Dominique Anglade — Wikipédia

Dominique Anglade
Illustration.
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale du Québec

(7 ans et 22 jours)
Élection 9 novembre 2015
Réélection 1er octobre 2018
3 octobre 2022
Circonscription Saint-Henri–Sainte-Anne
Législature 41e, 42e et 43e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Marguerite Blais
Successeur Guillaume Cliche-Rivard
Cheffe de l'opposition officielle du Québec

(2 ans, 5 mois et 30 jours)
Premier ministre François Legault
Prédécesseur Pierre Arcand
Successeur Marc Tanguay
Cheffe du Parti libéral du Québec

(2 ans, 5 mois et 30 jours)
Prédécesseur Philippe Couillard
Pierre Arcand (intérim)
Successeur Marc Tanguay (intérim)
Vice-première ministre du Québec

(10 mois et 12 jours)
Premier ministre Philippe Couillard
Gouvernement Couillard
Prédécesseur Lise Thériault
Successeur Geneviève Guilbault
Ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation
Ministre responsable de la Stratégie numérique

(2 ans, 8 mois et 20 jours)
Premier ministre Philippe Couillard
Gouvernement Couillard
Prédécesseur Jacques Daoust
Successeur Pierre Fitzgibbon
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Montréal (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec (2015-2022)
Coalition avenir Québec (2012-2013)
Père Georges Anglade
Diplômée de École polytechnique de Montréal
HEC Montréal
Profession Femme d'affaires

Dominique Anglade, née le à Montréal, est une femme d'affaires et femme politique québécoise, députée de la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne à l'Assemblée nationale du Québec de 2015 à 2022.

Diplômée de l'École polytechnique de Montréal et de HEC Montréal, elle travaille chez Procter & Gamble, Nortel Networks, McKinsey & Company et exerce de 2013 à 2015 les fonctions de présidente-directrice générale de Montréal International[1]. Elle est la première femme à occuper cette fonction.

De 2012 à 2013, elle est présidente de la Coalition avenir Québec. Lors d'une élection partielle en 2015, elle est élue députée sous la bannière du Parti libéral du Québec. Elle devient alors vice-première ministre et ministre de l'Économie. Réélue en 2018, elle est élue cheffe du Parti libéral du Québec par acclamation en . Elle est réélue dans sa circonscription en , mais démissionne comme cheffe et ensuite comme députée dans les mois suivants.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Née le à Montréal, Dominique Anglade est la fille aînée du professeur, géographe et écrivain haïtien Georges Anglade, l'un des fondateurs du département de géographie de l’Université du Québec à Montréal[2]. Sa mère, Mireille Neptune, est une économiste et une féministe engagée[3].

En 1996, Dominique Anglade termine ses études de premier cycle en génie industriel de l’École polytechnique de Montréal. Durant ses années universitaires, elle devient présidente de l'Association étudiante de Polytechnique. À la suite de son baccalauréat, elle poursuit des études de deuxième cycle et obtient une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal, maîtrise où elle reçoit la Bourse Émérite Fondation Desjardins.[citation nécessaire]

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

C'est en 1996 que Dominique Anglade commence sa carrière comme ingénieure chez Procter & Gamble. En 2004, elle se voit confier la direction des affaires externes et gouvernementales pour Nortel Networks au Québec.[citation nécessaire] En 2005, elle est recrutée par la firme internationale de consultants McKinsey & Company. De 2013 à 2015, Dominique Anglade exerce la fonction de présidente-directrice générale de Montréal International.

Politique québécoise[modifier | modifier le code]

Coalition avenir Québec[modifier | modifier le code]

Dominique Anglade exerce les fonctions de présidente de la Coalition avenir Québec de à [4]. Aux élections québécoises de 2012, elle se présente dans la circonscription de Fabre qui sera remportée par le candidat du Parti libéral du Québec, Gilles Ouimet[5]. Elle quittera la politique active pour devenir présidente-directrice générale de Montréal International en .

Parti libéral du Québec[modifier | modifier le code]

En 2015, elle est candidate avec le Parti libéral du Québec dans le cadre d'une élection partielle tenue dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne. Elle est élue députée libérale le [6]. Elle justifie son choix d'avoir quitté la Coalition avenir Québec et rejoint le Parti libéral du Québec en expliquant ses différends sur « l'identité » et sur « l'immigration »[7].

