Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg — Wikipédia

Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Illustration.
Titre
Électeur de Brandebourg et duc de Prusse

(47 ans, 5 mois et 8 jours)
Prédécesseur Georges-Guillaume Ier
Successeur Frédéric III
Biographie
Dynastie Maison de Hohenzollern
Nom de naissance Friedrich Wilhelm von Hohenzollern
Date de naissance
Lieu de naissance Cölln (Brandebourg-Prusse)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Potsdam (Brandebourg-Prusse)
Sépulture Cathédrale de Berlin
Père Georges-Guillaume Ier de Brandebourg
Mère Élisabeth-Charlotte du Palatinat
Conjoint Louise-Henriette d'Orange
Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
Enfants Guillaume
Charles-Émile
Frédéric Ier
Henri
Amélie
Louis
Philippe-Guillaume
Marie-Amélie
Albert-Frédéric
Charles-Philippe
Élisabeth-Sophie
Dorothée
Christian-Louis

Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Margraves de Brandebourg
Frédéric-Guillaume

Frédéric-Guillaume de Brandebourg, dit « le Grand Électeur »[1] (né le à Cölln, mort le à Potsdam), fut électeur de Brandebourg et duc de Prusse de 1640 à 1688.

Inspiré par l'exemple des Provinces-Unies, il restaura la puissance des Hohenzollern après les ravages de la guerre de Trente Ans et mit le Brandebourg sur le chemin de la modernité.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une éducation occidentale[modifier | modifier le code]

Né le à Cölln, il est le fils aîné de Georges-Guillaume Ier de Brandebourg et d'Élisabeth-Charlotte du Palatinat, fille de Frédéric IV du Palatinat et de Louise-Juliana d'Orange-Nassau, elle-même fille de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange, et de Charlotte de Bourbon-Montpensier.

Il grandit pendant la guerre de Trente Ans au cours de laquelle le Brandebourg souffre énormément. Il est élevé dans la foi calviniste. Tenu éloigné par sa famille d'une région en guerre (le Brandebourg), il passe de nombreuses années en Hollande et prend des cours à l'université de Leyde. Son séjour en Hollande l'impressionne grandement, aussi bien la puissance commerciale que l'industrie et l'agriculture.

En 1638, son père le fait revenir contre son gré à Berlin, et lorsque le 1er décembre 1640 il hérite de la couronne de Brandebourg, le pays est dans une situation catastrophique :

  • dévasté au cours de la guerre de Trente Ans, il comporte des régions devenues complètement désertes ;
  • le Brandebourg, la Poméranie et le duché de Clèves sont occupés par l'armée suédoise ;
  • la Prusse est un fief précaire, car le roi de Pologne peut à tout moment revenir sur cette concession ;
  • le gouvernement du duché est aux mains d'un ennemi personnel, le comte Schwartzenberg.

À cela s'ajoute que les caisses de l'État sont vides, ce qui provoque la défection des mercenaires.

La paix, condition du redressement du Brandebourg[modifier | modifier le code]

Dès 1641, Frédéric-Guillaume conclut un armistice avec le roi de Suède, qui évacue immédiatement les villes de la marche de Brandebourg. La mort prématurée de Schwartzenberg en détention résout le problème de rivalité interne. À l'ouest, la fortune commence à tourner en faveur de la famille d'Orange-Nassau.

En décembre 1646, Frédéric-Guillaume épouse la fille aînée du stathouder Frédéric-Henri d'Orange-Nassau, Louise-Henriette d'Orange. Au cours des pourparlers de la paix de Westphalie, l'électeur de Brandebourg ne défend pas seulement ses terres, mais aussi la cause évangélique, et obtient que les sujets de l'Église réformée aient les mêmes droits que les luthériens. Il obtient la principauté épiscopale de Minden, principauté ecclésiastique désormais sécularisée.

Par la suite, Frédéric-Guillaume multiplie les réformes dans l'administration, les finances et l'armée, dont il fait une armée de métier. Il accélère le passage d'une économie de subsistance à une économie monétaire.

La guerre du Nord et le traité de Bromberg[modifier | modifier le code]

Charles-Gustave de Suède, en guerre avec la république des Deux Nations, conclut une alliance avec le Brandebourg : par le traité de Kœnigsberg du , Frédéric-Guillaume accepte de devenir le vassal de la Suède moyennant la confirmation de sa souveraineté sur le duché de Prusse, et l'extension de l'hérédité à tous les Hohenzollern, sans autre distinction de lignage. Les garnisons du Brandebourg en Prusse royale se retirent et lorsque Marienbourg capitule en , Dantzig reste la seule ville échappant au contrôle suédois[2]. Le traité de Marienbourg (en) () transfère la souveraineté sur la Grande-Pologne à Frédéric-Guillaume en échange de son soutien militaire ; mais l'électeur de Brandebourg reste vassal de la Suède pour le duché de Prusse[3],[4].

