Fleet Street — Wikipédia

Fleet Street
Image illustrative de l’article Fleet Street
Fleet Street en direction de Charing Cross.
Situation
Coordonnées 51° 30′ 51″ nord, 0° 06′ 32″ ouest
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Ville Londres
Quartier(s) Cité de Westminster
Morphologie
Type Rue
Histoire
Monuments Temple Bar
Géolocalisation sur la carte : Grand Londres
(Voir situation sur carte : Grand Londres)
Fleet Street

Fleet Street est une rue de Londres.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Fleet Street vers 1890 (photo de James Valentine).

Cette voie qui se trouve sur la rive gauche de la Tamise et parallèle au fleuve, dans le prolongement du Strand, est historiquement l'axe qui joint la Cité de Westminster à celle de Londres dont la limite symbolique est marquée par le monument de Temple Bar, situé au niveau de l'entrée principale de la Cour royale de justice.

La station de métro la plus proche est Temple, desservie par les lignes Circle .

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le nom de cette artère vient de la Fleet, un affluent de la Tamise qui s'écoulait du nord au sud au niveau de Ludgate Circus, à l'extrémité est de la rue, et qui est aujourd'hui recouvert[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Immeuble du Dundee Evening Telegraph, Fleet Street.

Les principaux journaux anglais ont longtemps eu leur siège dans Fleet Street. En 1500, un assistant de William Caxton installe son imprimerie dans la rue. Peu à peu, d'autres imprimeurs suivent le mouvement. La proximité de la rue avec Westminster, le cœur financier de la ville, et les lieux de pouvoir londoniens, va faciliter l'émergence du journalisme en son sein[1]. Ainsi, le premier quotidien britannique, le Daily Courant, paraît dans la rue le . Une plaque commémorative sur St Bride's church rappelle l'événement depuis 2002[1].

En 1986, le magnat de la presse Rupert Murdoch, qui souhaite briser les syndicats des imprimeries, déplace le siège de News International vers Wapping, où il a installé de nouvelles rotatives[2]. Malgré l'opposition des rotativistes, qui lancent une grève, les journalistes du Times, du News of the World, du Sunday Times et du Sun, acceptent de quitter Fleet Street. C'est le début d'un exode massif qui se termine en 2005 par le départ de l'agence Reuters vers Canary Wharf[3]. On désigne encore parfois la presse britannique par l'expression Fleet Street.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

L'intérieur de l'église St Dunstan-in-the-West (en) à Fleet Street. Photo juin 2015.
  • No 17 : Prince Henry's Room, maison à pans de bois construite vers 1610, une des rares ayant échappé au Grand incendie de 1666.
  • Église Saint-Bride
  • No 194 : pub The Old Bank of England, dans un bâtiment qui fut de 1888 à 1975 la succursale de la Law Court de la Banque d'Angleterre.

Dans la légende[modifier | modifier le code]

Le barbier et tueur en série du folklore anglais Sweeney Todd habitait au no 186.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Laurel Brake et Marysa Demoor, Dictionary of Nineteenth-century Journalism in Great Britain and Ireland, Academia Press, (ISBN 9038213409), p. 221-222.
  2. (en) « 1986: Printers and police clash in Wapping », British Broadcasting Corporation, (consulté le ).
  3. (en) Chris Tryhorn, « Murdoch reads last rites for Fleet Street », The Guardian, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]