Explosions de Djankoï — Wikipédia

Explosions de Djankoï

Informations générales
Date
Lieu Djankoï, Crimée
Belligérants
Drapeau de la Russie Russie Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Pertes
Un dépôt de munition russe endommagé, ainsi que plusieurs infrastructures civiles (ligne à haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire) d'après les Russes Aucunes

Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022

Batailles


Offensive de Kiev (Jytomyr, Kiev)


Offensive du Nord (Tchernihiv, Soumy)


Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)


Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)


Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine


Guerre navale


Attaques en Crimée


Débordement


Massacres


Les explosions de Djankoï sont une série d'importantes explosions ayant touché des infrastructures militaires russes en Crimée, le , dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne et peu de temps après les explosions de Novofedorivka.

Contexte[modifier | modifier le code]

Selon l'armée ukrainienne, peu avant les explosions, les troupes russes avait considérablement renforcé la défense aérienne dans la zone de Djankoï, et dans la zone de base aérienne en bordure de la ville, les forces armées russes ont concentré d'importantes réserves de missiles[1].

Le Defence Intelligence (en) britannique a en outre qualifié Djankoï de plaque tournante routière et ferroviaire clé qui joue un rôle important dans le soutien des opérations russes dans le sud de l'Ukraine[1].

Explosions[modifier | modifier le code]

Le matin du , deux incidents se produisent simultanément près de Djankoï[2] : un incendie se déclare dans une centrale électrique de la ville et une puissante détonation souffle un dépôt de munitions dans un village, à un kilomètre de là[3].

Le bilan est de deux civils blessés et de près de 3 000 évacués dans les alentours de la base, selon Sergueï Aksionov, le gouverneur de Crimée, qui s'est rendu sur place dans la foulée[4].

Auteurs[modifier | modifier le code]

Le ministère de la défense russe déclare que les explosions sont le résultat d'un sabotage"[5]. Le politicien et paramilitaire pro-russe Igor Guirkine, suggère quant à lui que les explosions auraient pu être causées par une frappe kamikaze d'un drone[6].

Andryi Yermak, chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, célèbre l'action de Djankoï en la qualifiant de « travail d'orfèvre », sans toutefois la revendiquer ni donner davantage d'informations[4].

Le New York Times, citant un haut fonctionnaire ukrainien anonyme, rapporte qu'une unité militaire d'élite opérant en territoire contrôlé par les Russes était à l'origine de l'explosion près de Djankoï[7].

Conséquences[modifier | modifier le code]

En raison des explosions, la liaison ferroviaire pour le transport de passagers entre la Crimée et la Russie a été suspendue[8]. Le ministère russe de la Défense a indiqué que l'explosion avait endommagé un entrepôt militaire, des lignes et une centrale électriques ainsi qu'une voie ferrée[9].

Cet événement, survenu pendant la période estivale, lors de laquelle beaucoup de Russes viennent en Crimée pour y passer des vacances, a entraîné une fuite massive de ressortissants russes selon Tamila Tacheva, la représentante permanente du président ukrainien dans la république autonome de Crimée[10]. La défiance grandissante des touristes russes pour la Crimée après les épisodes de Djankoï et Novofedorivka est confirmée par l'Association des tours-opérateurs de Russie, qui déclare qu'à la suite des explosions, le flux de touristes vers la Crimée pourrait diminuer de 10%[11]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (uk) « Джанкой і Гвардійське, де були вибухи, є місцями найважливіших аеродромів окупантів у Криму, – розвідка Великої Британії », sur LB.ua (consulté le )
  2. sur le huffingtonpost
  3. (uk) « Вибухи біля Джанкоя: все, що відомо », sur BBC News Україна,‎ (consulté le )
  4. a et b « Guerre en Ukraine : ce que l'on sait des explosions qui ont frappé des installations militaires russes en Crimée », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. « Not "headstrong" : Russia calls explosions near Dzhankoy "the result of sabotage" », sur slovoidilo. ua, Slovo i Dilo, (consulté le )
  6. (uk) « Гіркін заявив, що на півночі Криму могли вдарити безпілотниками-камікадзе », sur Крым.Реалии (consulté le )
  7. (en-US) Anton Troianovski, « Ukraine Defies Russia With Attacks on Crimea, a ‘Holy Land’ to Putin », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. (ru) « У Криму обмежили рух поїздів через вибухи під Джанкоєм », sur ua.korrespondent.net (consulté le )
  9. (uk) « Не «головотяпство»: у росії назвали вибухи в районі Джанкоя «результатом диверсії» », sur Слово і Діло (consulté le )
  10. (uk) « Росія назвала вибухи в Джанкойському районі «диверсією». На виїзді з Криму — черги », sur babel.ua (consulté le )
  11. (uk) « Через вибухи у Джанкойському районі турпотік до Криму може скоротитися на 10 відсотків – АТОР », sur Крым.Реалии (consulté le )