Famille de Morlhon — Wikipédia

de Morlhon
Image illustrative de l’article Famille de Morlhon
Armes

Blasonnement De gueules au lion d'or armé et lampassé d'argent
Lignées Veuzac
Sanvensa
Période XIe siècle - XXe siècle
Pays ou province d’origine Rouergue
Charges Sénéchal
Ambassadeur
Fonctions militaires Gouverneur
Fonctions ecclésiastiques Archevêque
Évêque
Récompenses militaires Ordre de Saint-Michel

La famille de Morlhon (prononcé « mourlillon ») est une famille de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, éteinte en 1900. Elle était l'une des familles les plus anciennes du Rouergue. Ozil de Morlhon est cité en 1053 et le château de Morlhon en 1224[1].

Cette famille comptait parmi ses membres des sénéchaux dont l'un sera également gouverneur, des chevaliers des ordres du roi et des prélats. Elle fut illustrée par deux hommes d'église : Antoine et Auguste de Morlhon.

Son nom a été relevé par deux familles : la famille Fabre devenue Fabre de Morlhon et la famille Izoard devenue Izoard de Morlhon[réf. souhaitée].

Histoire[modifier | modifier le code]

On ne sait pas si la famille tient son nom de la paroisse de Morlhon dont ses membres étaient seigneurs jusqu'au milieu du XIIIe siècle, ou si c'est le contraire. Morlhon est la forme dialectale d'un gentilice romain : Morillon (en latin Maurilius), lui-même formé sur le prénom latin Maurus, littéralement : « famille des Maurus », porté par plusieurs générations d'une même famille. Il est associé au suffixe - onem[2], pour former un toponyme, littéralement : « lieu de la famille des Maurus ».

Cette famille identifiait son nom à son blason : « Mors lion ! », cri de guerre ou figure belliqueuse qui se retrouvait dans leurs armoiries primitives : un lion mordant. [réf. nécessaire]

La famille de Morlhon est attestée pour la première fois dans un acte de donation rédigé à Jérusalem en 1053[3] par Ozile II de Morlhon et sa femme Cécile qui font un pèlerinage au tombeau du Christ. Cet acte mentionne le prénom de son père Raoul et de son grand-père Ozile. La donation, qui sera confirmée en 1070 par leur fils Raoul, consistait dans la construction de l'église de Villeneuve sur les plans de l'église du Saint-Sépulcre (partie ancienne subsistante actuellement).

Souvent citée encore en 1079, en 1099 et ensuite tout au long du XIIe et XIIIe siècles dans de nombreux documents rouergats, sans toutefois pouvoir établir une filiation sûre.[réf. nécessaire]

Du XIIIe siècle à la Révolution française, elle comporte deux lignées dont on ne connaît pas l'ancêtre commun : les Morlhon-Veuzac et les Morlhon-Sanvensa.[réf. nécessaire]

Branche de Morlhon-Veuzac[modifier | modifier le code]

Les Morlhon-Veuzac ou Morlhon de Villefranche, sont considérés comme la branche aînée.

Issue d'Ozile II de Morlhon, elle commence avec Aymeric de Morlhon, dernier seigneur de Morlhon, lequel en ratifie en 1258 la donation qu'avait faite son père de la terre de Morlhon à l'évêque de Rodez Vivian, et qui reçut en échange de l'inféodation, les dîmes et le château de Veuzac à Villefranche-de-Rouergue. Cette branche se termine avec Françoise de Morlhon, héritière de Veuzac, qui épouse en 1607 Tristan d'Yzarn de Freyssinet, puis Paul Campmas de Saint-Rémy.

Rameau de Morlhon-Laumière[modifier | modifier le code]

Ce rameau naturel légitimé des Morlhon-Veuzac qui commence avec le mariage en 1495 de Pons de Morlhon, seigneur de Viviers, avec Claire de Gaillard qui lui apporte la terre de Laumière, et qui semble se terminer avec Hugues-Maur-Léon de Morlhon, avocat à Salmiech, dont le fils meurt jeune vers 1752. Cette branche est devenue branche aînée et avait obtenu par substitution le château de Veuzac.

Rameau de Morlhon de La Rosière[modifier | modifier le code]

Le chef de cette branche est Jean de Morlhon, le quatrième fils de Jean II de Morlhon-Laumière et de Charlotte de Solages. Il épouse le Esther de Chaudesaigues, fille de noble Aaron de Chaudesaigues, seigneur de la Rosière et s'installe à Villefranche-de-Panat. La branche s'éteint le , jour du décès d'Augusta de Morlhon dernière du nom. Une notice rédigée par Jean Fabre de Morlhon poursuit la généalogie après le XIXe siècle et fait le lien avec sa famille qui en a relevé le nom.

