Falerne — Wikipédia

Vendanges de grosses grappes en Campanie

Le falerne était un vin de Campanie réputé durant l'Antiquité, produit dans la province de Caserte.

Le grand vin de l'antiquité[modifier | modifier le code]

Ce vin fut vanté par Horace et décrié par Pline : « Après le vin de Setia, le plus estimé au temps d'Auguste était celui de Falerne, surtout le falerne du canton appelé Faustien, qui avait acquis ce haut degré de bonté par la culture ; mais présentement il s'abâtardit, dit Pline, parce qu'on vise plutôt à la quantité qu'à la qualité[1] ».

Une épigramme de Martial[2]prend pour cible un certain Bæticus, homme aux goûts grossiers, qui préférait les câpres, les oignons et le jambon aux lièvres, aux sangliers, aux faisans et qui buvait plus volontiers du vin résiné que du falerne[3].

Diodore de Sicile[4] rapporte : « On prit l'habitude de servir des repas fastueux, accompagnés de parfums aux senteurs merveilleuses, et pour lesquels on préparait des lits couverts de coussins ... Des vins, ceux qui n'étaient qu'agréables, étaient méprisés; on faisait, sans retenue, ses délices du falerne, du choix et de leurs rivaux, ainsi que des meilleurs poissons et autres raffinements de la table[5]. »

Types de vin[modifier | modifier le code]

Ce vin se présentait sous trois aspects « l'un rude, l'autre doux, et le troisième léger ». Le raisin dont on faisait ces vins ne valait rien à manger. Les vignobles de Falerne étaient à six milles de Sinuesse ; le bon âge de ce vin était quand il avait quinze ans[1].

On emploie encore parfois ce terme pour désigner un bon vin : « Buvons, au nez des Catons, Le vin de tous nos cantons. Coulez, cécube et falerne »[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Karl Viktor von Bonstetten, Voyage sur la Scene des six derniers livres de l'Enéide.
  2. Martial, Épigrammes [détail des éditions] [lire en ligne], III, 17.
  3. André Tchernia et Jean-Pierre Brun, op. cit., p. 6.
  4. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XXXVII, 3, 3.
  5. André Tchernia et Jean-Pierre Brun, op. cit., p. 14.
  6. Alexandre Dumas père, Catilina, 1848, V, 6, p. 163

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Antonio La Penna: Immortale Falernum. Il vino di Marziale e dei poeti latini del suo tempo, dans: Maia 51, 2, 1999, pages 163–181
  • André Tchernia: Le vin de l'Italie romaine, École française, Rome 1986, (ISBN 2-7283-0106-9)
  • André Tchernia et Jean-Pierre Brun, Le vin romain antique, Éd. Glénat, Grenoble, 1999 (ISBN 2723427609).
  • Carl F. Weber: De agro et vino Falerno, Elwert, Marburg 1855

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]