Ferdinand de Dartein — Wikipédia

Ferdinand de Dartein, né Marie-Ferdinand de Dartein le à Strasbourg, et mort le à Paris, est un ingénieur des ponts et chaussées et architecte français, également dessinateur, peintre, graveur et historien de l'art.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ferdinand de Dartein est issu d'une famille originaire du Périgord. Il se forme à l'École polytechnique (1855-1857), puis à celle des Ponts et Chaussées (1857-1859). Resté profondément attaché à sa région natale, l'Alsace, dont il peint volontiers les paysages[1], il fut très affecté par son annexion à l'Allemagne à l'issue de la guerre franco-prussienne de 1870 et publia sous le pseudonyme de Jean Heimweh – littéralement « mal du pays » –, plusieurs ouvrages politiquement engagés. Aux côtés de Pierre Bucher, c'est lui qui fait venir en Alsace René Bazin, l'auteur des Oberlé, dans sa propriété d’Ottrott–le-Bas.

Il est le neveu de Louis Laurent-Atthalin, éminent juriste et peintre, fils du colonel Louis Joseph Félix Laurent (1778-1835), colonel du génie, aide de camp de l’empereur Napoléon Ier, directeur de son cabinet topographique en 1814 et Pair de France sous Louis-Philippe.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Étude sur l'architecture lombarde et sur les origines de l'architecture romano-byzantine, Dunod, 1865
  • Architecture lombarde, in Philippe Planat (dir.), Encyclopédie de l’architecture et de la construction, Dujardin, Paris, 1892, p. 5-43
  • La Vie et les travaux de Armand Rousseau, gouverneur général de l'Indo-Chine, inspecteur général des ponts-et-chaussées, sénateur du Finistère, Colin, 1902
  • La vie et l'œuvre d'Émiland Gauthey, dans Annales des Ponts et Chaussées 3e trimestre, 1904.
  • La vie et les travaux de Jean-Rodolphe Perronet : premier ingénieur des ponts et chaussées, créateur de l'École des ponts et chaussées, 1907
  • Le Pont de la Concorde sur la seine, à Paris, Paris, C. Béranger, , 47 p. (lire en ligne)
  • Études sur les ponts en pierre remarquables par leur décoration, antérieurs au XIXe siècle, plusieurs volumes, 1907-1912
  • Les ponts étrangers : étude sur les ponts en pierre remarquables par leur décoration, antérieurs au XIXe siècle, Picard, Paris, 2008 (réédition) (ISBN 978-2-7084-0822-7)

Sous le pseudonyme de Jean Heimweh[modifier | modifier le code]

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Rocher dans la forêt d'Ottrott, 1877, musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.

Famille Dartein[modifier | modifier le code]

  • Jean Dartein, né à Tayac en Périgord, le , fils de Pierre Dartein et MariePeschari, ayant perdu son père à 14 ans, il est allé se former auprès de son oncle maternel, François Peschari, directeur de la fonderie royale de Toulon. Il lui a ensuite succédé. Il est resté à Toulon jusqu'en 1756. Le ministre de la marine le nomme à Rochefort et Ruelle. Passé ensuite au ministère de la Guerre, il est nommé commissaire général des fontes de l'artillerie à Strasbourg. En 1762, il va s'occuper à déterminer les meilleures proportions de calibre et d'alliage de l'artillerie de campagne. Il est anobli en août 1778. Il reçoit la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1780. Il est mort à Strasbourg le (à 62 ans)[2].
    • Jean-Félix de Dartein, né à Toulon le , il a succédé à son père à la fonderie de Strasbourg. Il est mort sans postérité à Strasbourg, le (à 38 ans).
    • Charles-Mathieu de Dartein, né à Toulon le . Il a travaillé avec son père et son frère. Il est nommé commissaire général surnuméraire et adjoint des fontes de l'artillerie. Il a rempli la fonction de préteur royal à Schlestadt, c'est-à-dire représentant du pouvoir royal dans cette ville-libre d'Alsace. Il a dirigé la fonderie de Strasbourg jusqu'en 1805. Il est mort à Kolbsheim le (à 64 ans).
      • Armand Théodore de Dartein, né à Strasbourg le . Il a été officier des chasseurs à cheval. Marié le 30 août 1835 à Cécile Laurent, fille de Louis Joseph Félix Laurent (1778-1835), colonel du génie, et de Caroline Louise Atthalin (1781-1819). Il est mort à Ottrott le (à 84 ans).
        • Marie-Ferdinand, dit Fernand de Dartein (1838-1912), inspecteur général des ponts et chaussées.
        • Louis Paul de Dartein (1849-1924), général de brigade.
        • Théodore Marie Félix de Dartein (1852-1936), général de division.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Viktoria von der Brüggen et Christine Peltre, L'Alsace pittoresque : l'invention d'un paysage 1770-1870, Hazan-Unterlinden, Colmar, 2011, p. 292, (ISBN 978-2-7541-0531-6)
  2. Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 388-390, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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