Enfin, la Suède, avec le concours du Brandebourg (bataille de Varsovie, 28-30 juillet 1656) écrase la Pologne à l'automne 1656. Ayant placé le roi de Pologne Jean II Casimir en exil en Silésie, Charles-Gustave se fait couronner roi de Lituanie le . Il fait ensuite route vers le nord, où les nobles de la Prusse royale, jaloux de leur indépendance, concluent une alliance défensive avec l'électorat de Brandebourg le (traité de Rinsk) : ce traité autorise Frédéric-Guillaume à stationner des garnisons brandebourgeoises sur leurs terres. Thorn et Elbing, qui n'ont pas ratifié le traité[3],[2], sont occupées par la Suède.

Mais déjà, Frédéric-Guillaume Ier envisage un retournement d'alliance : il fait connaître au roi de Pologne Jean-Casimir, revenu d'exil en mars, qu'il changera de camp si la Couronne de Pologne lui accorde les mêmes titres que le roi de Suède Charles-Gustave sur les terres de Poméranie et de Prusse. Ces conditions sont négociées à Wehlau (auj. Znamensk) et conclues à Bromberg[5] le 6 novembre 1657.

Le traité de Bromberg concède au prince de Hohenzollern-Brandebourg, en échange de son appui militaire dans la grande guerre du Nord et de la restitution de la Varmie à la Pologne, la souveraineté héréditaire sur le duché de Prusse, et les districts poméraniens de Lauenburg et Bütow ; les villes de Draheim et Elbing sont remises en hypothèque à Frédéric-Guillaume pour trois ans.

La ville d'Elbing.

En 1660, la garnison suédoise évacue Elbing, mais la république des Deux Nations s'en empare avant le Brandebourg, bien qu'elle n'ait pas réglé l'indemnité convenue à Bromberg[6]. Pour cette raison, Frédéric-Guillaume Ier refusera son appui à la Pologne lorsqu’éclatera la guerre russo-polonaise (1654-1667)[7] et brandira un accord de neutralité conclu avec la Russie en 1656[8]. Outre Elbing, les conseillers de la république des Deux Nations auraient voulu conserver Draheim, mais Frédéric-Guillaume parvient à les circonvenir en occupant la place[6] en 1663.

Intervention dans la guerre de Hollande et lutte contre la Suède (1672–1679)[modifier | modifier le code]

Frédéric-Guillaume en armure, huile sur toile de 1663.

L'assaut des armées de Louis XIV contre les Pays-Bas de Johan de Witt en 1672 se prolongea en un conflit de plusieurs années : la guerre de Hollande. Frédéric-Guillaume, tenu par les accords passés, dépêcha en Rhénanie une armée de 20 000 hommes. Les généraux impériaux Montecuccoli et Bournonville parvinrent à contrer toutes les tentatives françaises de percée sur le Rhin et en Westphalie, au prix de l’occupation de la province brandebourgeoise de Westphalie par les troupes du général Turenne. Aussi, le 16 juin 1673, l'électeur Frédéric-Guillaume décida-t-il de conclure une paix séparée à Vossem avec la France.

Mais dès le 1er juillet 1674, il rejoignait la nouvelle coalition formée par le Saint-Empire contre Louis XIV. Aux côtés de Bournonville, il s'opposa en vain à l'annexion de l’Alsace par Turenne, et à la fin de 1674, l'irruption des Suédois dans la marche de Brandebourg laissée sans défense l'obligea à se replier en catastrophe vers ses États. Le , lors de la bataille de Turckheim, son armée fut battue par l'armée française commandée par le maréchal de Turenne.

Le 25 juin 1675, par la bataille de Fehrbellin, il infligea une défaite décisive à l'envahisseur scandinave : comme il commandait son armée en personne, son prestige militaire devint manifeste aux yeux des cours européennes, et il y gagna le surnom de « Grand Électeur ». Dans l'élan de cette victoire, il s'empara une par une de toutes les places fortes de Poméranie suédoise jusqu'en 1678. Il prit lui-même la tête de l'armée qui, au fort de l'hiver 1678-79, pourchassa jusqu'aux frontières de Livonie les débris de l'armée suédoise, désormais piégée en Prusse-Orientale : cet épisode est resté dans l'histoire prussienne comme la « chasse à travers le golfe de Courlande » (Jagd über das Kurische Haff).

