Festival international de théâtre de rue (Aurillac) — Wikipédia

Festival international de théâtre de rue
Image illustrative de l’article Festival international de théâtre de rue (Aurillac)
Un spectacle lors de l'édition 2005 du festival.

Genre Théâtre de rue
Lieu Aurillac Drapeau de la France France
Période Août
Date de création 1986
Fondateurs Michel Crespin
Statut juridique Association loi de 1901
Organisateurs Association Éclat
Direction artistique Frédéric Rémy
Site web aurillac.net

Le Festival international de théâtre de rue d'Aurillac (Cantal) a été créé en 1986 par le metteur en scène français Michel Crespin. Organisé par l'association "Éclat", il a lieu chaque année pendant quatre jours, du mercredi suivant le 15 août au samedi.

Aurillac est considéré comme le plus grand festival de théâtre et d’arts de la rue européen[1], très couru autant par un public appréciant son ouverture, que par des professionnels, avec des centaines de spectacles accessibles gratuitement en plein air ou sous chapiteau, joués par quelque 500 compagnies venues du monde entier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Créé volontairement dans un territoire rural[1] en 1986, le Festival de théâtre de rue d'Aurillac a vu sa fréquentation croître jusqu'à environ 200 000 spectateurs au cours des 4 jours de la 34e édition en 2019[2]. Les festivals de 2020 et 2021, n’ayant pas obtenu l’autorisation préfectorale en raison de la pandémie de Covid-19, n’ont pas eu lieu.

La 1re édition en 1986 comptait 6 compagnies (2 françaises, dont Zingaro, et 4 étrangères[3]) ; en 2019 18 compagnies « officielles » étaient invitées, et plus 600 compagnies « de passage » participaient[4], sans compter les figures comme Tartar(e), devenu « la mascotte et le meilleur porte-parole » du festival selon Jean-Pierre Thibaudat[5].

Lors de sa création, Yvon Bec a évoqué la difficulté à amener le public au théâtre municipal. Avec le théâtre du rue, la volonté est de rendre possible à tous l'accès à la culture, d'autant plus que les spectacles sont en majorité gratuits[6].

À partir de la troisième édition en 1988, apparaît sur l'affiche du festival un personnage avec une expression du visage étonnée : ce personnage est une illustration d'Henri Galeron et sera présent sur les affiches de chaque édition.

De 1994 à 2018, le festival est dirigé par Jean-Marie Songy[7]. Il est remplacé en 2019 par Frédéric Rémy[8].

Depuis 1999, dans le cadre des Préalables, en amont du festival des compagnies de la programmation officielle présentent leur spectacle dans certaines communes du département.

En 2004, l'association "Éclat", productrice du festival, crée Le Parapluie, un centre international de création artistique et de recherche ayant pour but de participer au rayonnement du théâtre de rue[9].

Incidents en 2016 et 2023[modifier | modifier le code]

Selon le quotidien régional La Montagne, l'ambiance festive a été ternie lors de l'édition 2016 par des échauffourées, quand 20 à 30 personnes ont voulu forcer le passage dans une file d’attente, entrainant plusieurs centaines de festivaliers à protester contre des mesures de sécurité jugés excessives, plus de huit mois après les attentats de novembre 2015, notamment les fouilles à l’entrée du centre-ville exigées par la préfecture du Cantal[10].

L'édition 2023 a débuté le jour le plus chaud de la pire canicule française de l'histoire, amenant une festivalière, venue avec son compagnon torse nu[11], à brièvement retirer son Tshirt, sans volonté de provocation[11], puis refuser une injonction de la police d'être seule à devoir le remettre[11]. Interpellée et interrogée au commissariat, son ordonnance pénale pour "exhibition" déclenche le surlendemain une manifestation via le « bouche-à-oreille », qui dégénère, avec du bris de matériel à l'intérieur du tribunal[12].

