Fleurus — Wikipédia

Fleurus
Fleurus
Château de la Paix, hôtel de ville.
Blason de Fleurus
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Bourgmestre Loïc D'Haeyer (PS)
Majorité PS - DéFI
Sièges
PS
DéFI
AGIR (Belgique)
FLEUR"U"
27
12
2
1
12
Section Code postal
Fleurus
Heppignies
Lambusart
Wangenies
Saint-Amand
Brye
Wagnelée
Wanfercée-Baulet
6220
6220
6220
6220
6221
6222
6223
6224
Code INS 52021
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Fleurusien(ne)[1],[2]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
22 923 ()
48,37 %
51,63 %
385,32 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
21,18 %
62,61 %
16,20 %
Étrangers 11,70 % ()
Taux de chômage 19,01 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 17 826 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 29′ nord, 4° 33′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
59,48 km2 (2021)
76,02 %
8,15 %
15,83 %
Localisation
Localisation de Fleurus
Situation de la ville au sein de l’arrondissement de Charleroi et de la province de Hainaut
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Fleurus
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Fleurus
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Fleurus
Liens
Site officiel www.fleurus.be

Fleurus (prononcer [flœʁys] Écouter ; en wallon : Fleuru) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut au nord-est de Charleroi.

Elle comptait 22 988 habitants en 2024, sa superficie est de 5 948 ha et l'altitude moyenne est de 156 m. La densité est de 386,48 habitants/km2. La commune est située dans l'arrondissement de Charleroi, le code postal est 6220. Fleurus est souvent appelée la « cité des Bernardins ».

Outre la ville de Fleurus, la commune est composée de sept villages : Brye, Heppignies, Lambusart, Saint-Amand, Wagnelée, Wanfercée-Baulet et Wangenies.

Sections de la commune[modifier | modifier le code]

# Nom Superf.
(km²)[3]
Habitants
(2020)[3]
Habitants
par km²
Code INS
1 Fleurus 15,16 8.047 531 52021A
2 Wanfercée-Baulet 9,64 7.228 750 52021B
3 Lambusart 4,54 3.082 678 52021C
4 Wangenies 3,69 1.185 321 52021D
5 Heppignies 7,90 1.206 153 52021E
6 Saint-Amand 10,54 1.059 100 52021F
7 Wagnelée 3,50 896 256 52021G
8 Brye 4,51 348 77 52021H

Toponymie[modifier | modifier le code]

La première mention du toponyme date de 868-869 dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes, sous la forme Fledelciolum ou Flederciolum qui est devenu Fleurjoux (petit Fleurus). Au Xe siècle, dans la Chronique de Waulsort, on trouve Flerus et dans le décret de Notger en 980, Flerosium. On rencontre aussi la forme Flerusium en 1033, latinisation de la forme romane de Flerus. Quant à la Charte des libertés communales de 1155, elle mentionne Flerus, et celle de 1247, Fleru.

Le toponyme Fleurus viendrait de Fleder ou Fledera augmentée du suffixe celtique aus, qui a donné Flederaus, par contraction Fleeraus, Fleraus, puis plus tard Flerues, Fleruis, Flerus, et finalement Fleurus. En bon latin, le nom de l'entité était Flerosium ou Flerosiensis, mais on trouve aussi notamment Flerucensis, Flerucensium. Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'apparaît le toponyme Fleurus, antérieurement c'était généralement Fleruis, Flerues et Fleru qui étaient utilisés ou l'une de ses nombreuses variantes. Le mot celtique Fledera, formé du radical Fled et du suffixe hydronymique era, affaiblissement de ara, était utilisé pour désigner un cours d'eau. Fledera désignait probablement le ruisseau qui traversait la ville de Fleurus et qui était plus important que de nos jours. Au Moyen Âge, il était appelé li riu, puis li ry, puis le ry et le rieu[4].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason de Fleurus. Il lui avait originellement octroyé le 14 janvier 1902.
Blasonnement : D'or au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules[5].



Histoire[modifier | modifier le code]

La bataille de Fleurus en 1794

Des traces d'agriculture datant du Néolithique ont été retrouvées, notamment dans les lieux-dits de Fleurjoux et de Neuve Baraque. Sous la domination romaine, grâce à la construction d'une chaussée romaine (la chaussée Brunehaut, reliant Bavay à Cologne), nous retrouvons les premières traces d'activités à Fleurus.

En octobre 1155, Henri l'Aveugle, comte de Namur, affranchit la commune qui devient la ville franche de Fleurus. Henri l'Aveugle possédait le château d'Heppignies. C'est de ce moment-là que date le premier étage de l'église Saint-Victor. Sa Charte fut confirmée en 1247 par Baudouin de Constantinople, et son sceau, au XIVe siècle, « écu au lion à une cotice brochant, accompagnée dans le champ de deux crosses adossées » témoigne de ses appartenances au comté de Namur. En effet, le lion (de sable) à une cotice (de gueules, sur fond d'or) était le blason des comtes de Namur, les crosses rappelant la juridiction et les droits seigneuriaux qu'y possédait le chapitre de Saint-Lambert de Liège, après l'abbaye de Lobbes.

Du fait de son emplacement stratégique, la ville fut le théâtre de nombreuses batailles (on en connaît plus de 140, et 31 dévastèrent la ville). Les plus connues eurent lieu :

La dernière bataille (de l'époque française) dite de Fleurus a lieu en 1815 à Ligny. C'est en effet de Fleurus que Napoléon Ier emporte sa dernière victoire avant la défaite de Waterloo. La chambre où l'empereur a passé la nuit précédant cette bataille a été reconstituée au Château de la Paix, aujourd'hui siège de l'administration communale fleurusienne.

