Florence Granjus — Wikipédia

Florence Granjus
Illustration.
Florence Granjus en 2017.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 12e des Yvelines
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur David Douillet
Successeur Karl Olive
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Nanterre (Seine, France)
Nationalité Française
Parti politique LREM
Profession Cadre dans le domaine de l'emploi

Florence Granjus, née le à Nanterre, est une femme politique française.

Investie par La République en marche, elle est élue députée dans la douzième circonscription des Yvelines en 2017. Elle ne se représente pas lors des élections de 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Florence Granjus travaille pendant une trentaine d'années à l’Agence nationale pour l'emploi (ANPE), qui devient ensuite Pôle emploi, occupant diverses fonctions de directrice d’agence à la direction générale[1] : elle est à l'origine des sessions de recrutement éclair, et a mis en place les entretiens par Internet[2].

Députée de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Elle rejoint le parti En Marche ! début 2016, expliquant qu'elle a été séduite par le discours « de droite et de gauche » d'Emmanuel Macron et inquiète de la montée de l'extrême droite. Début 2017, apprenant que les candidats à la députation de son parti pourront être issus de la société civile, elle décide se présenter[1]. Le , lors du deuxième tour des élections législatives, elle devance le député sortant David Douillet et est élue députée avec 56,63 % des voix[3].

Du fait de l'élection, Émeric Vallespi[4], président de Wikimédia France, démissionne de sa présidence à Wikimédia France[5] et devient l'assistant parlementaire de Florence Granjus, dont il est également le suppléant[6]. À partir de septembre 2017, Nathalie Martin, directrice exécutive de Wikimédia[7] France et compagne d'Émeric Vallespi[8], devient également son assistante parlementaire[9]. Ils sont tous deux licenciés pour faute le 22 juin 2018[10],[11] et quittent LREM[12]. Rompu aux conflits[13] en milieu professionnel[14], le couple attaque l'élue pour harcèlement devant le conseil de prud'hommes de Paris[8]. Une ancienne subordonnée de Florence Granjus à Pôle emploi annonce en 2018 témoigner en faveur du couple, affirmant elle aussi avoir été harcelée moralement[15]. Six autres témoignages d'anciens employés[16] l'accusent également de harcèlement moral, apportant pour preuve mains courantes et arrêts maladie[17]. Une plainte en diffamation est déposée par la députée auprès du greffe du Tribunal de grande instance de Paris en mai 2019[18].

Le 20 septembre 2017, François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, annonce la nomination de Florence Granjus au sein d'un des groupes de travail visant à réformer l'Assemblée nationale et portant sur « la démocratie numérique et les nouvelles formes de participation citoyenne »[19].

Début 2018, elle fait partie de la centaine de députés LREM qui s'opposent à une proposition de loi soutenue par le gouvernement et portant sur les conditions du placement en centre de rétention des étrangers soumis au règlement européen sur l'asile : elle met ainsi en cause le « danger de banaliser l’enfermement »[20]. Elle fait aussi partie de la trentaine de députés de la majorité qui réclament une inflexion politique plus sociale[21]. Elle vote contre l'augmentation de la durée maximale de séjour en centre de rétention des étrangers, rejoignant ainsi l'ensemble de la gauche qui a voté contre[22].

Le 5 février 2021, Florence Granjus présente un amendement, adopté[23] par l'Assemblée nationale, de l’article 6 du projet de loi confortant le respect des principes de la République. Cet amendement fixe un cadre temporel, de 6 mois maximum, à la restitution des subventions publiques par les associations ne respectant pas le contrat d’engagement républicain[24] .

En octobre 2021, Florence Granjus annonce à la presse son souhait de ne pas se représenter pour un second mandat en 2022, conformément à sa promesse de campagne[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean-Jérôme Bertolus, « Florence Granjus, de Pôle emploi au Palais Bourbon », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  2. Législatives 2017 : qui est Florence Granjus la nouvelle députée REM des Yvelines ? France bleu, 19 juin 2017.
  3. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  4. Thomas Richardson, « Législatives. Florence Granjus : "Il va falloir rassembler pour le second tour" », sur 78actu.fr, .
  5. Morgane Tual et Damien Leloup, « Démissions, subvention amputée, gouvernance mise en cause : crise ouverte chez Wikimédia France », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  6. « Professions_de_foi_par_département/78_Yvelines/12_Granjus_Florence », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  7. « L'Obs - Actualités du jour en direct », sur L'Obs, (consulté le ).
  8. a et b « Accusée de harcèlement, une députée LREM en marche pour les prud'hommes », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  9. Damien Leloup, « Vers une sortie de crise à Wikimédia France », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  10. « Yvelines : la députée LREM voulait exclure ses deux collaborateurs », sur Le Parisen, .
  11. https://plus.google.com/u/0/104409810089626057344/posts, « Florence Granjus », sur Projet Arcadie (consulté le ).
  12. Par Yves Fossey Le 6 décembre 2018 à 17h39 et Modifié Le 6 Décembre 2018 À 22h11, « Poissy : le suppléant et l’assistante de la députée claquent la porte d’En Marche », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. « Démissions, subvention amputée, gouvernance mise en cause : crise ouverte chez Wikimédia France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Clotilde de Gastines, « Enfants sourds : un collectif alerte sur la « situation préoccupant... », sur Mediapart (consulté le ).
  15. Barthélémy Philippe, « La députée LREM Florence Granjus visée par de nouvelles accusations de harcèlement », sur Capital.fr, (consulté le ).
  16. Lucas Barbara, « Yvelines - Les accusations de harcèlement au travail pleuvent sur la députée », sur La Gazette en Yvelines, (consulté le ).
  17. Barthélémy Philippe, « Les accusations de harcèlement s’accumulent contre la députée LREM Florence Granjus », sur Capital.fr, (consulté le ).
  18. « Harcèlement et coups tordus au Palais-Bourbon : la drôle de guerre entre une députée LREM et ses ex-collaborateurs », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Lucas Barbara, « Orgeval - Un atelier LREM pour aider la députée (et ses collègues) », sur La Gazette en Yvelines, (consulté le ).
  20. Manon Rescan, « Asile : la fronde anti-Collomb gronde au sein de la majorité », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  21. « Chez les députés LRM, la grogne, pas encore la fronde », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Aide aux migrants : l’Assemblée assouplit les règles du « délit de solidarité » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Loi contre le « séparatisme » : les députés imposent le « contrat républicain » aux associations », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « "Séparatisme" : l'Assemblée nationale vote le "contrat d'engagement républicain" pour les associations, âprement débattu », sur Franceinfo, (consulté le ).
  25. Par Mickaël Sizine et Julie Ménard, « Yvelines : Baichère, Lebec, Millienne, Benassaya... ces députés qui prennent déjà leur place pour 2022 », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]