Ernest Lafont (homme politique, 1879-1946) — Wikipédia

Ernest Lafont
Illustration.
Ernest Lafont (photo studio Harcourt).
Fonctions
Député des Hautes-Alpes

(8 ans, 1 mois et 2 jours)
Député de la Loire

(14 ans et 21 jours)
Ministre de la Santé publique et de l'Éducation physique

(7 mois et 23 jours)
Biographie
Nom de naissance Louis Ernest Lafont
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon 3e (Rhône)
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Paris 7e (Seine)
Nationalité Française
Parti politique SFIO
communiste
USC
PSdf
Profession Avocat

Ernest Lafont, né le à Lyon (Rhône) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français. Son parcours politique, débutant comme socialiste révolutionnaire, l'amène à adhérer successivement à plusieurs mouvements de gauche pour finir néo-socialiste comme ministre de Pierre Laval en 1935.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il nait à Lyon dans le 3e arrondissement[1] en 1879, d'un père industriel. Il s'engage dès ses études dans le mouvement socialiste révolutionnaire. Devenu avocat, il commence à plaider à Paris puis s'installe à Saint-Étienne en 1910[2]. Il se présente aux élections législatives de 1910 dans la 4ème circonscription de la Loire mais est battu. Il est en revanche élu maire de Firminy en 1912 (mandat qu'il conserve jusqu'en 1919), puis conseiller général l'année suivante. Il se fait remarquer par ses positions résolument antialcooliques. Il se présente à nouveau à la députation en 1914 : élu, il soutient sans enthousiasme le gouvernement d'union sacrée au début de la Première Guerre mondiale. Au sortir de la guerre, il épouse Zina Gogounzsva, l'ex-femme d'Hubert Lagardelle. Réélu député en 1919 comme membre du parti socialiste unifié, partisan de la Troisième internationale, il adhère au Parti communiste après le Congrès de Tours en 1920. Il en est cependant exclu dès 1923 pour s'être opposé à l'exclusion des francs-maçons et des dirigeants de la Ligue des droits de l'homme. Il participe alors à la fondation de l'Union socialiste communiste et est réélu député en 1924 dans le cadre du Cartel des gauches. En tant que rapporteur du budget des PTT, il intervient dans la création de la station de radio de Lyon-La Doua, sur le territoire de Villeurbanne où sa famille possédait des terrains[3].

Il quitte à la fois l'Union socialiste communiste et la Loire en 1928 et s'installe à Gap. Il y est élu cette année-là député sous la bannière de la SFIO dans la 2ème circonscription des Hautes-Alpes et conseiller général dans le canton de Ribiers. Exclu de la SFIO en 1933, il fonde le Parti socialiste de France. Il est nommé ministre de la Santé le dans l'éphémère gouvernement de Fernand Bouisson. Il conserve cette fonction dans le gouvernement suivant dirigé par Pierre Laval jusqu'au . Aux élections législatives de 1936, il échoue à être réélu député du fait de l'opposition du Front populaire qui le considère comme « renégat ». Il meurt à Paris (7e) le 7 mai 1946[4], il est inhumé à l'ancien cimetière de La Guillotière de Lyon.

Détail des fonctions et des mandats[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires
  • -  : Député de la Loire (SFIO)
  • -  : Député de la Loire (SFIO, puis communiste, puis Union socialiste communiste)
  • -  : Député de la Loire (Cartel des gauches, SFIO)
  • -  : Député des Hautes-Alpes (SFIO)
  • -  : Député des Hautes-Alpes (SFIO, puis PSdF)
Mandats locaux

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Ernest Lafont (homme politique, 1879-1946) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]