Branche de Morlhon-Sanvensa[modifier | modifier le code]

Cette branche qui n'est pas entée sur l'autre, commence avec Jean, seigneur de Sanvensa, qui au point de vue des dates pourrait être l'oncle d'Ozile II de Morlhon et se termine avec la mort en 1347 de Douce de Morlhon, dernière de cette branche.

Rameau de Morlhon-Valette[modifier | modifier le code]

Branche de la famille de La Valette-Parisot, substituée aux noms et armes de Morlhon-Sanvensa. Elle commence avec Douce de Morlhon, dame et héritière de Sanvensa, qui épouse en 1325 Jourdain de Valette. Leurs enfants relèvent le nom et resteront seigneurs de Sanvensa jusqu'à Marie de Morlhon, héritière, qui épouse en premières noces en 1576 Jean de Tubière de Grimoard, seigneur de Verfeil, et en secondes noces François d'Arjac, seigneur du Cayla, dont le fils Charles sera la souche d'une IIIe maison de Morlhon, des seigneurs de Sanvensa.

Rameau de Morlhon d'Auteyrac[modifier | modifier le code]

Branche naturelle légitimée qui commence avec le mariage en 1503 de François de Morlhon, fils bâtard de Jean IV de Morlhon-Valette (fils de Jean III de Morlhon et d'Énimie de La Panouse), avec Gauchette de Mayre, dame d'Autayrac à Lunac, et dont la branche aînée s'éteint en 1802 avec Paule-Henriette de Morlhon, fille de Jean de Morlhon, seigneur de Frayssinet, et de Marguerite de Vabres, qui avait épousé en 1771 Pierre Dablanc, avocat à Rodez, dont une fille unique prénommée Marguerite-Henriette Dablanc qui épouse en 1790 Pierre de Barrau et aura avec lui dix enfants dont Hippolyte[4].

Rameau de Boussac[modifier | modifier le code]

Un fils cadet de François de Morlhon d'Autayrac et Gauchette de Mayre, Claude de Morlhon, donne la branche des seigneurs de Boussac qui s'éteint à la fin du XIXe siècle[5]. Un autre fils cadet de François de Morlhon et Gauchette de Mayre, Michel de Morlhon, seigneur de La Vère, s'établit à La Salvetat-Peyralès où une branche masculine et légitime subsistera dans la condition paysanne jusqu'au XXe siècle sous le nom de Mourlhon[5].

Rameau de Lunac[modifier | modifier le code]

Un autre fils de François de Morlhon d'Autayrac et de Gauchette de Mayres, Blaise de Morlhon, donne une branche qui s'établira à Lunac. Suivra, Jean de Morlhon marié à Jeanne de Loupiac, suivra Guillaume de Morlhon marié à Anne de Marcilhac, suivra Jacques de Morlhon, seigneur de la Barthe, marié à Marguerite de Mazars. Après avoir tué en duel le seigneur de Lunac Pierre de Monlauzeur, ce dernier quittera Lunac et s'établira à Moyrazès.

Rameau de Moyrazès[modifier | modifier le code]

Vers 1641, Jacques de Morlhon, seigneur de la Barthe s'établit à Moyrazès, après avoir été libéré de prison pour avoir tué en duel le , Pierre de Montlauzeur, seigneur de Lunac[6]. Jacques de Morlhon sera gracié en 1640 et libéré de prison le . Suivra son fils, Charles de Morlhon, né le [7] marié le [8] à Antoinette de Peytavin. De cette union naîtront plusieurs enfants:

  • Jean de Morlhon, seigneur de Feneyrols et de Fraissinet, paroisse de Bor, marié en 1739 à Murasson avec Marie-Marguerite de Vabres, qui ont un fils Jean, seigneur de Frayssinet, mort sans alliance en 1780, et trois filles: Marie-Marguerite de Morlhon mariée avec Nicolas Proquiès, valet de chambre de Mgr Jérôme Champion de Cicé, alors évêque de Rodez ; Paule-Henriette de Morlhon mariée en 1771 avec Pierre Dablanc, avocat à Rodez ; Mère Marie-Antoinette de Morlhon, religieuse à Rodez, morte en 1818 à Carcenac chez sa nièce Marguerite-Henriette Dablanc, épouse de Barrau.
  • Guillaume de Morlhon marié en 1744 à Roussenac avec Antoinette de Pruines, dont quatre filles et trois garçons, dont : Antoinette de Morlhon mariée en 1765 avec Géraud Manzon, chirurgien à Maurs, Marie-Foy de Morlhon mariée avec Jean-Philipe de Raffin de la Raffinie.
  • Marguerite de Morlhon qui épouse Bernard Planecassaigne, bourgeois de la Cahuayre à Lugan[9]. Plusieurs familles de bourgeois et de paysans sont issues de cette branche en ligne féminine, dont : Lafon, Bruel, Trebosc, Delbosc ou Delbos, Blanc, Pouderoux.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Les principales personnalités de la famille de Morlhon[1] sont :