Le , elle est assermentée à titre de ministre de l’Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique au sein du gouvernement de Philippe Couillard[8], devenant ainsi la première personne d'origine haïtienne à exercer une fonction ministérielle au Canada[9]. Elle est également la deuxième femme à occuper ce ministère.

Le , Dominique Anglade est nommée vice-première ministre lors d'un remaniement ministériel du cabinet Couillard tout en conservant ses responsabilités ministérielles[10]. Elle est d'ailleurs la première femme issue des communautés culturelles à occuper cette fonction.

Au cours de son mandat, elle met en place la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2017-2022 et la Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017‑2027[11].

À la suite du départ de Philippe Couillard comme chef du Parti libéral du Québec[12], la formation politique présente lors d'un Conseil général tenu le les règles et conditions de la course à la chefferie qui se terminera le [13]. Le , Dominique Anglade présente sa candidature à la course à la direction du Parti libéral du Québec de 2020 [14]. Le , elle dépose officiellement son bulletin de mise en candidature qui compte 1 360 signatures de membres du Parti libéral du Québec, provenant des 125 circonscriptions du Québec.[réf. nécessaire]

Le , elle annonce les détails de sa vision des régions du Québec, et ce, en présentant une « Charte des régions ». Elle souhaite alors mettre en œuvre un réel partenariat historique[15]. Également, Dominique Anglade annonce des mesures pour la santé mentale et des mesures pour aider les maisons d'hébergement et les refuges pour les femmes.

Le , la démission du seul autre candidat qualifié, Alexandre Cusson, lui permet d'être couronnée cheffe du Parti libéral du Québec, qu'elle est la première femme à diriger[16].

Le , elle remet sa démission comme cheffe du Parti libéral du Québec et annonce qu'elle démissionnera de son poste de députée de Saint-Henri–Sainte-Anne le [17].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Dominique Anglade est mariée et mère de trois enfants.

Lors du séisme de 2010 en Haïti, elle perd ses parents, son oncle et son cousin[18].

Le , elle rend un hommage public, au salon bleu de l'Assemblée nationale du Québec à l'occasion de l'adoption d'une motion, adoptée à l’unanimité, pour la commémoration prochaine des 10 ans de ce tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince[19].

En , dans le cadre de la campagne électorale, elle dévoile des actifs nets de 12,5 M$[20].

Livre[modifier | modifier le code]

Le 1er avril 2021, Dominique Anglade publie sa biographie, Ce Québec qui m'habite, écrite en collaboration Marie Sterlin. Ce livre raconte ses souvenirs d'enfance, sa jeunesse, ses séjours à l'extérieur du Québec, le tremblement de terre de 2010, de même que ses nombreuses expériences personnelles et professionnelles qui lui ont permis de se rendre jusqu'à la tête du Parti libéral du Québec en 2020. La préface est de Régine Chassagne du groupe Arcade Fire[21].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection générale québécoise de 2022 dans Saint-Henri–Sainte-Anne [27]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Dominique Anglade (sortante) Libéral 11 728 36,2 % 2 736
     Guillaume Cliche-Rivard Québec solidaire 8 992 27,7 % -
     Nicolas Huard-Isabelle Coalition avenir 5 751 17,7 % -
     Julie Daubois Parti québécois 2 683 8,3 % -
     Mischa White Conservateur 2 063 6,4 % -
     Jean-Pierre Duford Vert 620 1,9 % -
     Janusz Kaczorowski Bloc Montréal 530 1,6 % -
     Esther Gaudreault Démocratie directe 73 0,2 % -
Total 32 440 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 57,8 % et 357 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2018 dans Saint-Henri–Sainte-Anne [28]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Dominique Anglade (sortante) Libéral 11 837 38,1 % 4 424
     Benoit Racette Québec solidaire 7 413 23,8 % -
     Sylvie Hamel Coalition avenir 5 809 18,7 % -
     Dieudonné Ella Oyono Parti québécois 3 568 11,5 % -
     Jean-Pierre Duford Vert 1 009 3,2 % -
     Steven Scott NPD Québec 690 2,2 % -
     Caroline Orchard Conservateur 380 1,2 % -
     Félix Gagnon-Paquin Bloc pot 202 0,6 % -
     Christopher Young Changement Intégrité 103 0,3 % -
     Linda Sullivan Marxiste-léniniste 91 0,3 % -
Total 31 102 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 56,6 % et 597 bulletins ont été rejetés.

