Fabio Capello — Wikipédia

Fabio Capello
Image illustrative de l’article Fabio Capello
Capello en 2014
Biographie
Nationalité Italien
Naissance (77 ans)
San Canzian d'Isonzo (Italie)
Taille 1,78 m (5 10)
Période pro. 1964-1979
Poste Milieu de terrain puis entraîneur
Parcours junior
Années Club
1962-1964 SPAL
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1964-1967 SPAL 2013 054 0(4)
1967-1970 AS Rome 084 (18)
1970-1976 Juventus 240 (41)[1]
1976-1979 AC Milan 087 0(9)[2]
1964-1979 Total 461 (72)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1972-1976 Italie 032 0(8)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1987 AC Milan 3v 3n 1d
1991-1996 AC Milan 142v 77n 30d
1996-1997 Real Madrid 31v 12n 5d
1997-1998 AC Milan 16v 14n 14d
1999-2004 AS Rome 118v 73n 50d
2004-2006 Juventus 68v 24n 13d
2006-2007 Real Madrid 28v 12n 10d
2007-2012 Angleterre 28v 8n 6d
2012-2015 Russie 16v 12n 5d
2017-2018 Jiangsu Suning 8v 7n 9d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Fabio Capello, né le à San Canzian d'Isonzo, est un joueur de football international italien (milieu de terrain) devenu par la suite entraîneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

Capello avec la Juventus en 1970

Neveu par sa mère de Mario Tortul[3],[4] (également footballeur), Fabio Capello commence à jouer au football avec l'équipe locale de Pieris (quartier de sa ville natale San Canzian d'Isonzo)[3].

Il est ensuite repéré par le dirigeant Paolo Mazza qui l'emmène faire des essais dans la ville de Ferrare, où il est ensuite accepté dans le centre de formation du SPAL[3].

Fabio débute donc sa carrière professionnelle au SPAL Ferrara, son club formateur, faisant ses débuts en équipe première lors d'un match de Serie A, perdu à domicile 3-1 contre la Sampdoria le [3],[5].

En 1967, il est ensuite recruté par l'AS Rome de l'entraîneur Helenio Herrera[3] pour la somme de 260 millions de lires. Capello reste trois saisons dans la capitale, avec finalement 11 buts inscrits en 62 matchs.

Durant l'été 1970, le club piémontais de la Juventus ayant remarqué les bonnes prestations du jeune prometteur Capello, envisage un accord risqué par la Roma (leur milieu espagnol emblématique espagnol Luis del Sol contre Capello et deux autres joueurs romains, Luciano Spinosi et Fausto Landini). Une fois son transfert pour Turin officialisé, Capello dispute sa première rencontre sous ses nouvelles couleurs bianconere en coupe le lors d'un nul 2-2 contre Novare, puis inscrit son premier but quelques semaines plus tard, le 4 novembre lors d'un succès 2-1 sur le Barça (en Coupe des villes de foires).

C'est à la Juve qu'il effectue la majeure partie de sa carrière, remportant trois titres de champion (ceux de 1971-72, 1972-73 et 1974-75) aux côtés de Dino Zoff, Gaetano Scirea ou encore Roberto Bettega entre autres, Capello disputant lui 240 matchs pour 41 buts sous les couleurs de la Vieille Dame (dont 165 matchs pour 27 buts rien qu'en Serie A).

En 1976, Don Fabio quitte Turin pour un autre grand club du nord du pays, le Milan AC (où il fait à nouveau l'objet d'un échange, cette fois ci-contre Romeo Benetti). Il joue sa première confrontation le lors d'un succès en coupe 2-0 sur Catane. Avant de raccrocher les crampons, il remporte son quatrième scudetto à l'âge de 33 ans sous les couleurs rossonere.

En sélection[modifier | modifier le code]

Il honore sa première sélection avec la Squadra Azzurra le lors d'une défaite 2-1 contre la Belgique.

