Fête nationale du vaudou — Wikipédia

Fête national du Vodoun
Danse du vodoun Zangbéto à guingin au Bénin
Danse du vodoun Zangbéto à guingin au Bénin

Observé par La population
Type fête civile
Commence 10 janvier
Date 10 janvier
Célébrations Fête nationale
Observances manifestations
Procession (2018).
Touriste finlandaise assistant aux festivités à Grand-Popo (2018).
Un sakpatasi fait une démonstration de danse à Ouidah (2020).

La fête nationale du vodoun est célébrée chaque année le au Bénin, notamment à Ouidah ou Grand-Popo sur la plage entre le fleuve Mono et le golfe de Guinée.

Histoire[modifier | modifier le code]

La fête nationale du vodoun a été initiée dans les années 1990 par le président Nicéphore Soglo. C'est une fête qui fait appel à tous les cultes de divers horizons du Bénin[1].

Cultes[modifier | modifier le code]

Vodoun[modifier | modifier le code]

Vaudou, qui signifie en langue Fon : "Ce qu’on ne peut élucider, la puissance efficace". Lequel s’est manifesté dans les entités Mawu et Lissa, incarnations des principes masculin et féminin. De Mawu et Lissa sont nés, selon la légende, quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels. Ceux-ci ont eu comme descendants : Chango, le Dieu du tonnerre, Nana Bouloukou, la Déesse de la terre, de la nuit et ses mystères, ainsi que Sakpata, le Dieu de la justice et de la propagation de la variole et diverses divinités isolées. Au Bénin, chants et danses sont variés d’est en ouest et du sud au nord. Selon les circonstances et les événements, tam-tam, danse, musique et chants peuvent relever à la fois du religieux et du culturel, de la participation aux forces vitales de l’univers, de la louange ou de la simple manifestation de joie, du deuil ou de la communion à l’esprit des morts, de la détente ou du loisir, du simple spectacle chorégraphique, de l’acrobatie et de la véritable expression corporelle, etc.

Vodoun dans la religion animiste traditionnelle reste très présente dans la vie des Béninois. Dans le SUD BENIN, elle est pratiquée sous le nom de VODOUN dont le culte garde aujourd’hui encore une grande vivacité dans les communautés Noires transplantées par la traite négrière dans les Iles Caraïbes et en Amérique Latine. Les prêtres du culte VODOUN constituent un véritable clergé bien hiérarchisé. À côté de ceux-ci, il faut mentionner les BOKONON devins doublés de guérisseurs qui utilisent le FA ou ORACLE. DAN est le vodoun du bonheur et de la richesse totale. DAN peut rendre un homme riche ; il peut également faire péricliter ses affaires s’il n’observe pas strictement les préceptes du vodoun (interdits alimentaires, conduite morale et sociale, etc.)...

Le vodoun DAN est abrité dans ses jarres qui contiennent les attributs non extérieurs du vodoun et que les non-initiés ne peuvent voir.

Vodoun Dangbé[modifier | modifier le code]

Vodoun Dangbé (Python regius), le serpent bon, parce que non venimeux, symbolise la continuité de la vie avec ses bonheurs et ses malheurs. Au Bénin, le python, pour une certaine frange de la population, est une divinité à part entière. Il y a le python royal, 1,50 m de long et 18 cm de circonférence, le python du Sebha. C’est celui que les gens appellent communément Boa. Il peut mesurer 12 mètres. L’une des marques visibles de l’adoration du reptile est la cicatrice sur le corps et particulièrement sur le visage. Une grande cérémonie est prévue tous les sept ans à cet effet. En général, cela se passe au mois de janvier ou de février.

Le temple qui existe depuis le XVIe siècle accepte la cohabitation avec les autres religions. Une chambre isolée, à l’intérieur du temple, constitue l’espace des cérémonies sacrées… pour les pythons.

Ici, on émet des vœux pour garantir la réussite. “ Si tu veux la santé, le bonheur ou la longévité, tout ce que tu veux, tu peux l’avoir ici. On ne vous demande pas d’émettre des vœux maléfiques ou quelque chose de mauvais par exemple.” Autres divinités Dans la forêt sacrée de Ouidah se trouvent les statues de plusieurs divinités vénérées comme le Dieu du tonnerre ou celui de la Santé. Ces divinités sont à la fois matérielles et immatérielles. Elles sont incarnées dans les arbres, dans l’air, la terre, l’eau… C’est à travers les rituels, les incantations, la transe, les chants et danses, que les adeptes établissent le contact avec les divinités et les esprits des ancêtres...

Il est répertorié près de trois cents divinités dont les principales sont entre autres : Lègba , xêviosso, sakpata, dan, gou

Lègba[modifier | modifier le code]

il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante, érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.

Xêvioso[modifier | modifier le code]

C’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs.

Sakpata[modifier | modifier le code]

Sakpata encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.

Dan[modifier | modifier le code]

C’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter aussi sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien.

Gou[modifier | modifier le code]

C’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protège, mais il peut punir également par des accidents sanglants.

Galeries[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Delphine Bousquet, « Bénin : reportage à la fête du «vodoun» de Grand-Popo », RFI-Afrique, 11 janvier 2016