Duché de Clèves — Wikipédia

Comté, puis duché de Clèves
(de) Herzogtum Kleve

XIe siècle – 1795

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation du comté de Clèves en 1350
Informations générales
Statut Duché du Saint-Empire romain germanique
Capitale Clèves
Langue(s) allemand
Religion catholicisme
Histoire et événements
XIe siècle Création du comté
1417 Érection en duché
1625 Intégration à la principauté de Brandebourg-Prusse
1805 Traité de Presbourg : intégration au Grand-duché de Berg
1815 Congrès de Vienne : la Prusse récupère ses anciens territoires
Comtes
(1er) XIe siècle Thierry Ier
(Der) 1394-1417 Adolphe II
Ducs
(1er) 1417-1448 Adolphe Ier
(Der) 1609-1625 Anne de Hohenzollern
Grands-ducs de Berg et de Clèves
1806-1808 Joachim Murat
1808-1809 Napoléon Ier
1809-1815 Napoléon Louis Bonaparte

Entités précédentes :

Le duché de Clèves (en vert) dans le cercle du Bas-Rhin-Westphalie.

Le comté de Clèves, devenu au XVe siècle duché de Clèves (Herzogtum Kleve en allemand) est un ancien duché du Saint-Empire romain germanique. Il était membre du Cercle du Bas-Rhin-Westphalie.

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Il est bordé au nord par le comté de Zutphen, à l'est par le comté de La Marck et les territoires de Cologne et de Munster, au sud et à l'ouest par le duché de Gueldre.

Il était subdivisé en trois districts :

Histoire[modifier | modifier le code]

La première maison des comtes de Clèves s'étant éteinte en 1368, le comté échut aux comtes de la Marck. En 1381 Engelbert de Clèves fonde la Compagnie des Fous de Clèves qui aurait été la source d'inspiration pour la création de la Compagnie de la Mère folle de Dijon. Le nouveau comté de Clèves-La Mark fut érigé en duché en 1417 par l'empereur Sigismond. Plus tard (1511), il fut réuni aux duchés de Berg, de Juliers et au comté de Ravensberg. De 1538 à 1543, le duché de Gueldre en fit partie. À la mort du duc Jean-Guillaume (1609), Clèves, la Mark et Ravensberg échurent à la maison de Brandebourg, et le reste à la maison de Neubourg (Wittelsbach).

Les Provinces-Unies occupèrent cependant une partie appréciable du territoire du Duché de Clèves jusqu'au début de la Guerre de Hollande en 1672.

En 1701, l'électeur de Brandebourg devint roi en Prusse. La Prusse céda à la France la partie sur la rive gauche du Rhin en 1795, puis en 1805 la partie sur la rive droite.

Le , le duché de Clèves était officiellement remis au général Beaumont, aide de camp de Murat, nommé par Napoléon la veille, par un conseiller de Frédéric Guillaume III, von Rappart, à Wesel, Réf[1]. Murat fait alors afficher l'acte impérial du qui le créait duc de Clèves et de Berg. Il fit son entrée solennelle à Düsseldorf le [1].

Elle retournèrent à la Prusse en 1814. Avant l'instauration de politiques linguistiques visant à l'unification culturelle de l'Allemagne par la Prusse aux XVIIIe et XIXe siècles, les habitants du Duché de Clèves parlaient un dialecte bas francique près du Néerlandais, parfois appelé le Clèvois (Kleverlandish). Cette proximité culturelle était sans doute renforcée par l'occupation néerlandaise d'une partie du territoire clévois pendant une bonne partie du XVIIe siècle.

Voir aussi : Liste des comtes et ducs de Clèves

Armoiries[modifier | modifier le code]

Les armes des comtes de Clèves

Les comtes de Clèves portaient : « de gueules, à l'écusson d'argent, aux rais d'escarboucle d'or, brochantes sur le tout ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Tulard, Murat, Paris, Le Grand livre du mois, (ISBN 978-2-7028-3524-1, OCLC 468408690).

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]