Empire aéricain — Wikipédia

Empire aéricain
(Depuis 1987)

Aerican empire (en)

Blason de Empire aéricain (Depuis 1987)
Logo de l'Empire aéricain
Drapeau de Empire aéricain (Depuis 1987)
Drapeau de l'Empire aéricain
Image illustrative de l’article Empire aéricain
Carte des territoires terrestres de l'Empire aéricain
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Territoires revendiqués 1 km² en Australie, plusieurs endroits sur Terre, une colonie sur Mars, l'hémisphère nord de Pluton et une planète imaginaire.
Statut politique Micronation
Capitale Une maison à Montréal, « Ambassade de tout le reste »
Gouvernement Monarchie constitutionnelle
Empereur Eric Lis
Démographie
Gentilé Aéricains
Langue(s) Anglais, Aéricain
Géographie
Coordonnées 45° 30′ nord, 73° 33′ ouest
Superficie 9 000 000 km2
Divers
Monnaie Mu(ᶆ) et Solari(ƺ), basés sur la valeur de l'hydrogène[1]
Hymne Home Is Where I Hang My Towel[2]
Devise "Mundi est ridiculum; custodiunt illud quod modo"
Sources

L'Empire aéricain (Aerican Empire en anglais, parfois appelé Aerica) est une micronation fondée en mai 1987[4], qui ne possède pas de territoire souverain et n'est reconnue par aucun État.

Ses membres réclament la souveraineté sur un territoire discontinu : un kilomètre carré en Australie, le terrain d'une maison à Montréal (« Ambassade de tout le reste »), plusieurs autres aires sur Terre, une colonie sur Mars, l'hémisphère nord de Pluton, le Soleil et une planète imaginaire, Verden[5]. Cependant, le traité de l'espace dispose qu'aucune nation ne peut revendiquer un corps céleste comme son propre territoire[6]. Ce traité n'est pas signé par l'Empire aéricain.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Empire aéricain est constitué le 8 mai 1987 par Éric Lis, un habitant de Montréal, avec quelques-uns de ses amis. Lis, qui a inventé l'Empire lorsqu'il était enfant, obtient un doctorat de médecine à l'université McGill et publie dans le Journal of Psychiatry and Neuroscience[7] et Weird Tales[8],[9].

Pendant les dix premières années, l'Empire est presque totalement fictif. Il affirme sa souveraineté sur une vaste galaxie des planètes et s'engage dans des « guerres » contre d'autres micronations[10]. Avec l'avènement d'Internet, les fondateurs découvrent d'autres micronations leur ressemblant. Ils abandonnent alors ce côté « historique » et travaillent pour devenir une entité politique. Leur site Internet apparaît en 1997[11].

En 2000, la micronation se fait connaître grâce à un article du New York Times[12] qui décrit le site internet officiel comme « un des plus imaginatifs » parmi les sites des micronations. Dans les mois qui suivent, le nombre d'adhérents est de cinq cents. L'association procède régulièrement à des « éliminations de membres inactifs ». En juin 2012, l'élimination fait passer leur effectif de 505 à 185 membres[13].

Statuts et activités[modifier | modifier le code]

Le but de l'Empire est : « l'Empire existe pour faciliter l'évolution d'une société dans laquelle l'Empire lui-même n'est plus nécessaire[10],[14],[15]. »

Il prétend être organisé comme une démocratie parlementaire[16], avec divers organes et bureaux élus, sous la supervision d'un empereur, actuellement le fondateur, Eric Lis[17],[18].

L'Empire émet sa première pièce de monnaie en novembre 2009[19] et une seconde en 2012 pour célébrer les 25 ans de se création. Il n'imprime pas de passeports, mais propose un passeport téléchargeable et une carte d'identité. Le premier passeport délivré le fut en 2007 lors d'une exposition au Palais de Tokyo à Paris consacrée aux micronations[20].

Les activités du groupe sont souvent humoristiques et se réfèrent souvent à des œuvres de science-fiction comme Star Wars ou Le Guide du voyageur galactique. Chaque année, il organise des jours consacrés aux jeux de rôle, aux jeux de guerre, à l'écriture d'histoires, parfois en collaboration avec des universités du monde entier spécialement le 29 décembre depuis 2003. Il existe aussi des « jours » dédiés comme le "Oops Day" le 27 février[10],[21]. Il développe également une « religion » appelée Silinisme, le culte du Grand Manchot (en anglais : Great Penguin) ; initialement conçue comme une blague, trente adeptes revendiquent cette croyance à travers le monde[12].

En dehors d'Internet, les membres de l'Empire se retrouvent par pays dans des réunions hebdomadaires à Montréal, Springvale ou New York. Une convention a lieu en pour les vingt ans de la création de l'Empire aéricain.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « The Aerican Empire: Economics », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  2. « Hymne de L'Empire aéricain », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  3. « The Aerican Empire: Calendar », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  4. (en) Ryan, J: Micronations: The Lonely Planet Guide to Self-Proclaimed Nations, (ISBN 1-74104-730-7)
  5. (en) « Aerican Empire: Lands claimed by the Empire », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  6. (en) United Nations General Assembly, « United Nations treaties and principles on outer space », United Nation / Office for Outer Space Affairs,‎ (ISBN 92-1-100900-6, lire en ligne)
  7. (en) PubMed, « Articles de Eric Lis », sur www.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
  8. (en) Weird Tales Magazine: Weird Tales, 2008, "My True Lovecraft Gave To Me".
  9. (en) Weird Tales Magazine: Weird Tales, 2011, "A Contract Without Loopholes".
  10. a b et c (en) The Montreal Mirror: The Montreal Mirror, 17 August 2006, "The little empire that could"
  11. O'Driscoll, F: Ils ne siègent pas à l'ONU, (ISBN 2-87867-251-8)
  12. a et b (en) The New York Times: "Utopian Rulers, and Spoofs, Stake Out Territory Online", 25 May 2000.
  13. (en) « The Aerican Empire History », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  14. (en) The Boston Phoenix: The Boston Phoenix, October 2000, « States of Mind ».
  15. (en) CBC Daybreak: Daybreak, 13 July 2006, « The Aerican Empire: Interview With Eric Lis ». Montreal: CBC Radio
  16. Le Soleil, Québec: Le Soleil, 18 janvier 2001, "Vive Eric Ier, empereur virtuel!"
  17. (en) « The Aerican Empire : Citizens », sur www.aericanempire.com (consulté le )
  18. (en-US) Myrydd Wells, « You probably didn't know, but leaders from 26 micronations just gathered in Atlanta », sur Atlanta Magazine, (consulté le )
  19. (en) Extraradi: Extraradi, 22 September 2009. Barcelona: COMRadio
  20. « ETATS (faites-le vous-même) », sur archives.palaisdetokyo.com (consulté le )
  21. (en) Context Magazine: Context Magazine, April–May 2001, "Altered States".

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Fabrice O'Driscoll, Ils ne Siègent pas à l'ONU, Les Presses du Midi, 2000 (ISBN 2878672518)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) John Ryan, Micronations, Lonely Planet, 2006 (ISBN 9781741047301)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]