Fabio Capello a porté à trente-deux reprises le maillot de l'équipe d'Italie entre 1972 et 1976, il a inscrit huit buts en sélection (dont tous ses buts et vingt-sept matchs rien que pour sa période à la Juve), et a participé à la Coupe du monde 1974 (un but contre la Pologne).

Il est également l'auteur du but "historique" permettant à l'Italie de l'emporter pour la première fois (1-0) à Wembley contre l'Angleterre (1973)[5].

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Il succède à Arrigo Sacchi à la tête du Milan AC en 1991 et décroche en cinq saisons quatre championnats dont trois consécutifs (ceux de 1991-92, 1992-93 et 1993-94), ainsi que la cinquième Ligue des Champions du club rossonero (4-0 contre le FC Barcelone en finale en 1993-94), prenant ainsi sa revanche sur la finale perdue l'année précédente contre l'Olympique de Marseille à Munich.

Du au , le grand Milan des Franco Baresi Marco van Basten, Paolo Maldini, Ruud Gullit, restera invaincu en championnat pendant 58 matchs.

Il remporte ensuite le championnat d'Espagne avec le Real Madrid en 1996-97 avant de revenir au Milan AC lors de la saison 1997-98 (où il prend comme entraîneur-adjoint Italo Galbiati, qui ne le quittera plus), puis à l'AS Rome. Sous sa direction, le club romain remporte son premier championnat depuis dix huit ans (en 2000-01).

En 2004, Capello, surnommé Wayne Szalinski, Fabio Massimo ou encore Geometra[6], rejoint la Juventus pour remplacer Marcello Lippi devenu sélectionneur national de l'équipe d'Italie.

« La Juve est la Juve, elle doit toujours être en haut. »

— Fabio Capello[7]

Dans les relations du tandem Capello-Galbiati avec les joueurs, Italo Galbiati (l'adjoint de Capello) est souvent décrit comme le « bon flic » (plus attentif et conciliant) et Fabio Capello comme le « mauvais flic » (plus intransigeant, disciplinaire et froid)[8],[9]. Il est de nouveau champion en 2004-05, devenant ainsi le premier entraineur italien à être champion avec trois clubs différents (et bat même à la fin de l'année 2005 le record en Serie A du plus grand nombre de points remportés sur une année civile, soit 93 points[10],[11]), mais le titre de 2005-06 lui est retiré à cause de l'affaire des matches truqués du Calcio.

Il retourne alors à Madrid, où ses débuts sont plus que mitigés. Au mercato de janvier 2007, il exclut Ronaldo et Beckham, ce qui lui vaut la colère des supporteurs lors d'un match contre Saragosse (victoire 1-0 du Real). Sa gestion des joueurs est jugée mauvaise (il écarte certains cadres du Real et beaucoup d'autres joueurs, et fait jouer le controversé Emerson), sa tactique étant également critiquée comme étant trop défensive. Malgré cela, il mène le Real Madrid au titre de champion d'Espagne aux dépens du FC Barcelone lors de la dernière journée de Liga grâce à un doublé de Reyes et un but de Diarra (victoire 3-1 contre Majorque). Capello effectue donc un retour plus que gagnant en Espagne après son dernier passage en 1996-97. Mais le 28 juin, Capello est officiellement limogé du poste d'entraîneur du Real Madrid.

Le , il est recruté par la Fédération anglaise pour 4 années comme sélectionneur de l'équipe nationale d'Angleterre qui a manqué le train de l'Euro 2008. Deux jours plus tard, le 15 décembre, il annonce qu'il s'agirait sans doute du dernier défi de sa carrière (son salaire outre-manche étant de 500 000 $ par mois en tant qu'entraîneur de l'équipe de football d'Angleterre, ce qui fait à l'époque de Capello l'un des entraîneurs les mieux payés au monde). Il prolonge son contrat avec l'Angleterre jusqu'en 2012.

