Edward Smith-Stanley (14e comte de Derby) — Wikipédia

Edward Smith-Stanley
Illustration.
Edward Smith-Stanley en 1865.
Fonctions
Premier ministre du Royaume-Uni

(1 an, 7 mois et 28 jours)
Monarque Victoria
Prédécesseur John Russell
Successeur Benjamin Disraeli

(1 an, 3 mois et 22 jours)
Monarque Victoria
Prédécesseur Henry John Temple
Successeur Henry John Temple

(9 mois et 24 jours)
Monarque Victoria
Prédécesseur John Russell
Successeur George Hamilton-Gordon
Secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies

(4 ans, 3 mois et 20 jours)
Premier ministre Robert Peel
Prédécesseur John Russell
Successeur William Ewart Gladstone

(1 an, 2 mois et 2 jours)
Premier ministre Charles Grey
Prédécesseur Frederick John Robinson
Successeur Thomas Spring Rice
Secrétaire en chef pour l'Irlande

(2 ans et 4 mois)
Premier ministre Charles Grey
Prédécesseur Henry Hardinge
Successeur John Cam Hobhouse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Londres (Grande-Bretagne)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Lancashire (Royaume-Uni)
Sépulture Église Ste-Marie (Knowsley)
Nationalité Britannique
Parti politique Parti conservateur
Père Edward Smith-Stanley
Mère Charlotte Margaret Hornby
Fratrie Henry Stanley
Conjoint Emma Bootle-Wilbraham
Enfants Edward Stanley
Emma Smith-Stanley
Frederick Stanley
Diplômé de Christ Church

Signature de Edward Smith-Stanley

Edward Smith-Stanley (14e comte de Derby)
Premiers ministres du Royaume-Uni

Edward George Geoffrey Smith-Stanley, 14e comte de Derby, né le à Knowsley dans le comté anglais du Lancashire et mort le dans cette même commune, est un homme d'État britannique[1], trois fois Premier ministre du Royaume-Uni et, à ce jour, le chef du Parti conservateur qui a connu la plus grande longévité. Il est connu avant 1834 sous le nom d'Edward Stanley et de 1834 à 1851 sous le nom de Lord Stanley. Il est l'un des quatre Premiers ministres britanniques à avoir exercé trois mandats distincts ou plus[2]. Cependant, ses ministères ont duré chacun moins de deux ans pour un total de trois ans et 280 jours passés au 10 Downing Street.

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Stanley est le fils d'Edward Smith-Stanley (13e comte de Derby) et de son épouse Charlotte Margaret Hornby, fille du révérend Geoffrey Hornby. Les Stanley sont une famille de propriétaires terriens établie de longue date et très riche[3], dont la résidence principale est Knowsley Hall dans le Lancashire. Stanley fait ses études au Collège d'Eton et à Christ Church, Oxford.

Début de carrière politique, 1822-1852[modifier | modifier le code]

En 1822, Edward Stanley, comme il est appelé alors, est élu au Parlement dans le bourg pourri de Stockbridge en tant que whig, le parti traditionnel de sa famille[4]. En 1824, cependant, il s'est aliéné certains de ses collègues whigs en votant contre la requête de Joseph Hume pour une enquête sur l'église protestante établie d'Irlande[5]. Il perd son siège en 1826. Lorsque les whigs reviennent au pouvoir en 1830, Stanley devient secrétaire en chef pour l'Irlande dans le gouvernement de Lord Grey et entre au cabinet en 1831. En tant que secrétaire en chef, Stanley prend une série de mesures coercitives qui l'ont souvent mis en conflit avec le Lord lieutenant d'Irlande, Lord Anglesey[6]. En , Stanley écrit une lettre, la lettre Stanley, au duc de Leinster, établissant le système d'éducation nationale en Irlande. Cette lettre reste aujourd'hui la base juridique de la forme prédominante d'enseignement primaire en Irlande. En 1833, Stanley est promu secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies, supervisant le passage de la loi sur l'abolition de l'esclavage[7].

En tant que whig conservateur, Stanley rompt avec le ministère à propos de la réforme de l'Église d'Irlande en 1834 et démissionne du gouvernement. Il forme ensuite un groupe appelé Derby Dilly et tente de tracer un chemin intermédiaire entre ce que lui et ses partisans considéraient comme le radicalisme de plus en plus exacerbé de Lord John Russell et le conservatisme des tories. Le virage au centre du chef conservateur Robert Peel avec le « manifeste de Tamworth » de 1834, publié trois jours avant le discours de "Knowsley Creed" de Stanley, ôte au programme des stanleyites une grande partie de son originalité[8].

