Ersilia Soudais — Wikipédia

Ersilia Soudais
Illustration.
Ersilia Soudais le , jour de son entrée à l'Assemblée nationale[1].
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 6 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 7e de Seine-et-Marne
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-LFI
Prédécesseur Rodrigue Kokouendo
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Aubervilliers
Nationalité française
Parti politique LFI
Profession Professeure certifiée de français en collège

Ersilia Soudais, née le à Aubervilliers, est une femme politique française, élue députée lors des élections législatives françaises de 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, formation, débuts[modifier | modifier le code]

Née à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, Ersilia Soudais grandit dans une famille très politisée. Son père, Michel Soudais, journaliste, est l’un des rédacteurs en chef de Politis, hebdomadaire de la gauche antilibérale.

Après une classe préparatoire et des études de lettres, elle est professeure de français à Sevran en Seine-Saint-Denis pendant un an, avant de rejoindre la Seine-et-Marne et de s’engager au sein du SNES-FSU[2],[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Militante féministe[4], élue conseillère municipale d'opposition à Lagny-sur-Marne depuis 2020, elle se fait connaître lors de luttes locales contre le mal-logement dans sa ville[5].

Investie par La France insoumise, elle est élue députée le dans la septième circonscription de Seine-et-Marne[6].

Vie privée et affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Le , Ersilia Soudais porte plainte pour Viol conjugal à l'encontre de son compagnon Damien Cassé, également adhérents de LFI, une enquête de flagrance est engagée par le parquet de Meaux[7]. Après la saisie du comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise par Ersilia Soudais, le militant est exclu de LFI « à titre conservatoire »[8]. Damien Cassé conteste ces accusations[9].

Prises de positions et controverses[modifier | modifier le code]

Selon l'hebdomadaire Franc-Tireur, Ersilia Soudais se fait remarquer par « une série d’invectives ou de provocations, dans l’hémicycle ou en commission »[2]. Lorsque l’Assemblée propose d’inscrire le groupe Wagner sur la liste des organisations terroristes, elle accuse la France d’utiliser cette proposition pour « se défausser de la responsabilité de l’usage de la violence et de la force »[2].

Selon Le Figaro, ses déclarations controversées lui ont souvent valu d’être qualifiée d’antisémite par ses détracteurs[10].

Soutien de la cause palestinienne[modifier | modifier le code]

Elle commence à s'intéresser à la cause palestinienne pendant la campagne législative de 2022, après un ciné-débat consacré à Salah Hamouri : « J’ai été extrêmement touchée et je me suis jetée à corps perdu dans ce sujet »[3]. Pour Franc-Tireur, « [elle] s’est surtout illustrée sur une cause obsessionnelle : l’antisionisme ». Ainsi, elle soutient la loi[Laquelle ?] qui entend appliquer le terme d’« apartheid » à Israël, au nom d’une « solution à deux États », et elle commémore les « 75 ans de la nakba » (« catastrophe » en arabe), terme désignant l'exil de 700 000 Palestiniens, chassés de leurs terres lors de la création de l’État hébreu, aux côtés d’associations antisionistes, soutiens du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) qui milite pour le blocus économique et politique d’Israël[2].

Ersilia Soudais fait partie des députés LFI qui ne condamnent pas clairement le caractère terroriste de l'attaque du Hamas contre Israël de 2023, ce qui entraîne des accusations d’attiser l’antisémitisme[11].

Connue pour ses prises de positions propalestiniennes[3],[12], elle est à l'origine de l'invitation à l'Assemblée nationale d'une militante palestinienne, Maryam Abu Daqqa, appartenant au Front populaire de libération de la Palestine, en . Cette invitation est rejetée par la présidente, Yaël Braun-Pivet[13]. Par la suite, un document vidéo dans lequel Ersilia Soudais commente cette invitation suscite des critiques[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Photo prise par un assistant parlementaire.
  2. a b c et d Perla Msika, « Ersilia Soudais : recalée à l'oral », sur Franc-Tireur, (consulté le )
  3. a b et c Charlotte Belaïch, « Le portrait : Ersilia Soudais, la voix de la discorde », Libération,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. Julia Gualtieri, « Lagny. Des noms de rue féminisés pour la journée des droits des femmes », sur actu.fr, (consulté le )
  5. Alexandre Métivier, « Lagny-sur-Marne : les locataires de Rothschild face au bailleur Habitat 77 », Le Parisien, (consulté le )
  6. Timothée Talbi, « Législatives en Seine-et-Marne : au bout du suspens, Ersilia Soudais est élue députée », Le Parisien, (consulté le )
  7. « La députée LFI Ersilia Soudais a porté plainte pour viol contre son compagnon placé en garde à vue selon Le Parisien », Libération,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  8. « Damien Cassé, visé par une plainte pour viol déposée par Ersilia Soudais, exclu de LFI "à titre conservatoire" », Le HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Ersilia Soudais, députée La France insoumise, porte plainte pour viol contre son conjoint, placé en garde à vue », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  10. Wally Bordas, « «Elle est de tous les pires combats»: Ersilia Soudais, l’Insoumise par qui la polémique arrive », sur Le Figaro, (consulté le )
  11. Charlotte Belaïch, « Ersilia Soudais, la voix de la discorde : Le Portrait », Libération,‎ (lire en ligne)
  12. Margaux Duguet et Clément Parrot, « Attaque du Hamas en Israël : les socialistes vont suspendre "temporairement" leurs relations avec les élus LFI au conseil régional d'Île-de-France », sur Franceinfo, (consulté le )
  13. « Une militante palestinienne membre d’une organisation classée terroriste interdite de se rendre à l’Assemblée nationale », Le Figaro, (consulté le )
  14. John Timsit, « Une militante palestinienne membre d’une organisation classée terroriste interdite de se rendre à l’Assemblée nationale », Le Figaro, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]