Son parcours comme entraîneur de l'équipe d'Angleterre commence bien puisqu'il se qualifie aisément pour la Coupe du monde 2010 (9 victoires, 1 défaite lors de l'avant dernier match). En revanche, lors de ce Mondial en Afrique du Sud, les Anglais sont décevants. Au premier tour, ils ne parviennent pas à battre les États-Unis (1-1) et l'Algérie (0-0) et se qualifient en battant la Slovénie (1-0). Deuxièmes derrière les États-Unis, ils affrontent l'Allemagne en huitièmes de finale. Les Anglais se font descendre 4-1 par les Allemands. Resté après le Mondial, Capello commence bien les éliminatoires pour l'Euro 2012 et son équipe termine 1er devant le Monténégro et la Suisse. Le , l'Angleterre bat l'Espagne (1-0), ce qui constitue la première victoire depuis 1980 des Anglais contre une équipe championne du monde. Le , il démissionne de son poste de sélectionneur quatre mois avant l'Euro 2012, à cause de l'affaire John Terry ; ce dernier étant accusé d'avoir proféré des propos racistes à l'encontre du joueur Anton Ferdinand. La Fédération anglaise de football (FA) ayant décidé d'enlever le brassard de capitaine à Terry contre l'avis de Capello, qui déclare « la FA m'a insulté et a sabré mon autorité »[12].

Le , il est nommé sélectionneur de l'équipe de Russie[13]. Lors de sa nomination, l'équipe est en crise après son élimination précoce de l'Euro 2012 et Capello veut gagner l'amour des supporters. Il se fixe l'objectif de qualifier l'équipe pour le Mondial 2014. Après un amical décevant contre la Côte d'Ivoire (1-1), il permet à la Sbornaïa d'entamer le meilleur début de parcours de son histoire aux éliminatoires tout en procédant à un renouvellement de génération en convoquant de nouveaux joueurs et en écartant Andreï Archavine et Roman Pavlioutchenko. Il remporte les quatre premières rencontres sans encaisser de buts contre l'Irlande du Nord (2-0), Israël à l'extérieur (4-0), le Portugal (1-0) et l'Azerbaïdjan (1-0). Seuls la Russie et les Pays-Bas ont aussi bien réussi les quatre premières journées et la Russie est la seule équipe qui n'a pas encaissé de but.

En novembre, les Russes concèdent un nul contre les États-Unis à la dernière seconde ce qui est jugé décevant (2-2). Néanmoins, la Russie réintègre le top 10 du classement FIFA à la 9e place. Le début de l'année 2013 débute idéalement avec un 2-0 contre l'Islande. Le 22 mars, le match de qualification contre l'Irlande du Nord est reporté à cause de neige. En vengeance à cette frustration, Capello est passé tout près de permettre à la Russie de mettre en crise le Brésil qu'elle n'a jamais battu et de réaliser un exploit après avoir concédé le but de l'égalisation à la dernière seconde (1-1). Il connait sa première défaite avec la Russie le 7 juin 2013 contre le Portugal, puis une seconde dans le match recalé en plein été contre l'Irlande du Nord (1-0). Ces deux défaites s'expliquent particulièrement par la seconde étape du processus de renouvellement de génération et de changement d'équipe-type. Heureusement, ces deux défaites ne remettent pas en doute la qualification que la Russie acquiert sans trop de difficulté. Les hommes de Capello concèdent un nul face à la Serbie et battent la Corée du Sud sans aligner l'équipe-type. Grâce au bon parcours de la Russie, Capello suggère le renouvellement du contrat jusqu'au Mondial en Russie, mais décide de d'abord apporter du résultat à l'équipe russe, en manque après l'enchaînement de nombreuses désillusions.

