Eugène Bonnier — Wikipédia

Eugène Bonnier
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Tite Pierre Marie Adolphe « Eugène » Bonnier, né le à la Chaloupe Saint-Leu, sur l'île de La Réunion, est un militaire français, chevalier de la Légion d'honneur. Il meurt au combat, avec ses soldats, le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Bonnier est le fils d'Eugène Constant Marie et de Henriette Fernande Elisa de Peindray d'Ambelle. Son frère Gaëtan fut le premier général d'aviation de l'armée française.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

L'expédition vers Tombouctou[modifier | modifier le code]

Tombouctou : revue à l'intérieur du fort Bonnier, ainsi nommé en sa mémoire par Joffre, dont il était le supérieur.

Le lieutenant Boiteux ayant atteint Tombouctou le , Bonnier quitte Segou le en pirogue pour le rejoindre, il arrive dans la ville le . Deux jours après leur arrivée dans la ville, le colonel Bonnier et 94 hommes partent chercher le reste de sa colonne au sud de la ville. Dans les environs de Tombouctou, ils commettent des exactions contre les Touaregs, pillant et détruisant les campements des nomades touaregs, et violant les femmes, en guise de représailles du massacre de l’enseigne Aube, tués avec 15 de ses hommes par le les Touaregs le 28 décembre dernier. Le 14 janvier, la troupe de Bonnier campe à Takoubao, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Tombouctou. Pendant la nuit, le campement est attaqué par des Touaregs du chef tenguérif Chaboun. Sur les 95 hommes de la troupe de Bonnier, 94 sont tués, soit 14 officiers et sous-officiers français, et 70 soldats et auxiliaires africains[1].

Commentaire du commandant Joffre, après avoir appris l'anéantissement du détachement Bonnier [2] :

Au petit matin du 15 Janvier, par un froid glacial, une centaine de Touaregs à cheval, épaulés par 500 combattants à pied, attaquent par surprise la colonne Bonnier et réalisent un effroyable massacre…. Nous avons dû rapatrier les corps des officiers et sous officiers pour les enterrer à Tombouctou. Les corps des 64 tirailleurs indigènes furent enterrés sur place.

États de service[modifier | modifier le code]

  • 1873 : élève à l'École polytechnique.
  • 1875 : élève sous-lieutenant de l'École d'application de l'artillerie.
  • 1877 : lieutenant en premier puis en second.
  • 1880 : capitaine en second.
  • 1883 : capitaine en premier.
  • 1889 : chef d'escadron.
  • 1893 : lieutenant-colonel de l'artillerie de Marine

Postérité[modifier | modifier le code]

Un monument sculpté par Adolphe Royan érigé au cimetière Saint-Pierre de Marseille, commémore ce tragique évènement.

Michel Verne le mentionne dans son roman L'Étonnante Aventure de la mission Barsac[3].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Jacques Frémeaux, De quoi fut fait l'empire, page 65.
  2. Claude colomer, Joffre le colonial, , p 125
  3. Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol. 1 : A-E, éditions Paganel, 2019, p. 119
  4. « Cote LH/290/21 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]