Fédération française des sociétés féministes — Wikipédia

Fédération française des sociétés féministes
Histoire
Fondation
Cadre
Siège
Pays

La Fédération française des sociétés féministes est une organisation fondée en 1891. Son siège était situé au n°33 de la rue Jacob à Paris[1].

Fondation[modifier | modifier le code]

La création de la fédération est annoncée en novembre 1891[2].

Eugénie Potonié-Pierre rassemble huit groupes féministes à Paris pour former la Fédération française des sociétés féministes[3] ; Marya Chéliga-Loewy y participe. L'« Union universelle des femmes » rejoint par la suite la fédération[4] de même que la Société de l'allaitement maternel[5].

La Fédération française des sociétés féministes est créée pour rassembler des associations qui par ailleurs pouvaient avoir des opinions et des moyens d'action différents. C'est la première fois que le terme « féministe » est utilisé dans le nom d'une association[6],[7]. Les personnes appartenant à ce mouvement considèrent que la présence des hommes doit être acceptée alors que de nombreux autres groupes étaient exclusivement féminins[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Aline Valette rejoint le comité qui organise le premier congrès du 13 au 15 mai 1892[3]. Bien que le congrès accueille beaucoup de monde, aucune proposition concrète n'en ressort[9].

La tâche principale de la fédération est de préparer des cahiers de doléances féminins[3].

Eugénie Potonié-Pierre démissionne de son poste de secrétaire le 17 juin 1892 après une dispute sur son autorité et est remplacée par Valette[3].

Dans les cahiers de doléances se retrouve le droit de pratiquer tous les métiers et le retrait du code Napoléon de tous les articles qui marquent la soumission des femmes[10]. Le 1er mai des déléguées de la fédération déposent les cahiers dans les vingt mairies d'arrondissement de Paris[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Petit Parisien du 2 avril 1894 », sur Gallica.bnf.fr
  2. Dorvaux 2014, p. 8
  3. a b c et d Sowerwine 1982, p. 60
  4. Sowerwine 1982, p. 213-214
  5. Véronique 2013, p. 13
  6. Viot-Southard 2008, p. 83
  7. « 100 dates qui construisent nos luttes féministes aujourd'hui », sur revuesilence.net (consulté le )
  8. Arino 2012
  9. Sowerwine 1982, p. 68
  10. Sowerwine 1982, p. 62
  11. Sowerwine 1982, p. 63

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Martine Arino, « Christine Bard, Le féminisme au-delà des idées reçues », Esprit critique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Karine Dorvaux, « Chronologie des droits des femmes et des féminismes Français », free, (consulté le )
  • (en) Christine Fauré, « La naissance d’un anachronisme : "le féminisme pendant la Révolution française" », Annales historiques de la Révolution française,‎ avril–juin 2006 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Charles Sowerwine, Sisters Or Citizens? : Women and Socialism in France Since 1876, Cambridge University Press, , 248 p. (ISBN 978-0-521-23484-9, lire en ligne)
  • (en) Darmangeat Véronique, L'allaitement malin : Le livre de référence le plus complet pour allaiter sereinement, Leduc.s éditions, , 360 p. (ISBN 978-2-84899-887-9, lire en ligne)
  • (en) Katia Viot-Southard, Representations of womanhood in fin-de-siecle France : Women Theater and its ambivalences, ProQuest, (ISBN 978-0-549-65008-9, lire en ligne)