Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld — Wikipédia

Frédéric-Jérôme
de La Rochefoucauld
Image illustrative de l’article Frédéric-Jérôme de La Rochefoucauld
Biographie
Naissance
Versailles
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès (à 55 ans)
à Paris
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Benoît XIV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Sant'Agnese fuori le mura
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
par Louis de La Vergne de Tressan
Abbé de Saint-Wandrille
Abbé de Cluny
Archevêque de Bourges
Primat des Aquitaines
Autres fonctions
Fonction religieuse
Grand aumônier de France
Fonction laïque
Ambassadeur de France près le Saint-Siège

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Frédéric-Jérôme, cardinal de La Rochefoucauld de Roye est un prélat français né le et mort à Paris le . Fils de Francois II de La Rochefoucauld de Roye et de sa femme, Catherine-Francoise d'Arpajon, il est destiné à l'Église dès son jeune âge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fête musicale donnée à Rome par le cardinal de La Rochefoucauld, ambassadeur auprès du Saint-Siège, pour le mariage du Dauphin (1747). Musée du Louvre.

Il est nommé abbé commendataire de Saint-Romain de Blaye en , abbé de Beauport en , puis prieur de Lanville et ensuite de Bonne-Nouvelle et prieur de La Charité-sur-Loire en dont il reçoit les bénéfices. Il fait office d'abbé de Saint-Wandrille de 1755 à 1757. Il est vicaire général de l'archevêque de Rouen, Louis de La Vergne-Montenard de Tressan.

Il est nommé archevêque de Bourges le après la démission du cardinal de Gesvres. En 1738, il fait enlever du sein de leur famille un certain nombre de jeunes protestantes sancerroises pour les enfermer dans des couvents[1]. Le de la même année, il est élu coadjuteur du cardinal de La Tour d'Auvergne, abbé commendataire de Cluny. En , à la mort du cardinal de La Tour d'Auvergne, La Rochefoucauld lui succède comme abbé de Cluny. Il fait reconstruire l'abbaye et préside les chapitres généraux de 1750, 1753 et 1756.

En 1740, il est mentionné comme conseiller du roi en tout ses conseils[2]. Le , il est fait commandeur de l'ordre du Saint-Esprit.

Sa réputation le fait choisir comme l'un des présidents de l'Assemblée du clergé qui devait se tenir en . À sa demande, il lui est accordé le privilège de préparer celle-ci directement avec le roi plutôt qu'avec ses ministres.

En 1745, Louis XV le nomme ambassadeur à Rome auprès de Benoît XIV, en remplacement de l'abbé de Canillac. Donné favori pour l'archevêché de Paris, il est néanmoins supplanté, en 1746, par Christophe de Beaumont du Repaire en raison de son éloignement de Paris. Il est créé cardinal au consistoire du . Le , il donne à Rome une grande réception musicale en l'honneur du mariage du Dauphin, en présence de cardinaux et du roi exilé Jacques III d'Angleterre, et de hauts dignitaires, réception à l'arrière-plan politique. En , il est rappelé à Paris et remplacé par le duc de Nivernais.

En 1755, à la mort de Mirepoix, Louis XV choisit le cardinal de La Rochefoucauld comme titulaire de la feuille des bénéfices: selon le marquis d'Argenson, « le roi est fort loué dans le public du choix qu'il a fait du cardinal de La Rochefoucauld pour la feuille des bénéfices; c'est un homme sage, doux et fort indifférent à la Constitution Unigenitus[3]. » L'année suivante, à la mort du cardinal de Soubise, le roi le choisit comme grand aumônier de France, et le nomme abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Wandrille.

Il meurt en à Paris et est enterré dans l'église de la paroisse Saint-Sulpice[4].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la bande d'argent (de Roye) ; au 2 et 3, d'or au lion d'azur (armé et lampassé de gueules[5]) (de Roucy) ; sur le tout, burelé d'argent et d'azur à trois chevrons de gueules (brochant, celui du chef écimé[5]) (de La Rochefoucauld).[5],[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, avec une introduction générale pour chaque province, 1845, p. 205
  2. Archives départementales du Cher - 2 G 100.
  3. Journal et Mémoires du marquis d'Argenson, E. J. B. Rathery (éd.), vve Jules Renouard, 1867, tome 9, p. 77 (août 1755). Numérisé.
  4. Sur les conditions de sa mort et sa personnalité, voir le long témoignage du duc de Luynes, dans Mémoires du duc de Luynes ..., avril 1757.
  5. a b et c Rietstap 1884.
  6. Popoff 1996, p. 87.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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