Le terme Derby Dilly est inventé par le leader nationaliste irlandais Daniel O'Connell. Outre Stanley, les autres principaux membres des Dilly sont James Graham, Lord Ripon et Charles Gordon-Lennox, qui démissionnent chacun respectivement de leurs fonctions de Premier lord de l'amirauté, Lord du sceau privé et ministre des Postes. Ces quatre ministres viennent d'horizons politiques différents : Stanley et Graham sont des whigs de longue date, Ripon est un ancien Premier ministre conservateur canningite tandis que Richmond est un tory ultra-conservateur qui a incongrument fait partie du cabinet Grey.

Bien qu'ils n'aient pas participé au bref ministère de Peel en 1835, les Dilly fusionnent peu à peu au cours des années qui suivent avec le Parti conservateur. C'est le cas de Stanley qui rejoint les conservateurs et est nommé de nouveau secrétaire à la Guerre et aux Colonies au sein du second cabinet Peel en 1841[9]. En 1844, il est appelé à la Chambre des lords en tant que Lord Stanley de Bickerstaffe (Bickerstaffe) dans la baronnie de Stanley de son père par bref d'accélération [10],[11]. Il rompt à nouveau avec le Premier ministre en 1845, cette fois à cause de l'abrogation des Corn Laws, et parvient à emmener avec lui la majorité du Parti conservateur (dont, entre autres, le jeune Benjamin Disraeli). Il dirige ensuite la faction protectionniste du Parti conservateur. À la Chambre des lords, le , il accuse le clergé catholique irlandais d'utiliser le confessionnal pour encourager l'anarchie et le crime[12]. Cela est contesté dans une série de lettres de l'évêque coadjuteur de Derry, Edward Maginn. En 1851, il succède à son père en tant que comte de Derby.

Le système des partis est en pleine mutation lorsque les conservateurs quittent leurs fonctions en 1846, les questions en suspens étant la question de l'Irlande et de la franchise non résolue. Les protectionnistes ont un noyau de dirigeants, dont Disraeli est un chef de file. Mais dans l'opposition, le parti est toujours divisé, même si Disraeli est déterminé à combler les failles.

Premier ministre, 1852–1869[modifier | modifier le code]

Premier mandat de Premier ministre[modifier | modifier le code]

Statue à la place du Parlement de Londres

Derby forme un gouvernement minoritaire en février 1852, après l'effondrement du gouvernement whig de John Russell. Dans ce nouveau ministère, Benjamin Disraeli est nommé chancelier de l'Échiquier. De nombreux ministres conservateurs de haut rang ayant suivi Peel, Derby est contraint de renouveler profondément son équipe dirigeante, dont trois membres seulement ont déjà servis en qualité de conseillers privés. Lorsque le vieux duc de Wellington, alors très sourd, entend à haute voix la liste des ministres inexpérimentés du cabinet à la Chambre des lords, il s'écrie « Qui ? Qui ? », ce qui vaut au gouvernement d'être surnommé le ministère Who? Who?[13].

Traditionnellement, les ministères de Derby sont, avec le recul, considérés comme dominés par Disraeli. Cependant, des recherches récentes suggèrent que cela n'a pas toujours été le cas, en particulier dans la conduite du gouvernement en matière de politique étrangère. Dans ce domaine, Derby et ses secrétaires aux Affaires étrangères, Lord Malmesbury et plus tard son fils Lord Stanley, mènent une action qui vise à renforcer le pouvoir grâce à la solidité financière, en cherchant à éviter les guerres à tout prix, en coopérant avec d'autres pouvoirs et en faisant fond sur le Concert européen pour résoudre les problèmes diplomatiques. Cela contraste fortement avec la politique ultérieure de Disraeli, basée sur la force et le prestige militaire, et Derby peut de ce point de vue être considéré comme un précurseur du « splendide isolement ».

Aux élections générales de juin 1852, le Parti conservateur dirigé par Derby et Disraeli ne remporte que 330 sièges à la Chambre des communes, soit 42,9 % du total. Bien que les whigs aient en fait remporté moins de sièges que leurs adversaires — 292 sièges en tout —, plusieurs petits groupes au Parlement se déclarent prêts à se ranger, au moins ponctuellement, du côté des whigs, parmi lesquels les 38 députés conservateurs de la faction peelite, qui ont déjà fait bloc avec les whigs pour abroger les Corn Laws en , les 113 membres libre-échangistes désireux d'éliminer tous les tarifs sur les biens de consommation et enfin les 63 parlementaires irlandais partisans de l'indépendance de l'Irlande et des droits des paysans irlandais[14]. Immédiatement après les élections de , aucun de ces petits groupes n'est toutefois disposé à former un gouvernement avec les whigs et Derby se maintient au pouvoir à la tête d'un gouvernement minoritaire. Il fait alors appel à Disraeli au poste de chancelier de l'Échiquier[15].

