Forces belges en Allemagne — Wikipédia

Forces belges en Allemagne
Image illustrative de l’article Forces belges en Allemagne
Écusson du 1er Corps d'Armée belge

Création 1946
Dissolution 2002
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Allégeance OTAN
Branche Armée de terre belge
Type Corps d'armée
Rôle Force d'occupation
Force de protection
Effectif 40 000
Fait partie de Northern Army Group
British Army of the Rhine
Garnison QG : Cologne à partir de 1948
Devise Scutum Belgarum
(bouclier des Belges)
Commandant historique Jean-Baptiste Piron

Les forces belges en Allemagne (FBA) ((nl): Belgische strijdkrachten in Duitsland (BSD)) est le nom donné à partir de 1955 à l'Armée belge en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, et, par extension, à la zone où les forces belges étaient cantonnées. Cette zone, souhaitée par le gouvernement belge, se situait en Allemagne de l'Ouest, dans ce qui était au début la zone d'occupation britannique en Allemagne et sous le commandement de la British Army of the Rhine — devenu en 1994 les Forces britanniques en Allemagne.

Historique[modifier | modifier le code]

Zone d'occupation belge entre 1946 et 1955 au sein de la zone britannique.

À partir du , trois brigades d'infanterie belge sont présentes en Allemagne et sous commandement britannique. Peu de temps après, les Belges obtiennent leur zone propre avec autonomie opérationnelle dans le secteur britannique dans le cadre du 1er corps d'armée belge crée le dont le quartier général est d'abord établie à Lüdenscheid avant d'être transféré en 1948 dans le quartier Lindenthal à Cologne. Son second commandant est Jean-Baptiste Piron du au . Fin 1949, le quartier général prend garnison à Weiden-Lövenich, à la lisière ouest de Cologne.

Secteur FBA en Allemagne de l’Ouest.

Ainsi, un territoire comprenant les villes d'Aix-la-Chapelle, Cologne, Soest, Siegen et Kassel, principalement en Rhénanie-du-Nord-Westphalie est contrôlé par l'armée belge. Il existait également à Bonn une garnison jusqu'à la création de la République fédérale d'Allemagne (RFA) le dont une partie de l'administration prend place dans les locaux occupés alors par le commandement belge qui déménage dans la banlieue de Cologne à Weiden-Lövenich. Le , l'OTAN est fondée et le , la RFA en devient un partenaire.

Un char M47 Patton du 1er régiment de lanciers à Düren en 1952.

L'Union soviétique et ses alliés du Pacte de Varsovie établi le , RDA comprise, est désormais le nouvel ennemi commun. Ainsi, une « force d'occupation » n'est plus nécessaire, mais les Belges restent en place et deviennent une « force de protection » contre une attaque éventuelle par les Soviétiques de la RFA et de l'Europe de l'Ouest sous le commandement du Northern Army Group. Un « créneau » s'étendant depuis la frontière belge jusqu'au rideau de fer est tenu par le contingent belge aux côtés des Américains et des Britanniques. C'est un territoire de 60 kilomètres sur 250 que l'armée doit défendre en cas de Troisième Guerre mondiale. En cas de guerre, des plans sont prévus pour le renforcement de la zone par des troupes envoyées de Belgique ainsi que pour l'évacuation vers la Belgique des familles des militaires.

Ambulance blindée FV-104 Samaritan belge en manœuvres en Allemagne de l'Ouest en 1988.

Cette zone était surnommée « la 10e province belge[1] » (la Belgique ne comptait formellement que 9 provinces jusqu'à la scission de la province de Brabant en 1995). Son code postal, 4090, témoignait de son rattachement administratif partiel à la province de Liège, qui lui était contiguë. Des dizaines de milliers de Belges y résidaient avec leurs familles, on y trouvait des magasins qui leur étaient réservés ainsi que des écoles de l'État (du niveau maternel au secondaire inclus). Au début des années 1950, on comptait 40 000 soldats stationnés. Ce nombre fut ramené à environ 25 000 au début des années 1990. À la suite de la restructuration de l'armée en Belgique, le contingent fut encore graduellement réduit. La dernière caserne (Troisdorf-Spich) a été fermée le . Néanmoins, quelques militaires belges restèrent jusqu'en 2005 au camp de Vogelsang, à la frontière belge.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Belgische strijdkrachten in Duitsland » (voir la liste des auteurs).

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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