Ernest Glinne — Wikipédia

Ernest Glinne est un homme politique belge né à Forchies-la-Marche (Fontaine-l'Évêque) le et mort le à Courcelles[1],[2]. Militant wallon, il a été membre du Parti socialiste avant de rejoindre Ecolo, puis le Rassemblement Wallonie France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Ernest Glinne est l'aîné d'une famille d'ouvriers de trois enfants (Ernest et deux sœurs) élevés par leur mère (le père d'Ernest décède quand il a six ans).

Il étudie à l'Université libre de Bruxelles (ULB) où il obtient une licence en sciences politiques administratives et diplomatiques en 1954[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Considéré comme appartenant à la gauche socialiste, Ernest Glinne fait partie du Mouvement populaire wallon (MPW) après la grève générale de l'hiver 1960-1961. Il quitte le MPW quand est décrétée l'incompatibilité entre l'appartenance à ce mouvement et au Parti socialiste, mais il demeure fédéraliste. Il est député de l'arrondissement administratif de Charleroi de 1961 à 1980 et de 1983 à 1984, bourgmestre de Courcelles de 1965 à 1977 et ministre de l'Emploi et du Travail de 1973 à 1974 dans les gouvernements Leburton I et Leburton II, il a raté de peu la présidence du PS lorsqu'il s'est présenté en 1981 contre Guy Spitaels.

Il siège également de 1968 à 1994 au Parlement européen et dirige le groupe parlementaire du Parti socialiste européen de 1979 à 1984, à la suite des premières élections au suffrage universel du Parlement. Il a également présidé la commission économique et monétaire en 1978 et 1979[4].

En 1987, il joua un rôle majeur dans l'adoption par le Parlement européen d'une résolution pour une solution politique à la question arménienne[5], première reconnaissance par une institution internationale du génocide arménien

Il quitte le PS en mars 1998[3], déclarant « le socialisme n'est plus ce qu'il était »[réf. nécessaire].

Depuis 2000, il a siégé comme conseiller communal écologiste à Courcelles. Il est réélu en 2006 alors qu'il poussait la liste Ecolo en dernière position.

Il change ensuite à nouveau de parti et se présente comme premier suppléant sur la liste des candidats du RWF (Rassemblement Wallonie France) aux élections européennes du 7 juin 2009. Ernest Glinne est profondément républicain et laïc. Il a tiré le constat que la Flandre prépare son indépendance et qu'il faut dès aujourd'hui choisir un avenir institutionnel stable pour la Wallonie.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Décès d'Ernest Glinne, ancien ministre de l'Emploi et du Travail. », sur Belga/La Libre Belgique, (consulté le )
  2. « Ernest Glinne, socialiste authentique », Politique, revue de débats, Bruxelles, no 61,‎ (lire en ligne).
  3. a et b Paul Delforge, Encyclopédie du mouvement wallon, tome IV : Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), Namur, Institut Destrée, , 600 p.
  4. « Ernest Glinne », sur la base de données des députés au Parlement européen.
  5. « Résolution du Parlement européen pour une solution politique à la question arménienne », sur CVCE.eu, Journal officiel des Communautés européennes (JOCE),

Lien externe[modifier | modifier le code]