A l'issue d'une conférence de presse convoquée par le ministère de la justice, Eric Dupont-Moretti déclare aux journalistes de TF1 et BFM convoquées avoir constaté qu'aucune d'elles n'était devant lui les seins nus, puis s'en prend, en riant[13], à un autre qui avait rappelé gentiment que l'épisode caniculaire est terminé depuis plusieurs jours[13], au motif qu'il est un homme[14], déclenchant des protestations, soutenues par trois syndicats de journalistes et les sociétés de journalistes de BFMTV, TF1, Libération, Le Monde et Médiapart[15]. Un enregistrement de la scène mis sur internet par le quotidien La Montagne[13] le « met dans l'embarras »[16] et « dans la tourmente »[17], en prouvant qu'il a bien spontanément déclaré "je constate que parmi les journalistes femmes qui m'ont interrogé, personne n'était devant moi les seins nus", malgré la fin de la canicule[18]. Son entourage évoque « une blague »[17] et le soutient[19], via une déclaration à l'AFP[14],, reprochant aux journalistes d'avoir protesté, en les accusant d'avoir relativisé un risque d'incendie[17], [14] et déformé ses propos en les sortant de leur contexte[14], ce qui est pourtant démenti par l'enregistrement, qui confirme leur réalité et la dénonciation des SDJ[18].

Chronologie des présidents de l'association Éclat[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Festival International de Théâtre de Rue d’Aurillac / France Culture », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Aurillac. Un bilan satisfaisant et encourageant pour la 34e édition du Festival de théâtre de rue », sur actu.fr, (consulté le )
  3. « Retour sur 30 éditions du festival... ECLAT 1986 », sur www.aurillac.net (consulté le )
  4. « L'association Éclat », sur www.aurillac.net (consulté le )
  5. Jean-Pierre Thibaudat, « « Le grand sequoia d'Aurillac est en deuil » », Mediapart,‎ (lire en ligne)
  6. « "Eclat", festival de théâtre de rue d'Aurillac - ina.fr », sur player.ina.fr (consulté le )
  7. Centre France, « Théâtre de rue - Festival d'Aurillac : le directeur artistique Jean-Marie Songy va quitter ses fonctions », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )-
  8. Marie-Edwige Hebrard, « Le nouveau directeur du festival de théâtre de rue, Frédéric Rémy passe de Mulhouse à Aurillac par passion », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  9. Marielle Bastide, « Le Parapluie, l’usine à spectacles du théâtre de rue », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  10. "Etat d’urgence : violente manifestation contre les fouilles au Festival d’Aurillac", dans Le Monde, le 20 août 2016 [1]
  11. a b et c Article par Robin Lopez le 30 Août 23 sur Actu.fr [2]
  12. "Une femme verbalisée pour s’être baladée seins nus à Aurillac déclenche une polémique sur la nudité en public" par Elise Martin, dans Vingt Minutes le 28/08/23 [3]
  13. a b et c La Montagne , le 29 août 2023 [4]
  14. a b c et d "La Libre Belgique", avec AFP, le 29 août 2023 [5]
  15. "« Seins nus » : Éric Dupond-Moretti épinglé pour des propos sexistes", par le Dauphiné Libéré le 29 août 2023 [6]
  16. "Seins nus" : cet enregistrement qui met dans l'embarras Eric Dupond-Moretti, accusé d'avoir tenu des propos "sexistes"", par le "Midi Libre", le 29 août 2023 [7]
  17. a b et c "L'Indépendant", le 29 août 2023 [8]
  18. a et b "Seins nus" : un enregistrement confirme les propos d'Éric Dupond-Moretti dénoncés par la SDJ de BFMTV", par Géraldine Hallot, Cellule investigation de Radio France, le 29 août 2023 [9]
  19. "La Montagne", le 29 août 2023 [10]
  20. Marie-Edwige Hebrard, « Philippe Meyer, président du Festival international de théâtre de rue d'Aurillac, a démissionné », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  21. Malik Kebour, « L'ex-ministre de la Culture Françoise Nyssen nommée présidente du festival de théâtre de rue d'Aurillac », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )