Dominique Bailly — Wikipédia

Dominique Bailly
Illustration.
Fonctions
Maire d'Orchies

(12 ans, 8 mois et 15 jours)
Réélection 9 mars 2008
23 mars 2014
Prédécesseur Jean Deregnaucourt
Successeur Ludovic Rohart
Sénateur français

(6 ans)
Élection 25 septembre 2011
Circonscription Nord
Groupe politique SOC
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais

(13 ans, 7 mois et 10 jours)
Élection 15 mars 1998
Réélection 28 mars 2004
Circonscription Nord
Président Michel Delebarre
Daniel Percheron
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Lens (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (jusqu'en 2018)
LREM (depuis 2018)
Profession Fonctionnaire des impôts

Dominique Bailly
Maires d'Orchies

Dominique Bailly, né le à Lens (Pas-de-Calais), est un homme politique et lobbyiste français.

Membre du Parti socialiste, il est maire d'Orchies de 2005 à 2018, sénateur de 2011 à 2017 et questeur du Sénat de 2014 à 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Dominique Bailly est fonctionnaire du ministère des Finances. Après un engagement syndical, il rejoint le Parti socialiste en 1986, dont il fonde une section à Avelin.

Il est choisi pour représenter le Parti socialiste aux élections législatives de 1993 dans la sixième circonscription du Nord, où il échoue à être élu face à Thierry Lazaro (RPR).

À nouveau candidat aux élections législatives de 1997, il est battu au deuxième tour [1].

Il obtient son premier mandat en 1998 en entrant au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Réélu en 2004, il prend la tête du groupe socialiste.

Élu local et sénateur[modifier | modifier le code]

En 2001, il devient adjoint au maire d'Orchies et président de la communauté de communes d'Orchies-Beuvry-la-Forêt.

Lors des élections législatives de 2002, il atteint le second tour, mais y est éliminé, toujours face à Thierry Lazaro (UMP)[2].

Il devient maire d'Orchies en novembre 2005 et demeure président de la communauté de communes d'Orchies-Beuvry-la-Forêt, rebaptisée « Cœur de Pévèle ».

Candidat aux élections législatives de 2007, il perd au second tour pour la quatrième fois face à Thierry Lazaro[3].

En 2008, il est réélu maire d'Orchies. La liste qu'il conduit obtient 58,66 % des suffrages exprimés.

Il conserve la présidence du groupe socialiste, citoyen et radical au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais à la suite des élections de 2010.

Le 25 septembre 2011, il est élu sénateur. Il fait ainsi son entrée au Sénat au moment où celui-ci bascule à gauche pour la première fois sous la Ve République.

Son mandat de président de la communauté de communes Cœur de Pévèle prend fin avec la création de la communauté de communes Pévèle-Carembault le . Il conserve néanmoins un mandat de conseiller communautaire et siège au bureau de cette assemblée[4].

En mars 2014, Dominique Bailly est réélu maire d'Orchies après que sa liste (à laquelle il rallie son opposant de l'UMP, Christophe Braem[5],[6]) a obtenu, dès le premier tour, 52,80 % des suffrages exprimés à l'élection municipale[7].

Il est élu questeur du Sénat à la suite des élections sénatoriales du 28 septembre 2014[8].

Candidat en 3e position sur la liste conduite par Pierre de Saintignon (PS) aux élections régionales de 2015[9], il n'obtient pas de siège, la liste s'étant retirée à l'issue du premier tour pour faire barrage au Front national[10].

Dominique Bailly perd son siège de sénateur lors des élections sénatoriales de 2017[11].

Pressenti pour être candidat à Lille lors des élections municipales de 2020[12], il démissionne de son mandat de maire d'Orchies et du conseil municipal le 15 juillet 2018[13].

En 2019, il mène, avec Gilles Pargneaux, une campagne de lobbying pour la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage contre la proposition de loi de Brune Poirson sur le recyclage des bouteilles en plastiques[14]. Il est congédié de la direction de la campagne de Violette Spillebout (LREM) à la mairie de Lille à la suite des révélations sur ses activités de lobbying[15].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Dominique Bailly, qui emploie sa fille (Anne-Charlotte Brandt) comme assistante parlementaire[16], s'oppose à l'interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires[17]. Il vote néanmoins en juillet 2017 la loi rétablissant la confiance dans l'action publique, qui interdit notamment les emplois familiaux[18].

Dominique Bailly est opposé au projet de doublement de ligne à très haute tension entre Avelin et Gravelle. Il milite depuis plusieurs années aux côtés des acteurs locaux (élus et associations) en faveur d'un projet alternatif plus respectueux de la santé des habitants et de l’environnement[19],[20],[21].

Au mois de juillet 2012, à Orchies, point de départ de la troisième étape du Tour de France, il fait violemment obstacle au contrôle de l'inspection du travail et de l'Urssaf coordonné par le Procureur de la République. À la suite de cet événement, le ministre du travail de l'époque, Michel Sapin, a critiqué son attitude[22].

Dominique Bailly défend le projet de canal Seine-Nord Europe qui vise à relier par un nouveau canal à grand gabarit la Seine au réseau fluvial de l'Europe du Nord, favorisant le transport de marchandises entre le Benelux et la région parisienne[23]. Il a notamment posé une question au Premier ministre en juillet 2017[24].

Il soutient Manuel Valls à la primaire socialiste de 2017[25], puis Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle[26].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au Sénat[modifier | modifier le code]

  •  : sénateur, élu dans le Nord.
  •  : questeur du Sénat.

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Conseil municipal
  • 2001-2005 : adjoint au maire d’Orchies.
  •  : maire d’Orchies.
Communauté de communes
Conseil régional

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Résultats par circonscription des élections législatives de 1997 », Assemblée nationale,‎ (lire en ligne)
  2. « Résultats des élections législatives de 2002 », Ministère de l'intérieur,‎ (lire en ligne)
  3. « Résultats des élections législatives de 2007 », Ministère de l'intérieur,‎ (lire en ligne)
  4. « Déclaration de modification substantielle des intérêts et des activités au titre d'un mandat parlementaire », sur Haute autorité pour la transparence de la vie publique,
  5. « À Orchies, Christophe Braem (UMP), principal opposant à Dominique Bailly (PS), rejoint la liste du maire sortant », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  6. Julien Debove, « La stratégie électoraliste du sénateur maire d'Orchies, Dominique Bailly (PS) », Le Club de Mediapart,‎ (lire en ligne)
  7. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », Ministère de l'intérieur,‎ (lire en ligne)
  8. Arnaud Déthée et Johan Ben Azzouz, « Dominique Bailly, le grand argentier socialiste de la Haute Assemblée », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  9. Emmanuel Magdelaine, « Elections régionales Nord Pas-de-Calais Picardie : voici les 9 listes officiellement candidates et les 1620 candidats », France 3,‎ (lire en ligne)
  10. Florence Aubenas (envoyée spéciale à Saint-Quentin), Olivier Faye (envoyé spécial à Hénin-Beaumont), Laurie Moniez (Lille, correspondance) et Lucie Soullier, « Elections régionales : la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie échappe à Marine Le Pen », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  11. « Dominique Bailly perd son siège de sénateur », lavoixdunord.fr, 24 septembre 2017.
  12. « Dominique Bailly candidat à Lille ? », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  13. « Maire d'Orchies depuis treize ans, Dominique Bailly démissionne : "Une décision personnelle et politique" », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Olivier Pérou, « Quand deux apprentis lobbyistes de LREM jouent contre le gouvernement », sur Le Point, (consulté le )
  15. « La candidate LREM à la mairie de Lille congédie son directeur de campagne », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  16. Yann Fossurier et Hélène Tonneillier, « Ces parlementaires du Nord et du Pas-de-Calais qui travaillent en famille », France 3,‎ (lire en ligne)
  17. François Vignal, « Faut-il interdire les emplois familiaux au Parlement ? », Public Sénat,‎ (lire en ligne)
  18. « Scrutin n° 117 - séance du 12 juillet 2017 », sur www.senat.fr (consulté le )
  19. « Enfouissement de la ligne THT Avelin-Gavrelle : l'Etat a dit non »
  20. « Ligne à très haute tension Avelin-Gavrelle : entre MM. Lazaro et Bailly, le courant passe »
  21. « THT: les parlementaires en contact avec le ministère de l’Écologie »
  22. Patrick Daquin, « Sur le Tour de France, le sénateur Bailly perd les pédales », Le Club de Mediapart,‎ (lire en ligne)
  23. « Les élus au gouvernement : « Lancez le canal Seine-Nord ou ça va barder ! » »
  24. « Site du sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
  25. Jeanne Blanquart, « Primaire à gauche : vos élus soutiennent-ils Manuel Valls ou Benoît Hamon ? », France 3,‎ (lire en ligne)
  26. Sébastien Leroy et Laurent Decotte, « La liste des personnalités annoncées au meeting d’Emmanuel Macron à Arras s’allonge et s’élargit », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]