Flora Gomes — Wikipédia

Flora Gomes
Naissance (74 ans)
Cadique Guinée-Bissau
Nationalité Drapeau de la Guinée-Bissau Bissau-Guinéenne
Profession Réalisateur
Films notables Mortu Nega
Les Yeux bleus de Yonta
Nha fala

Flora Gomes est un réalisateur bissau-guinéen, né le à Cadique, Guinée-Bissau. Formé à l'Institut cubain des arts et de l'industrie cinématographiques (ICAIC) de Cuba, puis au Sénégal au contact du cinéaste Paulin Soumanou Vieyra, Flora Gomes est l'un des principaux cinéastes de l'Afrique lusophone[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Flora Gomes, né de parents pauvres, illettrés, grandit alors que la Guinée Bissau subit le régime autoritaire du dictateur portugais Salazar. Flora Gomes soutient le mouvement de libération national conduit par Amilcar Cabral[2]. Il quitte ensuite le pays pour étudier le cinéma à l'ICAIC à Cuba sous la direction du réalisateur cubain Santiago Alvarez[3]. De retour en Guinée-Bissau, il travaille avec Chris Marker sur son film Sans soleil. Il réalise ensuite des documentaires, des reportages et deux courts métrages La Reconstruction et Anos no oça luta.

Il réalise, en 1987 son premier long métrage, Mortu Nega[4]. Ce film dépeint les derniers moments de la lutte de son pays pour la liberté, et les défis de l'indépendance nouvelle[5] ; Mortu Nega est projeté au Festival de Venise 1988. Il réalise ensuite, en 1992, Les Yeux bleus de Yonta, puis Po di sangui, qui est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 1996[6]

Alors qu'il pourrait choisir de travailler à l'étranger, malgré les difficultés qu'il rencontre pour produire ces films en Guinée-Bissau, Flora Gomes continue à vivre et à travailler dans son pays. En 2001, il tourne au Cap-Vert une comédie musicale, sur une musique de Manu Dibango, Nha fala. Il a réalisé en 2010 un nouveau long métrage, tourné au Mozambique, La République des enfants.

En France, il a été fait chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2000.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « African Filmmaker Profiles: Flora Gomes », sur The Woyingi Blog (consulté le )
  2. (en) « Flora Gomes: Post-Colonial Cinema in Guinea-Bissau » (consulté le )
  3. Elisabeth Monteiro Rodrigues, Afriques Lusophones, L'Harmattan, , 127 pages (ISBN 2-7384-8752-1 et 9782738487520, lire en ligne), p73
  4. « Biographie de Flora Gomes », sur Africultures (consulté le )
  5. Franck Schneider, « La révolte à l'écran / Flora Gomes », sur Dailymotion (consulté le )
  6. « Le sang vert de Flora Gomes. Po di Sangui,de Flora Gomes », sur www.liberation.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]