Du fait de sa situation fragile au Parlement, le gouvernement de Derby a du mal à gouverner. La principale préoccupation du cabinet est d'éviter tout problème qui pourrait faire en sorte que l'une des petites composantes du gouvernement se s'allie aux whigs et ne provoque un vote qui précipiterait sa chute. Lorsque Disraeli soumet son premier budget à la Chambre des communes en , son plan est immédiatement impopulaire auprès des peelites, des partisans du libre-échange et des députés irlandais qui votent une motion de défiance. En conséquence, le gouvernement minoritaire de Derby est renversé au profit d'une coalition peelite-whig sous Lord Aberdeen. Lorsque l'administration Aberdeen chute à son tour en 1855, la reine Victoria demande à Derby de former un gouvernement [16]. À la grande consternation de certaines sections de son parti, dont Disraeli, Derby décline cette offre, pensant qu'il serait en mesure de former un gouvernement plus fort après l'échec d'une administration de courte durée dirigée par l'un de ses rivaux du Parti conservateur, tels que Russell ou Lord Palmerston[17],[18].

Deuxième mandat de Premier ministre[modifier | modifier le code]

Derby en 1861.

En 1858, Derby forme un autre gouvernement minoritaire après la démission de Lord Palmerston à la suite d'une défaite parlementaire sur une motion de l'opposition qui, dans le contexte d'un complot raté pour assassiner Napoléon III, pointe du doigt le fait que « le ministère avait admis avoir abrité des assassins »[19]. Disraeli retourne à l'Échiquier et devient également leader de la Chambre des communes. L'une des réussites les plus notables de cette administration est la disparition de la Compagnie britannique des Indes orientales à la suite de la Révolte des cipayes, qui place pour la première fois l'Inde sous contrôle britannique direct. Une fois de plus, le gouvernement ne dure pas et démissionne au bout d'une an, après avoir perdu de peu un vote de défiance porté par le duc de Devonshire au nom de diverses factions whig et radicales qui s'unissent pour former le Parti libéral[20]. En , Derby est nommé chevalier de l'ordre de la Jarretière.

De retour dans l'opposition, Derby poursuit une stratégie visant à attirer le Premier ministre, Lord Palmerston, loin de ses collègues les plus radicaux, Lord Russell en particulier[21]. Cette tactique est contrecarrée par le déclin de l'influence de Russell et par le budget de 1861 du chancelier de l'Échiquier Gladstone qui unit le cabinet et accroît les divisions entre les conservateurs[22]. Palmerston reste Premier ministre jusqu'à sa mort en 1865, date à laquelle il est remplacé par le frêle Russell[23].

Troisième mandat de Premier ministre[modifier | modifier le code]

Derby revient au pouvoir pour la troisième et dernière fois en 1866, après l'effondrement du second gouvernement de Lord Russell après une vaine tentative de réforme électorale[24]. Une fois de plus, Disraeli fait office de figure de proue. Cette administration est particulièrement marquée par l'adoption du Reform Act de 1867, qui élargit considérablement le suffrage mais provoque la démission de trois ministres, dont le secrétaire à l'Inde et futur triple Premier ministre, Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil[25]. Au début de 1868, Derby se retire de la vie politique pour raisons de santé ; Disraeli lui succède[26]. En 1869, il est nommé chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges en reconnaissance de ses services en tant que secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies.

Bien que grand orateur, Derby est fréquemment critiqué pour son leadership langoureux. Il peut toutefois se targuer de nombreux succès importants, à la fois en tant que ministre et Premier ministre, et est parfois considéré comme le père de l'actuel Parti conservateur. Son mandat de 22 ans en tant que chef de parti est toujours le plus long dans l'histoire du Parti conservateur et de l'histoire de tout autre parti politique dans l'histoire britannique. Seul Clement Attlee, chef du Parti travailliste pendant 20 ans, s'est approché de ce record[27].

Famille[modifier | modifier le code]

Emma Smith-Stanley

Stanley épouse Emma Bootle-Wilbraham, la deuxième fille d'Edward Bootle-Wilbraham, le . Ils ont trois enfants :

Les ancêtres de Stanley étaient dirigeants de l'île de Man à partir de 1405 et plus tard Lords of Man. Thomas Stanley, 1er comte de Derby, a changé de camp lors de la bataille de Bosworth et a placé la couronne du roi déchu Richard III sur la tête d'Henry Tudor.

Héritage[modifier | modifier le code]

Le système des écoles nationales en Irlande, la forme prédominante d'enseignement primaire, reste basé sur le système multiconfessionnel mis en place par Stanley dans la lettre Stanley adressée à Leinster[28]. La lettre avait tenté de résoudre le problème apparemment insoluble des différentes religions chrétiennes vivant ensemble en Irlande.

