Eugénie Mérieau — Wikipédia

Eugénie Mérieau (née en 1986) est une politologue et constitutionnaliste française, spécialiste de la politique de la Thaïlande, du constitutionnalisme autoritaire et des questions de mimétisme juridique. Elle est maître de conférences de droit public à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle a étudié le droit à l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), les sciences politiques à Sciences Po Paris et les études thaïlandaises à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris.

Elle travaille ensuite en tant que chercheuse à l'Institut du Roi Prajadhipok à Bangkok, comme consultante pour le bureau Asie-Pacifique de la Commission internationale des juristes, chercheuse à Sciences Po Paris et à l'Université Thammasat de Bangkok, ainsi que chercheuse invitée au Center for Asian Legal Studies, rattaché à la faculté de droit de l'université nationale de Singapour.

En 2017, elle conclut son doctorat à l'INALCO en soutenant une thèse intitulée, Le constitutionnalisme thaïlandais au prisme de ses emprunts étrangers : étude de la fonction royale. Par la suite, il est récompensé à de nombreuses reprises, notamment par la Chancellerie des universités de Paris qui lui décerne le prix honorifique Lévy-Ullmann[2], elle est depuis éditée aux éditions Institut Universitaire Varenne.

De 2017 à 2019, elle est chercheuse postdoctorale à la chaire Alexander von Humboldt en constitutionnalisme comparé de l'université de Göttingen[3]. Entre 2019 et 2020, elle est chercheuse invitée au Institute for Global Law and Policy de la faculté de droit de Harvard[4], puis boursière postdoctorale au Center for Legal Theory de l'université nationale de Singapour[5].

Sa maîtrise du droit thaïlandais va l'amener à commenter la situation politique et les développements en Thaïlande pour des organes de presse internationaux, notamment The Conversation[6], The New York Times[7] et The Atlantic[8].

En 2021, elle est nommée maître de conférences à la Faculté de droit de la Sorbonne, Université Paris 1, où elle enseigne le droit constitutionnel. Ses sujets de recherche portent sur le constitutionnalisme illibéral, la mondialisation du droit, l'état de droit et l'état d'urgence, l'épistémologie et la méthodologie du droit comparé, ainsi que le droit constitutionnel comparé entre l'Europe et l'Asie[9].

Eugénie Mérieau est mariée au spécialiste du droit constitutionnel thaïlandais et homme politique Piyabutr Saengkanokkul[10].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en) « Thailand's Deep State, Royal Power, and the Constitutional Court (1997–2015) », Journal of Contemporary Asia, vol. 46,‎ , p. 445–466 (DOI 10.1080/00472336.2016.1151917 Accès payant).
  • (en) « Buddhist Constitutionalism in Thailand: When Rājadhammā Supersedes the Constitution », Asian Journal of Comparative Law, vol. 14,‎ , p. 283–305 (lire en ligne).
  • « Le crime de lèse-majesté, un blasphème ? Réflexions à partir du cas thaïlandais », Revue internationale de droit comparé, vol. 70, no 2,‎ , p. 361–390 (DOI 10.3406/ridc.2018.20947 Accès libre, lire en ligne Accès libre).
  • (en) « Thailand's Lèse-Majesté Law: On Blasphemy in a Buddhist Kingdom », Buddhism, Law and Society, vol. 4,‎ , p. 53–92 (lire en ligne).
  • « Le vol du vote thaïlandais », Le Monde diplomatique, no 839,‎ , p. 12 (lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Mérieau, Eugénie », sur Identifiants et Référentiels pour l'Enseignement supérieur et la Recherche
  2. « Prix de la chancellerie 2018 : 2 étudiants de l'Inalco lauréats » Accès libre, Inalco,
  3. « Dr. Eugénie Mérieau », Institut für Politikwissenschaft, Georg-August-Universität Göttingen
  4. « 2019–2020 Visiting Researchers » [archive du ], Institute for Global Law and Policy, Harvard Law School
  5. « Eugénie MÉRIEAU », Centre for Legal Theory, National University of Singapore
  6. (en) Eugénie Mérieau, « Seeking more power, Thailand's new king is moving the country away from being a constitutional monarchy » Accès libre, sur The Conversation,
  7. (en-US) Eugénie Mérieau, « A Military Dictatorship Like No Other », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  8. (en) Eugénie Mérieau, « How Thailand Became the World’s Last Military Dictatorship » Accès libre, The Atlantic,
  9. « Mme Eugénie Mérieau, Maître de conférences », Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  10. (en-US) « Admirers hope Piyabutr is not “too fast to live” kind », sur www.thaipbsworld.com (consulté le ) : « His wife, Eugenie Merieau, is a French academic and researcher who has lived and worked in Thailand for so many years that she can communicate in Thai. »

Liens externes[modifier | modifier le code]