Earth, Wind and Fire — Wikipédia

Earth, Wind and Fire
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Le groupe en 1982.
Informations générales
Autre nom
  • EW&F
  • EWAF
  • EWF
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Rhythm and blues, funk, soul, jazz, disco, pop, dance, rock
Années actives 1969-1984, depuis 1987
Labels
Site officiel earthwindandfire.com
Composition du groupe
Membres Verdine White
Philip Bailey
Ralph Johnson
Gary Bias (en)
Reggie Young
B. David Whitworth
Myron McKinley
John Paris (en)
Bobby Burns, Jr.
Philip Bailey, Jr.
Morris O' Connor
Philip Doron Bailey
Serg Dimitrijevic
Anciens membres Maurice White
Michael Beal
Leslie Drayton
Wade Flemons
Yackov Ben Israel
Sherry Scott
Alexander Thomas
Chester Washington
Don Whitehead
Helena Davis
Roland Bautista (en)
Jessica Cleaves (en)
Larry Dunn
Ronnie Laws
Johnny Graham
Al McKay
Andrew Woolfolk
Fred White
Rahmlee Michael Davis
Michael Harris
Don Myrick
Louis Satterfield
Elmer Brown
Beloyd Taylor †
Sonny Emory (en)
Raymond Lee Brown
Sheldon Reynolds
Dick Smith
Vance Taylor
Mike McKnight
Fred Ravel (en)
Morris Pleasure (en)
David Romero
Carl Carwell
Robert Brookins (en)
Gordon Campbel
Bobby Gonzales
Daniel de los Reyes (en)
Kimberly Brewer
John Johnson
Krystal Bailey
Kim Johnson
Greg "G-Mo" Moore
Vadim Zilberstein
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Logo d’Earth, Wind and Fire.

Earth, Wind and Fire est un groupe de jazz-funk américain originaire de Chicago dans l'Illinois. Le groupe est formé en 1969 à l'initiative de Maurice White. Il est notamment connu pour les tubes Fantasy (1977), September (1978), Boogie Wonderland (1979) ou Let's Groove (1981).

Sa plus notable particularité est sa capacité à innover en introduisant et en mélangeant de façon savante et inédite des éléments issus des traditions musicales africaines, brésiliennes, cubaines et caribéennes à son funk caractérisé par une section de cuivre de grande qualité (les Phenix Horns) et des arrangements empruntés aussi bien au jazz qu'à la musique symphonique.

La musique d'Earth, Wind and Fire est d'ailleurs parfois qualifiée de « funk symphonique ». Le groupe se démarque également par la complémentarité de ses deux chanteurs Maurice White (baryton) et Philip Bailey (capable de chanter en falsetto et dont les remarquables capacités vocales couvrent plusieurs octaves)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Maurice White, batteur de Ramsey Lewis Trio, rejoint à la fin des années 1960 deux de ses amis à Chicago pour créer leur propre groupe, « The Salty Pepper », renommé ensuite Earth, Wind and Fire[2]. Le nom de Earth, Wind and Fire (en français : « Terre, vent et feu ») est une association des éléments de l'astrologie, l'élément originel air (« air ») ayant été remplacé par wind (« vent »). Le groupe participe à la bande originale du film Sweet Sweetback's Baadasssss Song en 1971. L'idée de White, selon lui, est de former un groupe pour les jeunes de sa génération à l'aspect spirituel et émotionnel[3] mais il engage des musiciens qui ne correspondent pas à ce concept[3]. Aussi, Bob Cavallo, son premier manager l'incite à changer tous les membres par de nouveaux, plus jeunes[3]. C'est ainsi qu'arrivent au fur et à mesure des musiciens dont la plupart viennent de Chicago comme le leader : Verdine White le bassiste, Philip Bailey le percussionniste et chanteur à la voix de fausset, Ralph Johnson le batteur et chanteur, Larry Dunn le claviériste, Andrew Wolfock le saxophoniste, Al McKay, Johnny Graham (en) les guitaristes, tandis que Maurice White avant d'être l'un des chanteurs du groupe pour contrebalancer la voix de Philip Bailey[4] commence comme batteur. Ce vivier, nourri par différentes sources comme le jazz, le blues, le gospel ainsi que des éléments empruntés à différentes traditions musicales (africaines, brésiliennes, cubaines…) donnera une identité musicale très forte et très riche au groupe. Dès lors, Earth, Wind and Fire sera une source d'inspiration pour beaucoup de musiciens.