Les batailles de Fleurus les plus connues sont les plus récentes, il n'en est généralement cité que trois. Encore pendant les deux guerres mondiales, Fleurus fut le théâtre d'affrontements, mais pas de bataille à proprement parler sauf au Vieux Campinaire où eut lieu une bataille de chars en septembre 1944.

Économie[modifier | modifier le code]

L'Institut national des radioéléments (IRE) se trouve à Fleurus. Créée en 1971, cette institution d'utilité publique produit des radio-isotopes à usages médicaux.

Le , un travailleur qui intervenait dans une installation de stérilisation par rayonnements ionisants chez Sterigenics à Fleurus, a été irradié par une source de cobalt 60. Cet accident a été classé au niveau 4 de l'Échelle internationale des événements nucléaires.

Le , une fuite d'iode-131 radioactif s'est produite dans les installations de l'IRE, qui a été critiquée pour sa réaction tardive, le manque d'information au public et une série d'erreurs commises pendant et après cette fuite. Cette fuite a été classée au niveau 3 sur une échelle de gravité qui va jusque 7[7]. Depuis ce jour, des mesures de sécurité supplémentaires sont prises pour éviter tout autre fuite.

Démographie[modifier | modifier le code]

Démographie : Avant la fusion des communes[modifier | modifier le code]

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée[modifier | modifier le code]

Elle comptait, au , 22 988 habitants (11 120 hommes et 11 868 femmes) [8], soit une densité de 386,48 habitants/km² pour une superficie de 59,48 km²[9].

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[10],[11] :


Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Complexe sportif.

La Ville de Fleurus dispose de plusieurs centres sportifs gérés par une ASBL communale, FleuruSports, dont le président est l'Échevin des Sports. Le principal, la "Plaine des Sports", comporte, outre différents terrains et salles dédiés notamment au football, tennis, athlétisme, arts martiaux ou pétanque, une piscine. Elle accueille par ailleurs un club proposant différents sports pour personnes handicapées : tennis de table, natation, psychomotricité, haltérophilie et water-polo[13],[14].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Villes jumelées avec FleurusVoir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec FleurusVoir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Couëron[15]Francedepuis
Wexford[16],[17]Irlandedepuis le

Fleurus, Couëron et Wexford constituent un cas de jumelage tripartite[18].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Jos Grégoire (1900-1976), artiste peintre,

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Folklore[modifier | modifier le code]

Bernardins[modifier | modifier le code]

Les bernardins, biscuits typiques de Fleurus, semblables à des macarons aux amandes, s'appellent les « sans pareils »[19]. Ils existent depuis plus d'un siècle et sont toujours vendus dans quelques pâtisseries de la rue des Bourgeois.

Cavalcade de Fleurus[modifier | modifier le code]

La cavalcade de Fleurus est un festival folklorique international qui se tient annuellement à Pâques. Organisée par quatre sociétés de Gilles, une vingtaine de groupes de danse et de musique paradent dans les rues du bourg[20].

Henri Pétrez[modifier | modifier le code]

Henri Pétrez (wa), un des plus grands auteurs wallons du XXe siècle, né et mort à Fleurus, est connu pour ses cinq recueils de fables, les « Fauves du Baron d' Fleûru », écrites sous un pseudonyme (Baron d' Fleûru) qui était le sobriquet de sa maman, Cicîle du Baron. Il a également publié ses souvenirs dans un ouvrage intitulé « Fleûru dins m' vikérîye ».

Son tombeau, dans le cimetière de Fleurus, porte la maxime suivante : « Passant, eûchîz ène pinséye an walon » (Passant, ayez une pensée en wallon).

Course cycliste[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, le GP Albert Fauville est organisé sur la commune de Fleurus au mois de juillet.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 34.
  2. Le blason populaire Bernardin(e) désigne également les habitants de Fleurus. (ibid.)
  3. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  4. Histoire de la Ville de Fleurus, par le Chanoine A. Theys, Couillet, 1938
  5. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 341
  6. La rue de Fleurus à Paris commémore cette bataille depuis 1795
  7. « Août 2008 : rejet anormal d’iode radioactif à l'Institut des radioéléments (Fleurus) », sur afcn.fgov.be, Agence fédérale de contrôle nucléaire (consulté le ).
  8. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
  9. Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier jour du mois écoulé, quel que soit le registre dans lequel elles sont reprises (registre de la population, registre des étrangers ou registre d'attente).
  10. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fr/population/statistiques-de-population/
  11. Ces chiffres reprennent toutes les personnes inscrites dans la commune le premier janvier écoulé, dans le registre de la population ou le registre des étrangers sans le registre d'attente.
  12. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  13. « Sports adaptés », sur Administration communale de Fleurus (consulté le )
  14. « Nos sections », sur S.P.H. Fleurus (consulté le )
  15. « http://www.fleurus.be/documents/Cavalcade2015.pdf » (consulté le )
  16. « http://www.fleurus.be/documents/Fleurus_8_communes.pdf » (consulté le )
  17. « Vers une charte de jumelage en triangle », (consulté le )
  18. P.R., « Vers une charte de jumelage en triangle » Accès payant, sur lavenir.net, L'Avenir, (consulté le )
  19. « Historique de la société "Les sans pareils" » (consulté le )
  20. Cavalcade de Fleurus, site de Wallonie Belgique tourisme.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Lépine, Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 503, 100 vues, 1996. — Au début du XXe siècle, le bassin houiller de Charleroi était partagé en 31 concessions.
  • Jean-Loup Robaux, Un "occasionnel" sur la bataille de Fleurus (1622) (Libelle de Jean de Robaulx, seigneur de Daussois, gouverneur de la ville de Beaumont, sur cette bataille contre Mansfeld), cahier du Musée de Cerfontaine n° 424, 31 pages, 1998.

Liens externes[modifier | modifier le code]