediffusé ce soir », La Voix du Nord.
  13. « Audrey Tautou illumine « La délicatesse », tirée du roman de David Foenkinos », Le Matin.
  14. « Une pure affaire - la critique », sur avoir-alire.com.
  15. Critique Une pure affaire, journal Le Figaro, du 28 février 2011.
  16. a et b « Archives 2011 - Festival de l'Alpe d'Huez », sur festival-alpedhuez.com (consulté le ).
  17. a et b Promotion "artistes étrangers" 2011
  18. « Tip Top », sur filmdeculte.com, .
  19. « Je fais le mort », sur unifrance.org, .
  20. « Gare du Nord », sur filmdeculte.com, .
  21. « Suzanne : Les sacrifices de la passion », sur cineuropa.org.
  22. « Un César pour le film Suzanne, de la briviste Katell Quillévéré », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, .
  23. « La Famille Bélier », sur allocine.fr.
  24. « César 2015 : La Famille Bélier rafle la mise avec six nominations », Le Figaro, .
  25. « Globes de cristal : « La Famille Bélier », Gad Elmaleh et Brigitte en lice pour la 10e édition », sur Radio-télévision belge de la Communauté française, .
  26. « Liste Officielle des Nominations pour les César 2016 », sur academie-cinema.org, .
  27. « « Des nouvelles de la planète Mars », le retour en forme de Dominik Moll », L'Obs.
  28. « « Ils sont partout » : les contes inquiets d’Yvan sur son divan », Le Monde, .
  29. « La Danseuse de Stéphanie Di Giusto : la critique du film », sur mondocine.net, .
  30. a et b (en) « La belle company », sur la-belle-company.com (consulté le ).
  31. « Interview de François Damiens (Ôtez-moi d’un doute) », sur cinopsis.be, .
  32. « « Mon Ket » : caméras cachées… et limitées », Le Monde, .
  33. « Critique / « Le Monde est à toi » (2018) de Romain Gavras », sur bullesdeculture.com, .
  34. « Fourmi sur OCS : qu’arrive-t-il quand un petit garçon est dépassé par ses mensonges ? », sur betanews.fr.
  35. « «Cette musique ne joue pour personne» : un casting cinq étoiles bien mal employé », Le Parisien, .
  36. « 8 Rue de l'Humanité : critique d’un Dany Boon vomitif sur Netflix », sur ecranlarge.com, .
  37. « Malik Bentalha : « Jack Mimoun est une déclaration d’amour au cinéma des années 80 » », sur tf1info.fr, .
  38. lefigaro.fr, « Courses Nautiques : François Damiens se lance dans la course au large », sur nautisme.lefigaro.fr (consulté le ).
  39. « Tanguy de Lamotte et François Damiens (Initiatives Cœur) huitièmes de la Transat Jacques Vabre en IMOCA, Alessandro Di Benedetto et Alberto Monaco (Team Plastique) neuvièmes ! | Transat Jacques Vabre : départ du Havre le 5 novembre 2017 », sur transat-jacques-vabre.com (consulté le ).
  40. « François Damiens, un sacré numéro », La DH, (consulté le ).
  41. Gilles Renault, « François Damiens, drôlement abrasif », Libération (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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