Mais par la paix de Saint-Germain (1679), Frédéric-Guillaume dut abandonner non seulement la Poméranie qu'il venait de conquérir, mais aussi une mince bande de territoires le long de l'Oder : ses alliés néerlandais et autrichiens venaient en effet de capituler, le laissant désormais seul, aux côtés du Danemark, lutter contre une France apparemment invincible. Profondément accablé par la nonchalance de l'empereur Léopold dans ce conflit, l'électeur de Brandebourg décida de changer de camp : le 25 octobre 1679, par un accord secret, il s'engageait envers Louis XIV à voter en faveur d'un candidat français lors de la prochaine élection d'un empereur.

Les réformes intérieures[modifier | modifier le code]

Extension (en rose) du Brandebourg de 1600 à 1688.

Il fait construire la première flotte de l'histoire de la Prusse et celle-ci réussit, malgré la résistance des grandes puissances maritimes, à s'implanter en trois endroits des côtes africaines (dont l'île d'Arguin). Pendant la seule année 1693, les Brandebourgeois transporteront vers les Antilles deux fois plus d’esclaves que les Anglais et trois fois plus que les Hollandais. Les conditions dans lesquelles ces hommes sont transportés ne sont pas différentes de ce qui se pratique sur les autres navires battant pavillon européen : mauvais traitements, coups, blessures, mutilations, humiliations permanentes.

Sous l'impulsion de Frédéric-Guillaume une grande réforme économique et administrative se met en place pour augmenter les revenus du domaine après la catastrophique guerre de Trente Ans qui a ravagé le Brandebourg. Cette réforme devient un succès grâce au « Colbert brandebourgeois », Dodo von Knyphausen (de), ministre du Domaine entre 1683 et 1697. Il mit notamment en place une « chambre de cour » pour gérer tous les domaines de Frédéric-Guillaume et parvient en 15 ans à doubler le produit des domaines.

Par l’édit de Potsdam (1685), il accorde l'asile aux huguenots français persécutés[9] — plus de 3 000 Messins s'installeront à Berlin, permettant l'essor économique de la ville. Simultanément, il invite les catholiques de Magdebourg à reprendre possession de la collégiale Sainte-Marie des Prémontrés.

Sous son règne, les possessions des Hohenzollern sont passées de 33 150 km2 à 112 660 km2 et se sont accrues d'un million et demi d'habitants.

Il meurt le à Potsdam et est inhumé en la cathédrale de Berlin. Son fils Frédéric III de Brandebourg (futur roi Frédéric Ier de Prusse) lui succède.

Famille[modifier | modifier le code]

Généalogie[modifier | modifier le code]

Frédéric-Guillaume de Brandebourg appartient à la première branche de la maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs, des rois, des empereurs à la Prusse et à l'Allemagne. Frédéric-Guillaume de Brandebourg est l'ascendant de l'actuel chef de la maison impériale d'Allemagne, le prince Georges-Frédéric de Prusse.

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

Mariage de l’Électeur de Brandebourg, par Jan Mytens. Musée des beaux-arts de Rennes.

En 1646, Frédéric-Guillaume de Brandebourg épousa Louise-Henriette d'Orange-Nassau (1627 – 1667), fille du stathouder Frédéric-Henri d'Orange-Nassau.

Six enfants sont nés de cette union :

  • Guillaume (1648 – 1649) ;
  • Henri (1664 – 1664) ;
  • Amélie (1664 – 1665) ;

Veuf, Frédéric-Guillaume de Brandebourg épouse en 1668 Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg (1636 – 1689), fille du duc Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg.

Sept enfants sont nés de cette union :

  • Charles-Philippe (1673 – 1695), en 1695, il épouse Catherine de Babiano († 1719) ;
  • Dorothée (1675 – 1676) ;

Hommages[modifier | modifier le code]

Monument disparu de la Siegesallee (Fritz Schaper).

Son règne est commémoré par un buste à son effigie dans le Walhalla, et plusieurs statues :

  • à Genève sur le mémorial de la Réforme ;
  • à Minden ;
  • à Knock-in-Emden, dont le marché sur l'eau a été encouragé par Frédéric-Guillaume.