L'ancien site de Fort-Langley en Colombie-Britannique, a été rebaptisé Derby par les Royal Engineers en 1858, apparemment en l'honneur du comte, qui était alors Premier ministre britannique. Stanley (parfois appelé « Port Stanley »), capitale des îles Malouines, porte son nom, tout comme Port Stanley en Ontario, au Canada, ainsi que la région de Stanley à Hong Kong. Stanley est Premier ministre lorsque la reine Victoria a inauguré le Wellington College, dans le Berkshire, en hommage au duc de Wellington, où la pension Stanley porte son nom. Le comté de Stanley dans le Queensland, en Australie, est aussi baptisé en son hommage.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lord Derby, p. 415-417 », sur Dictionnaire de la conversation et de la lecture, t. VII, chez Firmin Didot Frères et Fils, à Paris, 1873
  2. Les trois autres étant William Ewart Gladstone, Lord Salisbury et Stanley Baldwin.
  3. Réputé richissime, Lord Derby fut aussi, dit-on, un ami intime de la Païva (cf. Femmes d'exception et femmes d'influence, par Catherine Authier, chez Armand Colin, 2015 et Histoire du Second Empire, par Gérard Unger, chez Perrin, 2018).
  4. Angus Hawkins, The Forgotten Prime Minister – The 14th Earl of Derby Volume I Ascent: 1799–1851, New York, 1st, (ISBN 9780199204403), p. 29
  5. Hawkins Vol I p32–3
  6. Hawkins Vol I p75–125
  7. Hawkins Vol I p125–134
  8. Hawkins Vol I p157–60
  9. Hawkins Vol I p224–5
  10. Hawkins Vol I p290
  11. George Saintsbury, The Earl of Derby, New York, Harper and Brothers, (lire en ligne), p. 51
  12. Refutation of Lord Stanley's Calumnies against the Catholic Clergy of Ireland, reprint, Dublin, 1850
  13. Bloy, « Biography-Edward George Geoffrey Smith Stanley, 14th Earl of Derby (1799–1869) » [archive du ], A Web of English History, (consulté le )
  14. C. H. Stuart, "The Formation of the Coalition Cabinet of 1852." Transactions of the Royal Historical Society (Fifth Series) 4 (1954): 45–68.
  15. J. T. Ward, "Derby and Disraeli." in Donald Southgate, ed., The Conservative Leadership 1832–1932 (1974) pp 58–100.
  16. Hawkins Vol II p106
  17. Hawkins Vol II p106–11
  18. Dick Leonard, "George Gordon, 4th Earl of Aberdeen—Failure or Scapegoat?." in Leonard, Nineteenth-Century British Premiers (2008). 232–244.
  19. Angus Hawkins, The Forgotten Prime Minister – the 14th Earl of Derby – Volume II Achievement: 1851–1869, New York, 1st, (ISBN 9780199204403), p. 156
  20. Hawkins Vol II pp 223–7
  21. Hawkins Vol II pp 252–3
  22. Hawkins Vol II pp 259–60
  23. Hawkins Vol II p 298
  24. Hawkins Vol II pp 306–7
  25. Hawkins Vol II p 341
  26. Hawkins Vol II pp 364–6
  27. Stuart, C. H. "The Formation of the Coalition Cabinet of 1852." Transactions of the Royal Historical Society (Fifth Series) 4 (1954): 45–68.
  28. Irish Educational Documents, vol. 1, Áine Hyland, Kenneth Milne, Church of Ireland College of Education, pp.98-103

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hawkins, Angus. "Lord Derby et Victorian Conservatism: a Reappraisal." L'histoire parlementaire 6.2 (1987): 280-301.
  • Angus Hawkins, The Forgotten Prime Minister – The 14th Earl of Derby Volume I Ascent: 1799–1851, New York, Oxford University Press, (ISBN 9780199204403)
  • Hawkins, Angus. Le Premier ministre oublié: le 14e comte de Derby: Volume II: Achievement, 1851–1869 (Vol.2. Oxford University Press, 2007).
  • Hicks, Geoffrey. Paix, guerre et partis politiques: les conservateurs et l'Europe, 1846-1859 (Manchester UP, 2007).
  • Jones, Wilbur. Lord Derby et Victorian Conservatism (1956).
  • Leonard, Dick. «Edward Stanley, 14e comte de Derby -« Le chef brillant, irrégulièrement génial ».» in Leonard, Nineteenth-Century British Premiers (2008), p. 217-231.
  • Stewart, Robert. The Politics of Protection: Lord Derby and the Protectionist Party, 1841–1852 (Cambridge UP, 1971).
  • Ward, JT "Derby and Disraeli" dans Donald Southgate, éd. The Conservative Leadership 1832–1932 (1974) en ligne

Liens externes[modifier | modifier le code]