Fanzine de bande dessinée — Wikipédia

Les fanzines ont une place très importante dans l'histoire de la bande dessinée à partir des années 1960 aux États-Unis et au cours de la décennie suivante dans les pays d'Europe, notamment francophone.

États-Unis[modifier | modifier le code]

Les comics (bandes dessinées américaines) ont été mentionnées et discutées dès la fin des années 1930 dans les fanzines de la science fiction. Célèbre, la première version de Superman (un méchant à tête blanche) est apparue dans le troisième numéro du fanzine Science Fiction de Jerry Siegel et Joe Shuster en 1933. En 1936, David Kyle publie The Fantasy World, qui contenait des bandes dessinées produites par Kyle[1],[2]. Malcolm Willits et Jim Bradley ont lancé The Comic Collector 's News en octobre 1947[3]. En 1952, Ted White avait miméographié une brochure de quatre pages sur Superman, et James Taurasi avait publié la bande dessinée fantastique de courte durée. En 1953, Bhob Stewart a publié le EC Fan Bulletin, sur l'éditeur EC Comics[2].

Aux États-Unis, le marché du fanzine de bande dessinée se distingue de celui du comic-book par son contenu et sa diffusion et non par son format, son mode d'impression ou sa pagination. Beaucoup de fanzines (comix) sont d'ailleurs publiés par de véritables sociétés qui avec le temps se sont professionnalisés (Rip Off Press, Fantagraphics, Kitchen Sink Press). Pendant les années 1970, il est difficile de publier des comix qui ne parlent pas de sexe et de drogue. Cet aspect défoulatoire n'empêche pas les auteurs de comix de traiter de sujets sociaux tout à fait inattendus en bande dessinée à l'époque.

Quelques fanzines emblématiques[modifier | modifier le code]

Europe[modifier | modifier le code]

France et Belgique[modifier | modifier le code]

En France et en Belgique, notamment, on voit apparaître deux sortes de fanzines très différents :

  • d'une part les fanzines dont les auteurs veulent devenir professionnels de la bande dessinée chez de grands éditeurs,
  • et, d'autre part, ceux qui sont réalisés dans un esprit plus contestataire, proche de l'underground américain.

Vers la fin des années 1970 et pendant la décennie suivante, apparaissent les "graphzines", aux prétentions artistiques évidentes (souvent issus d'écoles d'art d'ailleurs).

Au début des années 1990, de nombreux projets professionnels naissent du fanzinat et deviennent ce qu'on appelle aujourd'hui la bande dessinée indépendante ou bande dessinée alternative. Le fanzinat reste une plateforme importante pour la micro-édition.

Quelques fanzines emblématiques[modifier | modifier le code]

  • Actuel (1967-1994)
  • Quetton (1967)
  • Le Citron hallucinogène, Bernard Blanc (1972)
  • Le Rictus occitan (1973-1976)
  • Le petit Mickey qui n'a pas peur des gros d'Yves Frémion (1974)
  • PLGPPUR (1978)
  • Le Petit Psikopat illustré (1982), devenu un magazine professionnel
  • Sortez la chienne, Jean-Jacques Tachdjian (1986)
  • Chacal Puant, par Stéphane Blanquet (1990])
  • La Pieuvre, par Thierry Guitard (1990)
  • Le Goinfre (1990-1995)
  • Jade (1991-1995), devenu un magazine professionnel
  • Rêve-en-Bulles (1991-1997)
  • Auracan (1993-1999)
  • Atomik (Fanzine Sexplosif du Docteur JPP & de ses amis. 1984-2005)
  • Dragon Ball Multiverse (créé en 2008 par deux Français), suite non officielle de Dragon Ball Z à dimension internationale par son succès[4] et son équipe de bénévoles (auteurs, dessinateurs, traducteurs) sur plusieurs continents (version webcomic disponible dans une trentaine de langues[5]).
  • Vite (création en 2012), un fanzine Bruxellois de bande dessinée et d'illustration. Chaque numéro est lié à un thème sur lequel les participants donnent leur libre interprétation[6].

Afrique[modifier | modifier le code]

Maroc[modifier | modifier le code]

Quelques fanzines emblématiques[modifier | modifier le code]

  • BÉDO, magazine gratuit distribué à Casablanca (2008-2012)
  • Ramadan Hardcore, (BD hebdomadaire marocaine sur le net) (2012 - en cours)
  • skefkef, (un peu gluant mais appétissant) fanzine de BD payant (2013 - en cours)
  • Le Guide Casablancais, album BD version bilingue (2015- en cours)
  • la période inconnue fanzine de BD payant (2016- en cours)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Kyle, David. "Phamous Phantasy Phan". Mimosa no. 24, p. 25-28.
  2. a et b The Power of Comics: History, Form and Culture sur Google Livres
  3. Everyday Information: The Evolution of Information Seeking in America sur Google Livres
  4. « Dragon Ball Multiverse : des passionnés français inventent la suite de DBZ », Extrait de l'article : « Cette suite non officielle de Dragon Ball Z rencontre un succès international. », sur lexpress.fr, (consulté le )
  5. « DB Multiverse », page du site de la version webcomic permettant de choisir entre une trentaine de langues nationales, sur dragonball-multiverse.com/ (consulté le )
  6. Typi Design 2012 info(at)typidesign(dot)be, « La Gallery, Vite — Centre Belge de la Bande Dessinée - Musée Bruxelles », sur www.cbbd.be (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]