À Berlin, l'empereur Guillaume II lui fit ériger une statue, œuvre de Fritz Schaper, le long de la Siegesallee dans le Tiergarten. Elle a été transportée depuis dans le Berliner Lapidarium.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. à ne pas confondre avec son petit-fils Frédéric-Guillaume Ier, le Roi-sergent
  2. a et b Frost op. cit., p. 171
  3. a et b Cf. Volker Press, Kriege und Krisen. Deutschland 1600-1715, vol. 5, Munich, Beck, (ISBN 3406308171), p. 401-402.
  4. Cf. Robert I Frost, The Northern Wars. War, State and Society in Northeastern Europe 1558-1721, Harlow, Longman, (ISBN 978-0-582-06429-4, LCCN 00024674), p. 173.
  5. Cf. Peter Hamish Wilson, German armies. War and German politics, 1648-1806, Routledge, coll. « Warfare and history », (ISBN 1-85728-106-3), p. 36-37.
  6. a et b Frost op. cit., p. 105
  7. Cf. Karin Friedrich, The Other Prussia. Royal Prussia, Poland and Liberty, 1569-1772, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in Early Modern History », (ISBN 0-521-02775-6), p. 151.
  8. Friedrich op. cit., p. 150
  9. Michelle Magdelaine et R. von Thadden, Le Refuge huguenot, Libr. Armand Colin, (ISBN 2200370792)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frederick William, Encyclopædia Britannica, 2005. Encyclopædia Britannica Premium.
  • Kerautret Michel, Histoire de la Prusse, 2005, Paris.
  • Johannes Arndt (de): Der Große Kurfürst, ein Herrscher des Absolutismus? Über die Möglichkeiten und Grenzen monokratischer Herrschaft im 17. Jahrhundert. In: Ronald G. Asch (de), Heinz Duchhardt (Hrsg.): Der Absolutismus – ein Mythos? Strukturwandel monarchischer Herrschaft in West- und Mitteleuropa (ca. 1550–1700). Köln u. a. 1996, S. 249–273.
  • Peter Bahl (de): Der Hof der Großen Kurfürsten. Studien zur höheren Amtsträgerschaft Brandenburg-Preußens (= Veröffentlichungen aus den Archiven Preussischer Kulturbesitz, Beiheft 8). Böhlau, Köln 2001, (ISBN 3-412-08300-3).
  • (de) Bernhard Erdmannsdörffer (de), « Friedrich Wilhelm (Kurfürst von Brandenburg) », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 7, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 480-497
  • Hans-Joachim Giersberg (de), Claudia Meckel und Gerd Bartoschek. (Redaktion): Der Große Kurfürst. Sammler, Bauherr, Mäzen. Kurfürst Friedrich Wilhelm 1620–1688. (Katalog zur Ausstellung) Neues Palais in Sanssouci, 10. Juli bis 9. Oktober 1988. Potsdam 1988.
  • Bruno Gloger (de): Friedrich Wilhelm – Kurfürst von Brandenburg. Biographie. Verlag Neues Leben, Berlin 1985.
  • Gerd Heinrich (Hrsg.): „Ein sonderbares Licht in Teutschland“. Beiträge zur Geschichte des Großen Kurfürsten von Brandenburg (1640–1688) (= Zeitschrift für Historische Forschung. Beihefte 8). Berlin 1990.
  • Georg Hiltl (de): Der Große Kurfürst und seine Zeit. Velhagen & Klasing, Bielefeld/Leipzig 1880 (Digitalisat).
  • Hans Huth: Otto Friedrich von der Groebens Abenteuer in Afrika. Zur ersten deutschen Kolonialgründung unter dem Großen Kurfürsten, in: Jahrbuch „Der Bär von Berlin“, hrsg. v. Association d'histoire de Berlin (de), 25. Jahrgang, Berlin 1976.
  • Ludwig Hüttl (de): Friedrich Wilhelm von Brandenburg, der Große Kurfürst 1620–1688. Eine politische Biographie. Süddeutscher Verlag, München 1981, (ISBN 3-7991-6108-2).
  • Martin Lackner: Die Kirchenpolitik des Großen Kurfürsten (= Untersuchungen zur Kirchengeschichte, Band 8). Luther-Verlag, Witten 1973, (ISBN 3-7858-0166-1).
  • Leopold von Ledebur: Schauplatz der Thaten oder Aufenthalts-Nachweis des Kurfürsten Friedrich Wilhelm des Großen. Berlin 1840 (Digitalisat).
  • Jürgen Luh (de): Der Große Kurfürst: Friedrich Wilhelm von Brandenburg – Sein Leben neu betrachtet. Siedler, München 2020, (ISBN 978-3-8275-0096-0).
  • Jürgen Luh, Michael Kaiser, Michael Rohrschneider (de) (Hrsg.): Machtmensch Familienmensch. Kurfürst Friedrich Wilhelm von Brandenburg. Aschendorff, Münster 2020, (ISBN 978-3-402-13419-1).
  • (de) Gerhard Oestreich, « Friedrich Wilhelm », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 5, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 495–501 (original numérisé).
  • Ernst Opgenoorth: Friedrich Wilhelm, der Große Kurfürst von Brandenburg, Band 1: Eine politische Biographie 1620-1660, Band 2: Eine politische Biographie 1660–1680. Musterschmidt, Göttingen/Zürich 1971/1978, (ISBN 3-7881-1668-4).

Liens externes[modifier | modifier le code]