De l'afro-jazz funk des années 1970 aux concerts dans les stades[modifier | modifier le code]

Le groupe donnant un concert à l'US Open en 2008.

En 1974, Maurice White, selon ses propres termes, souhaite donner plus de musicalité aux chansons suivantes[3]. Pour ce faire, il choisit comme coproducteur Charles Stepney, qui va s'impliquer dans son rôle jusqu'à arranger, composer[note 1] et donner des techniques de chant[3], en plus de gérer les intérêts du groupe[4]. La mort de ce dernier quelques mois plus tard est si regrettée que Earth, Wind and Fire compose en son hommage dans l'album Spirit la chanson éponyme. L'album de 1975, That's the Way of the World, marque un tournant car le succès englobe même le public blanc[3]. En enchaînant les hits[note 2], le groupe voit de plus en plus grand ; pour ses concerts géants dans les stades, il engage le couturier Bill Whitten puis intègre de la prestidigitation derrière quelques idées de Doug Henning et David Copperfield et enfin appelle George Faison pour les chorégraphies[5].

L'apogée, le déclin et la séparation momentanée[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1970, le groupe emprunte, à la demande de sa maison de disques, une voie plus grand public en réalisant des titres disco-funk, correspondant au « format radio », très en vogue à l'époque[3]. Earth, Wind and Fire atteint son apogée avec les albums Gratitude (1975), All 'n All (1977), The Best of Earth, Wind & Fire, Vol. 1 (1978) et I Am sorti en 1979, année où il remplit le Wembley Arena cinq soirs de suite. Dès lors, les maisons de disques veulent accaparer les décisions artistiques du groupe pour qu'il continue de produire des hits[3], mais ceci précipite le déclin du groupe, puis la séparation de ses membres. Petit à petit, les éléments du groupe s'en vont[note 3], les tournées épuisent le leader Maurice White et l'année 1984 marque le premier arrêt du groupe[3].

La renaissance[modifier | modifier le code]

Le retour de Earth, Wind and Fire s'opère en 1987[4]. À partir de là, les albums sont plus espacés dans le temps. De nouveaux éléments intègrent le groupe, comme le chanteur et guitariste Sheldon Reynolds, les tournées continuent mais sans la participation de Maurice White, atteint de la maladie de Parkinson, qui pourtant apporte sa contribution aussi bien compositrice que vocale à chaque nouvel album.

Récemment, Wyclef Jean ou encore Eric Benet participent aux derniers opus.

Le , Maurice White meurt.

Philip Bailey, Verdine White et Ralph Johnson, membres d'origine, se produisent toujours. Ils donnent un concert à l'Olympia en France le et encore récemment le au Palais des Congrès à Paris.

Une formation parallèle : The Earth, Wind and Fire Experience[modifier | modifier le code]

Earth, Wind and Fire Experience Feat. Al McKay Allstars en concert lors du festival du Bout du Monde le à Crozon dans le Finistère.

Al McKay, guitariste du groupe de 1973 à 1981, crée avec le trompettiste Michael Harris, lui aussi ancien membre du groupe, une formation : Earth, Wind and Fire Experience featuring Al McKay All Stars, qui reprend le répertoire de Earth, Wind & Fire. Cette formation surfe sur le nom du groupe et entretient le flou envers ceux qui pensent assister à des concerts du vrai groupe Earth, Wind & Fire.

Le vrai groupe Earth, Wind & Fire a rappelé entre autres le sur son compte Facebook qu'il n'avait rien à voir avec cette formation : « Une fois de plus, Earth, Wind & Fire ne se produira PAS en Allemagne. Le groupe qui se produira est Earth, Wind and Fire Experience. Pour ceux qui se posent la question, nous ne serons PAS là, c'est un tout autre groupe qui interprétera nos chansons »[6].

