Elisabeth Prins — Wikipédia

Elisabeth Prins
Présentation
Naissance
Bruxelles
Décès
Activités Décoratrice, ensemblière, architecte d'intérieur
Diplôme École Fernand Cocq, Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, ISAD La Cambre
Formation Arts décoratifs, ornementation

Elisabeth Prins, née le à Bruxelles et morte en , est une décoratrice, ensemblière et enseignante belge[1]. Elle est à l'origine de différents étalages de magasins bruxellois, d'intérieurs d'habitations ainsi que d'une gamme de mobilier exposée à la section belge de l'Exposition universelle de Paris en 1937[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Elisabeth Prins entame ses études en arts décoratifs à 16 ans, en 1926. Elle suit alors les cours d'Henriette Bosché, artiste peintre membre de l'association de femmes artistes bruxelloises Les Arts de la Femme (1908-1918)[3], à l'école Fernand Cocq d'Ixelles. Par la suite elle s'inscrit successivement aux cours de décoration de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles puis à l'Institut des arts décoratifs de La Cambre en 1929. Là elle suit les cours 'de la forme pure' de Victor Bourgeois et 'de dessin technique' d'Antoine Pompe[4]. Elle y obtient également un diplôme en ornementation en 1931[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Une fois ses diplômes obtenus, Élisabeth Prins commence sa carrière d'étalagiste en 1932 chez l'ensemblier De Coen avant de travailler à son propre compte. Elle réalise alors des ensembles de mobilier, notamment pour des boutiques bruxelloises, la banque d'Anvers et le musée de Dinant[2]. En 1937 elle expose une collection de mobilier pour ouvriers au pavillon belge de l'Exposition universelle de Paris auprès de deux autres étalagistes[1]. Après la Seconde Guerre mondiale elle travaille essentiellement comme architecte d'intérieur auprès de son époux et architecte, Gustave Herbosch (1908-1976), notamment sur leur maison personnelle à Uccle, en 1955[6].

Par la suite elle devient enseignante à l'Institut Bischoffheim à Bruxelles. Il s'agit de la première école professionnelle pour femmes de Belgique, fondée en 1865 par Jonathan-Raphaël Bischoffsheim[7]. Elle y crée la section textile en 1968 et y enseignera jusqu'à la fin de sa carrière en 1976[2].

Le CIVA possède un fonds d'archives à son nom ainsi qu'au nom de son mari. Il contient des dessins, des peintures, des photographies ainsi que des travaux académiques de ses années à La Cambre[1].

Réalisations[modifier | modifier le code]

Les réalisations dont il reste des archives à son nom datent essentiellement d'avant la première guerre mondiale, époque à laquelle Élisabeth Prins travaillait en indépendante et non au service de son mari.

  • 1932 : Rayonnage vitrine pour le Magasin des organisations patronales du Brabant, rue Gachard, Bruxelles[1]
  • 1933 : Mobilier pour le modiste Ryckman de Betz, rue du Luxembourg, Bruxelles[1]
  • 1934 : Banquette pour le musée de Dinant, Dinant[1]
  • 1935 : Studio pour monsieur Jacques Greffe, square Larousse, Bruxelles[1]
  • 1936 : Mobilier pour un concours organisé par les Établissements Vanderborght[1]
  • 1937 : Pavillon belge, section ouvrière, mobilier de salle commune pour ménage ouvrier en peuplier, Exposition Universelle de Paris, Paris (avec la collaboration de J. Iwens et Max Wynants)[1]
  • 1938 : mobilier pour la Banque Nationale de Bruxelles[1]
  • 1942 : mobilier pour la Banque Nationale d'Anvers[2]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j « C I.II.III.IV. A : Fonds : Fonds Prins [1_PRINS] », sur catalogue.civa.brussels (consulté le ).
  2. a b c et d Maurice Culot, Anne Van Loo, Catalogue du Musée des Archives d'Architectures Modernes, Bruxelles, AAM, , p. 318-319.
  3. Loes Hubrechts, Les Arts de La Femme (1980-1918), een brusselse vereniging voor en door vrouwen, mémoire de fin d'études à l'UGent sous la direction de Marjan Sterckx, 2016-2017.
  4. Programme des Cours de l'ISAD de 1931, Archives de La Cambre.
  5. Registre des délibérations, Fonds La Cambre, ENSAV La Cambre.
  6. « Maison personnelle de l'architecte Gustave Herbosch – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le ).
  7. « Institut Bischoffsheim | Instruction publique », sur instructionpublique.bruxelles.be (consulté le ).