Enzo Bianchi — Wikipédia

Enzo Bianchi
Image illustrative de l’article Enzo Bianchi
Enzo Bianchi en décembre 2013.
Biographie
Naissance (81 ans)
Castel Boglione (Italie)
Ordre religieux Bénédictin
Depuis
Autres fonctions
Fonction religieuse
Premier supérieur de la Communauté monastique de Bose

Enzo Bianchi, né le à Castel Boglione, dans la zone du Monferrato, au Piémont, est un moine italien, fondateur et prieur de la communauté monastique de Bose, une communauté interconfessionnelle composée d'hommes et de femmes réunis pour vivre l'Évangile dans le célibat et la vie commune dans un village du nord de l'Italie (Magnano).

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études à la Faculté d'économie et de commerce de l'université de Turin, à la fin de 1965, il se rend à Bose, un hameau abandonné de la commune de Magnano sur la Serra d'Ivrea, avec l'intention d'y donner naissance à une communauté monastique. Rejoint en 1968 par les premiers frères et les premières sœurs, il a écrit la règle de la communauté. Il est aujourd'hui encore prieur de la communauté, qui compte désormais environ quatre-vingts membres, tant frères que sœurs de cinq différentes nationalités, et est présente, hormis à Bose, également à Jérusalem (Israël), à Ostuni (Pouilles), à Assise (Ombrie), à Cellole-San Gimignano (Toscane) et à Civitella San Paolo (Rome).

Enzo Bianchi est l'auteur de nombreux ouvrages de théologie spirituelle et de commentaires bibliques. Outre son intérêt pour l'œcuménisme, Enzo Bianchi est soucieux du dialogue avec les religions (principalement avec le judaïsme) avec des prises de position sur la société.

La communauté monastique de Bose a annoncé jeudi l’élection du F. Luciano Manicardi comme nouveau prieur, succédant au F. Enzo Bianchi, 73 ans[1] ' [2].

Écrits[modifier | modifier le code]

Intérieur de l'église du monastère de Bose. Frères et sœurs prient mutuellement.

Enzo Bianchi est le fondateur de la communauté monastique œcuménique de Bose, dans le nord de l'Italie[3].

Bienheureuse Vierge Marie !

« La marque spécifique du christianisme, c'est l'espérance de la résurrection, la certitude que la mort n'a pas le dernier mot sur l'histoire tourmentée des hommes et de la création tout entière. Et pourtant, nous devons reconnaître combien nous peinons à adhérer à cette réalité, dont chaque eucharistie est le mémorial. En d'autres termes, croyons-nous à la vie éternelle qui nous attend après la mort ?

La fête de l'Assomption de la Vierge Marie, son passage de ce monde vers le Père, se situe au cœur même de cette question. Pour tenter d'y répondre, l'Église des premiers siècles, lorsqu'elle n'était pas divisée, a compris très tôt que Marie, Mère du Ressuscité, était la femme qui avait consenti à accueillir en elle « l'admirable échange » entre Dieu et l'homme, et qu'elle anticipait le but qui attend tout être humain : l'assomption de toute la nature humaine et de tout être humain dans la vie de Dieu, pour toujours ; « Dieu est tout en tous » (cf. 1 Co 15, 28.
C'est ainsi que la grande tradition de l'Église en est venue progressivement à proclamer Marie au-delà de la mort, dans cette autre dimension de l'existence que nous ne savons pas nommer autrement que « ciel ». Marie est la terre du ciel, prémices et image de la sainte Église dans les cieux !
Il suffit de revenir au début de l'histoire de Marie : la rencontre entre Élisabeth et Marie, que celle-ci célèbre par son chant du Magnificat. Ce texte d'une profondeur inépuisable nous dit, aujourd'hui, une chose extrêmement simple et fondamentale : la vie éternelle en nous, selon notre capacité à aimer et à être aimés, d'un amour qui manifeste la vérité de notre foi et de notre espérance. »

— Enzo Bianchi. Aujourd'hui s'accomplit pour vous l'Écriture, Les Plans, Parole et Silence, 2012, p. 269-270.

Crise[modifier | modifier le code]

En raison de « problèmes graves dans l’exercice de l’autorité », le Vatican a décidé en mai 2020 qu’Enzo Bianchi ainsi que deux moines et une moniale devaient quitter le monastère de Bose[4]. La décision du Saint-Siège a été prise après une inspection menée par trois délégués du Pape, au cours de laquelle de « graves problèmes » seraient apparus concernant « l’exercice de l’autorité ». Bianchi - et avec lui deux frères et une sœur - a été invité à quitter la communauté parce qu’il n’acceptait pas de renoncer à la gestion des affaires du monastère après sa démission en tant que prieur en 2017[5].

Un après cette mise en demeure du Vatican, Enzo Bianchi n'avait toujours pas quitté la communauté[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Enzo Bianchi, Les Éditions du Cerf : Livres d'auteur
  • Prier la Parole : une introduction à la Lectio Divina, Abbaye de Bellefontaine, 1996.
  • Enzo Bianchi et Matthias Wirz (trad. de), Écouter la Parole : les enjeux de la Lectio Divina, Éditions Lessius, coll. « Le Livre et le rouleau », , 102 p. (ISBN 978-2-87299-154-9)
  • Enzo Bianchi, Claire Perfumo, Aujourd'hui s'accomplit pour vous l'Écriture : l'Évangile des jours de fête, Parole et silence Éditions, 2012, (ISBN 2889181332)
  • Enzo Bianchi et Matthias Wirz (trad. de) (trad. de l'italien), Chemins d'humanité : les Béatitudes, Paris, Cerf, coll. « Épiphanie », , 159 p. (ISBN 978-2-204-09944-8)
  • Prier la Parole : lecture et méditation des Écritures (trad. de l'italien), Paris, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », , 171 p. (ISBN 978-2-226-25844-1)
  • Enzo Bianchi et Matthias Wirz (trad. de) (trad. de l'italien), Don et pardon, Paris, Éditions Albin Michel, , 144 p. (ISBN 978-2-226-31613-4)
  • Enzo Bianchi et Ivan Murovec (trad. de l'italien), Raconter l'amour : sept paraboles de miséricorde, Namur/Paris, Fidélité, coll. « Béthanie », , 141 p. (ISBN 978-2-87356-696-8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. À Bose, Luciano Manicardi succède à Enzo Bianchi. La Croix, consulté le 16 août 2019.
  2. Communiqué du prieur, Luciano Manicardi.
  3. Prieur de Bose, fondateur de la Communauté monastique de Bose, Magnano, Piémont.
  4. « Enzo Bianchi sommé par le Vatican de quitter la Communauté de Bose », sur Le site de l'Eglise Catholique en Belgique, (consulté le )
  5. lenversdudecor.org, « Le Vatican : Enzo Bianchi mis à l'écart de la Communauté de Bose », sur L'envers du décor (consulté le )
  6. « Enzo Bianchi refuse une nouvelle fois de quitter Bose », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]