Al McKay fut aussi le guitariste de Ike et Tina Turner, des Temptations et de Sammy Davis Jr.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Le générique de Ciné Dimanche, utilisé de à sur TF1, est l'intro du titre In the stone.
  • Le groupe est cité dans la série télévisée Chuck avec le morceau September. De plus, Big Mike dit être un ancien membre du groupe avant son succès sous le nom de pluie (rain en anglais). Le groupe s'appelait alors Earth, Wind, Fire and Rain.
  • Dans le film La Nuit au musée, le morceau September est interprété à la fin dans l'enceinte du museum d'histoire naturelle et, dans le deuxième volet, c'est le morceau Let's Groove qui y est interprété à la fin.
  • Dans le film Intouchables, le personnage de Driss, alias Omar Sy, danse sur la chanson Boogie Wonderland. September passe en musique de fond pendant le générique.
  • Dans le film Drumline (2002), la fanfare de l'université d'Atlanta A & T interprète une version instrumentale et différente, quoique rythmée et très bien soutenue, de la chanson In the Stone, retrouvée sur l'album I Am.
  • Dans le dessin animé Kuzco 2, Kronk et Birdwell dansent sur Let's Groove.
  • Dans la série The Mentalist, September est la chanson concluant la série.
  • Dans le film Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1978)
  • Dans l'anime Pop Team Epic (2018), la chanson Let's Groove est parodiée durant l'épisode 4.

Membres[modifier | modifier le code]

Membres actuels[modifier | modifier le code]

  • Verdine White - basse, voix (1970–1984, depuis 1987)
  • Philip Bailey - voix, percussion, conga (1972–1984, depuis1987)
  • Ralph Johnson - voix, percussion, batterie (1972-1984, depuis1987)
  • B. David Whitworth - voix, percussion (depuis 1996)
  • Myron McKinley - clavier, chef d'orchestre du groupe (depuis 2001)
  • John Paris - batterie, voix (depuis 2001)
  • Morris O'Connor - guitare principale, voix (depuis 2008)
  • Serg Dimitrijevic - guitare rythmique, voix (depuis 2012)

Anciens membres[modifier | modifier le code]

  • Maurice White - voix, percussion, batterie, créateur et leader du groupe (1970-1984; 1987-2016)
  • Michael Beal - guitare, harmonica (1970-1972)
  • Leslie Drayton - trompette (1970-1972)
  • Wade Flemons - clavier, voix (1970-1972; mort en 1993)
  • Yackov Ben Israel (aka Phillard Williams) - percussion, conga (1970-1972)
  • Sherry Scott - voix (1970-1972)
  • Alexander Thomas - trombone (1970-1972)
  • Chester Washington - saxophone ténor (1970-1972)
  • Don Whitehead - clavier, voix (1970-1972)
  • Helena Davis - voix (1972)
  • Roland Bautista - guitare principale, guitare rythmique, voix (1972-1973, 1981-1984; mort en 2012)
  • Jessica Cleaves - voix (1972-1973; morte en 2014)
  • Larry Dunn - clavier, synthétiseur, chef d'orchestre du groupe (1972-1984)
  • Ronnie Laws - flûte, saxophone soprano & ténor (1972-1973)
  • Johnny Graham - guitare principale, guitare rythmique, trompette, percussion (1973-1983)
  • Al McKay - guitare principale, guitare rythmique, sitar, percussion, voix (1973-1981)
  • Andrew Woolfolk - flûte, saxophone, percussion (1973-1984; 1987-1993)
  • Fred White - batterie, percussion (1974-1984, mort en 2023)
  • Beloyd Taylor - percussion, voix (1981-1982; mort en 2014)
  • Sonny Emory - batterie, voix (1987-1999)
  • Sheldon Reynolds - guitare principale, guitare rythmique, voix (1987-2002)
  • Dick Smith - guitare principale, guitare rythmique, voix (1987-1991)
  • Vance Taylor - clavier, chef d'orchestre du groupe (1987-1993)
  • Mike McKnight - clavier, technicien (1987-1999)
  • Fred Ravel - clavier, chef d'orchestre du groupe (1993-1994)
  • Morris Pleasure - clavier, basse, chef d'orchestre du groupe (1993-2001)
  • David Romero - percussion (1993-1999)
  • Carl Carwell - voix (1994-1997)
  • Robert Brookins - clavier, chef d'orchestre du groupe (1998-2004; mort en 2009)
  • Gordon Campbell - batterie (1999-2001)
  • Bobby Gonzales - guitare principale, guitare rythmique, voix (2001-2002)
  • Daniel de los Reyes - percussion (2001-2004)
  • Kimberly Brewer - voix (2002-2004)
  • John Johnson - guitare principale, guitare rythmique, voix (2002-2004)
  • Krystal Bailey - voix (2004)
  • Kim Johnson - voix (2004-2009)
  • Greg "G-Mo" Moore - guitare rythmique, voix (2002-2012)
  • Vadim Zilberstein - guitare principale, voix (2004-2008)