Le 6 décembre 2013, le tirage au sort de la Coupe du monde place la Russie dans le groupe H avec la Corée du Sud, la Belgique et l'Algérie. Cependant, Capello dénonce le tirage qu'il considère « absurde »[14],[15]. Son pays d'origine, l'Italie, qui a manqué de peu le statut de tête de série en concédant quatre nuls consécutifs contre le Danemark, l'Arménie, l'Allemagne et le Nigeria, est reversé dans le pot des équipes africaines lui donnant un groupe relevé ce qui pousse les journaux italiens (La Gazzetta dello Sport et Le Corriere dello Sport) à accuser Michel Platini et Sepp Blatter de tentative de sauvetage d'une France que les observateurs voyaient comme la nation reversée logique de par son classement FIFA plus faible que ceux des autres équipes européennes dont la Russie et l'Italie[14]. Capello est plus mesuré dans ses propos en disant que « l'Italie est largement pénalisée par rapport à d'autres nations »[14]. La Russie est éliminée dès le premier tour en terminant troisième de son groupe.

Il est limogé par la Fédération russe le 14 juillet 2015[16].

Le , il s'engage avec le club chinois de Jiangsu Suning[17]. Il démissionne de son poste d'entraîneur le 28 mars 2018[18].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès de joueur[modifier | modifier le code]

AS Roma
 
Juventus
 
Milan AC

Palmarès d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Milan AC
 
Real Madrid
 
AS Rome
 
Juventus

Distinctions personnelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Capello sur Myjuve.it
  2. (it) Capello sur Magliarossonera.it
  3. a b c d et e Enzo Torotora, Linea diretta - Fabio Capello, L'Intrepido, , pp. 121-123
  4. (it) Giuseppe Bagnati, « Da "Mancio" a Cassano. Da Pruzzo a Milito: 100 derby », La Gazzetta dello Sport,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Marco Sappino, Dizionario del calcio italiano, Baldini & Castoldi, , p. 124 (lire en ligne)
  6. (it) I SOPRANNOMI DEI GIOCATORI — Juworld.net
  7. Phrase en italien : La Juve è la Juve, deve stare sempre in alto.
    Cfr. arcinazzoromanojuventus — Le più belle frasi
  8. (en) « Capello's backroom boys », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) FA cough up £1m to pay off Capello's coaches — mirrorfootball.co.uk
  10. (en) Conte salutes record breakers — teamtalk.com
  11. Son record ne sera battu qu'en 2012 que par la Juve toujours, mais d'Antonio Conte, avec 94 points.
  12. « Capello a démissionné ! », sur L'Équipe,
  13. Russie : Capello sélectionneur (officiel), lequipe.fr, 15 juillet 2012.
  14. a b et c Eric Maggiori, Ali Farhat, Ronan Boscher et Robin Delorme, « « Blatter et Platini ont tout décidé » - International - SO FOOT.com », (consulté le )
  15. Bilel GHAZI, « Foot - CM2014 - L'Italie redoutait ce scénario », (consulté le )
  16. « Fabio Capello officiellement limogé de son poste de sélectionneur de la Russie », (consulté le )
  17. Louis Berenger, « Officiel : Fabio Capello retrouve un banc », sur footmercato.net, .
  18. « Chine : Fabio Capello a quitté le Jiangsu Suning », sur L'Équipe (consulté le )
  19. Ttitres retirés à la suite du scandale du Calciopoli en 2006.
  20. (it) « Albo "Panchina d'Oro" » [archive du ], Alleniamo.com (consulté le )
  21. (it) « Albo d'Oro » [archive du ], assocalciatori.it (consulté le )
  22. (it) Iaria Marco, « Totò, Ibra e Cavani Che tris nel Top 11 dell' Aic », sur La Gazzetta dello Sport, (consulté le )
  23. « BARESI, CAPELLO AND RIVERA ACCEPTED IN HALL OF FAME », sur acmilan.com, A.C. Milan, (consulté le )
  24. Greatest Managers, No. 20: Capello
  25. « Top 50 des coaches de l'histoire », France Football, (consulté le )
  26. « Los 50 mejores entrenadores de la historia », Fox Sports, (consulté le )
  27. « Los 50 mejores entrenadores de la historia del fútbol », ABC, (consulté le )
  28. Jamie Rainbow, « The Greatest Manager of all time », World Soccer,
  29. Jamie Rainbow, « The Greatest XI: how the panel voted », World Soccer,

Liens externes[modifier | modifier le code]

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