Fernand Labrie — Wikipédia

Fernand Labrie (né à Laurierville, le et mort à Québec le [1]) est un endocrinologue et professeur chercheur québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Il entreprend à 12 ans son cours classique au Séminaire de Québec, recevant à l'âge de 20 ans son baccalauréat ès arts. Pour ses hauts résultats, il est lauréat du prix Prince-de-Galles et de la médaille du Gouverneur général du Canada. Après ses études de médecine à l'Université Laval, il s'y spécialise en biochimie et endocrinologie, y obtenant son Ph.D. en 1965.

Puis, accompagné de son épouse et de ses trois premiers enfants, il part pour l'Angleterre accomplir durant trois ans, à l'Université de Cambridge et l'Université du Sussex, son stage post-doctoral, notamment auprès du professeur Frederick Sanger, biochimiste lauréat du Prix Nobel de chimie (en 1958 — il en obtient un second en 1980).

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1969, il revient au Québec et fonde le premier laboratoire d'endocrinologie moléculaire au monde[2],[3].

Il est professeur au Département d'anatomie et de physiologie de l'Université Laval et directeur scientifique du Centre de recherche du CHUL (Centre Hospitalier de l'Université Laval), à Québec[2],[3]. Ses recherches sur le cancer de la prostate ont été fréquemment reprises dans la littérature scientifique, au point où il était l'un des chercheurs canadiens les plus en vue sur la scène mondiale dans les décennies 1970 et 1980[3].

Fernand Labrie a été au cœur d'une saga judiciaire qui s'est étendue de 1997 à 2006. Un patient qui participait à un programme de recherche médicale sur le dépistage précoce du cancer de la prostate dirigé par Fernand Labrie a déposé une plainte en 1997, car son cancer n'avait pas été décelé par l'équipe du docteur Labrie[4],[5]. Il est mort en 1998, et sa famille a poursuivi ses démarches. Après plusieurs procédures judiciaires et une enquête publique, le docteur Labrie a plaidé coupable devant le Collège des médecins du Québec[6] et a conclu un règlement à l'amiable avec la famille du patient.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décès du Dr Fernand Labrie », sur Ici Radio-Canada, (consulté le )
  2. a b et c Prix Armand-Frappier 2006.
  3. a b et c Élizabeth Fleury, « Mort de l'endocrinologue et chercheur Fernand Labrie », Le Soleil,‎ (lire en ligne)
  4. Affaire Gabriel Lessard c. Fernand Labrie et al. : La Cour d'appel confirme la juridiction du Comité de discipline du CHUQ, bulletin Le Droit de savoir, décembre 2001, publié par Lavery, de Billy avocats.
  5. Le CHUQ blâme le Dr Fernand Labrie, 22 août 2006, Le Journal de Québec.
  6. Quatre réprimandes au dossier du Dr Fernand Labrie, TVA Nouvelles, 1er octobre 2004.
  7. « Fernand Labrie, O.C., O.Q., M.D., D.Ph., m.s.r.c.», Officier de l'Ordre du Canada 1981, site gg.ca
  8. Fernand Labrie, Officier (1991) — notice biographique, de l'Ordre national du Québec.
  9. « Le Prix Michel-Sarrazin », Club de Recherches Cliniques du Québec (CRCQ) — Fernand Labrie, récipiendaire 1990.
  10. « Fernand Labrie » (médaille Gloire de l'Escolle en 1991 — avec notice biographique), Association des diplômés de l'Université Laval, site www.adul.ulaval.ca
  11. Jean Amann, « Le prix Killam à Fernand Labrie », Université Laval, Service des communications, Au fil des événements, le 16 avril 1998.

Liens externes[modifier | modifier le code]