Alliances[modifier | modifier le code]

Morlhon Sanvensa[modifier | modifier le code]

Familles de Mirabel, de La Valette-Parisot, de Castelpers, de Gourdon-Castelnau, 1295 de Penne, d'Arpajon, d'Amblard, de Mancip, de Roquefeuil, de Balaguier, de La Panouse, de Montalembert, de Mayres, de Rigaud de Vaudreuil, de Loupiac, de Trémouilles, de Solages, de Mazars, de Peytavin, Dablanc, de Pruines, de Raffin de La Raffinie, 1588 d'Agens, de Séguy, de Crespon, 1613 de Faramond de La Faramondie, 1658 del Puech, de Moly, de Lescure (de Milhars), de Bessuejouls, de Matha, de Corcural, Gautier de Savignac, Garrigues de La Garcie, 1437 de Bérail, 1444 de Castanet, de Saunhac, 1471 de Lautrec, 1500 d'Hérail, 1576 de Tubières de Grimoard, d'Arjac, 1602 de Nogaret, 1651 de Varagnes, 1661 d'Albignac du Triadou, 1690 du Tillet, 1586 de Glandières de Balsac, 1614 de Caissac, 1584 de Vissec de Latude, 1592 de Buisson de Bournazel, de Rodorel, de Puybusque, 1541 de Saint-Chamans.

Morlhon Autayrac[modifier | modifier le code]

Familles de Cadolles, de Cardaillac, de La Valette-Parisot, de Fabrefort, de Capdenac, de Murat de Lestang, de Jouéry, de Saint-Nectaire, de Durfort, d'Izarn de Freyssinet, de Campmas de Saint-Rémy, de Cazillac, de Gaillard, de Nupces, de Loubens de Verdalle, de Créato, Planecassaigne.

Armes et devises[modifier | modifier le code]

  • Morlhon : De gueules, au lion d'or armé et lampassé d'argent
  • Morlhon Valette et - de Laumières : De gueules, au lion d'or et 3 besans de même, deux en chef et un en pointe
  • Devise : Dieu, ma haute tour et forteresse

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Joan de Morlhon, drame historique, écrit en 1938 par Enric Mouly, en dialecte occitan.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue, ..., tome 1, article de Morlhon, pages 613 et 614.
  2. Albert Dauzat, Dictionnaire des noms de lieux, 2e édition, Paris, Guénégaud, p. 480.
  3. Jacques Bousquet, « La fondation de Villeneuve d'Aveyron (1053) et l'expansion de l'abbaye de Moissac en Rouergue », in Ann. du Midi, Toulouse, 1963, T. LXXV, p. 517-542.
  4. H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue ..., tome 1, article de Morlhon, page 650.
  5. a et b Jérôme Saurel, Généalogie de la famille de Morlhon-Sanvensa.
  6. sources: S.L.Av Fonds Morlhon;
  7. sources: état civil, côte 2E173M1, Moyzarès 1660/1662
  8. Sources: état civil, côte 11971, Moyrazès, 1689.
  9. sources: état civil du mariage de leur fille qui teste la filiation, Marguerite Planecassaigne, mariée à Jean Lafon, troisième du nom le 4 février 1755, côte 4E146-1 Lugan BMS 1755/1757.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., tome 1er, pages 613 à 652 (lire en ligne).
  • Jacques Bousquet, « La fondation de Villeneuve d'Aveyron (1053) et l'expansion de l'abbaye de Moissac en Rouergue », in Annales du Midi, Toulouse, 1963, t. LXXV, p. 517-542.
  • Louis d'Yzarn de Freissinet de Valady, Renaud de Lévezou de Vézins, Les Châteaux de l'ancien Rouergue, Rodez, éditions Pierre Carrère, 1927, 1935, in-4°.
  • Hommage à Jacques Fabre de Morlhon (mélanges historiques et généalogiques Rouergue - Bas-Languedoc rassemblés par Jean-Denis Bergasse) 1978 Ateliers professionnels de l'O.S.J. Albi pages 149 et suivantes article du professeur Jacques Bousquet (université Paul Valéry, Montpellier) « les origines de la famille de Morlhon de la dévotion à l'hérésie ».

Articles connexes[modifier | modifier le code]