Phenix Horns[modifier | modifier le code]

Phenix Horns fût la section cuivre d'Earth, Wind and Fire entre 1975 et 1983, qui collabora notamment avec Phil Collins et Genesis. Elle était composée de Don Myrick, Louis Satterfield, Rahmlee Michael Davis et Michael Harris. Elmer Brown n'a fait qu'un passage éclair puisqu'il n'est resté que quelques semaines dans le groupe. Les Phenix Horns se sont définitivement séparés en 1993 à la suite du décès de leur leader, Don Myrick, tué par la police.

Earth, Wind & Fire Horns est la section cuivre d'Earth, Wind and Fire depuis 1987. Elle est composée de Gary Bias, Reggie Young et Bobby Burns Jr., Raymond Lee Brown ayant quitté le groupe en 2004. Ils ont notamment travaillé en parallèle avec Kelly Clarkson et Queen Latifah.

Membres actuels[modifier | modifier le code]

  • Gary Bias - saxophone (1987–aujourd'hui)
  • Reggie Young - trombone (1987–aujourd'hui)
  • Bobby Burns. Jr. - trompette (2004–aujourd'hui)

Anciens membres[modifier | modifier le code]

  • Rahmlee Michael Davis - trompette (1975-1983)
  • Michael Harris - trompette (1975-1983)
  • Don Myrick - saxophone (1975-1983; mort en 1993)
  • Louis Satterfield - trombone (1975-1983; mort en 2004)
  • Raymond Lee Brown - trompettet (1987-2004)
  • Elmer Brown - trompette (1979)

Chronologie des différentes formations d'Earth, Wind and Fire depuis 1970[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

Albums studio

Albums live[modifier | modifier le code]

Compilations notables[modifier | modifier le code]

Singles[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Plusieurs titres sur les albums Open Your Eyes, That's the Way of the World, Spirit.
  2. En 1978, le groupe reçoit trois Grammy Awards et sa compilation The Best of Earth, Wind & Fire, Vol. 1 est quintuple disque de platine.
  3. Le guitariste Al McKay quitte le groupe en 1980, Philip Bailey et Verdine White se mettent à travailler en solo.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur musique.fluctuat.net.
  2. (en) « The Salty Peppers - Overview », allmusic.com (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i >Shining Stars : L'Histoire officielle de Earth, Wind & Fire (Shining Stars: The Official Story Of Earth, Wind & Fire), de Stephanie Bennett (prod.) et de Kathryn Arnold (réal.), Eagle Rock Entertainment, 2001, DVD, documentaire (EAN 5-034504-919570)
  4. a b et c Steve Huey, Earth, Wind & Fire Biography, allmusic.com
  5. Charlie Melvin, Back in Boogie Wonderland, The Birmingham, March 22, 2004
  6. « Once again Earth, Wind & Fire is NOT... - Earth, Wind & Fire | Facebook », sur www.facebook.com (consulté le ) : « Once again Earth, Wind & Fire is NOT performing in Germany. The band performing is the Earth, Wind and Fire Experience. For those of you asking, we will NOT be there, it is an entirely different band performing our songs »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]