Élection partielle québécoise de 2015 dans Saint-Henri–Sainte-Anne
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Dominique Anglade Libéral 5 325 38,6 % 1 206
     Gabrielle Lemieux Parti québécois 4 119 29,9 % -
     Marie-Ève Rancourt Québec solidaire 2 856 20,7 % -
     Louis-Philippe Boulanger Coalition avenir 717 5,2 % -
     Jiab Zuo Vert 507 3,7 % -
     Luc Lefebvre Option nationale 146 1,1 % -
     Christian Hébert Conservateur 110 0,8 % -
Total 13 780 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 23,9 % et 115 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2012 dans Fabre
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Gilles Ouimet Libéral 13 305 37,5 % 3 381
     François-Gycelain Rocque Parti québécois 9 924 28 % -
     Dominique Anglade Coalition avenir 9 852 27,8 % -
     Wilfried Cordeau Québec solidaire 1 260 3,6 % -
     Jean-François Lepage Vert 547 1,5 % -
     Bruno Forget Option nationale 388 1,1 % -
     Philippe Mayrand Indépendant 207 0,6 % -
Total 35 483 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 76 % et 371 bulletins ont été rejetés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Anglade, Dominique Anglade : ce Québec qui m'habite, Montréal, Libre Expression, , 270 p. (ISBN 978-2-764-81473-4)
  2. « Éléments de bibliographie », dans «Le Monde» de Beuve-Méry ou le Métier d'Alceste, Le Seuil, (lire en ligne), p. 365–366
  3. « Mireille Neptune Anglade », sur La Presse, (consulté le )
  4. Paul Journet, « Dominique Anglade présidera la CAQ », La Presse, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Élections générales », sur Élections Québec (consulté le )
  6. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Élections partielles : libéraux et péquistes conservent leurs acquis », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  7. (en) Ryan Hicks, « Dominique Anglade abandons CAQ over identity, immigration views », CBC Montreal,‎ (lire en ligne)
  8. Services Québec, « Assermentation de membres du Conseil des ministres - « Ensemble, avec audace et détermination, faisons avancer le Québec » - Philippe Couillard - Portail Québec », sur www.fil-information.gouv.qc.ca (consulté le )
  9. « Noire politique... une histoire encore bien pâle » Sophie Langlois, 15 février 2016
  10. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Philippe Couillard remanie en profondeur son Conseil des ministres », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  11. « Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017-2027 - L'innovation prend vie », sur PLQ (consulté le )
  12. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Philippe Couillard met fin à sa carrière politique », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  13. « Accueil | Chefferie du PLQ 2020 », sur Chefferie PLQ 2020 (consulté le )
  14. « Dominique Anglade se lance dans la course à la chefferie du PLQ » Geneviève Lajoie, 26 juin 2019
  15. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « PLQ : Anglade promet de conclure un partenariat « historique » avec les régions », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  16. Nombre de commentaires, « Dominique Anglade couronnée à la tête du Parti libéral », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  17. Geneviève Lajoie, « Dominique Anglade annonce son départ de la vie politique », sur 24 heures, (consulté le )
  18. Caroline Montpetit, « Décès de Georges Anglade », Le Devoir, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Hugo Pilon-Larose, « Séisme en Haïti: Dominique Anglade bouleverse les parlementaires », sur La Presse, (consulté le )
  20. « Dominique Anglade dévoile des actifs nets de 12,5 M$ », sur TVA Nouvelles
  21. « Dominique Anglade », sur Groupe Livre (consulté le )
  22. Jean-Philippe Décarie, « Dominique Anglade dans le club sélect des jeunes leaders mondiaux », La Presse, (consulté le ).
  23. Adrien Lachance, « La Jeune Chambre de commerce haïtienne fête ses 10 ans », Radio-Canada International,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Ordre des ingénieurs du Québec, Rapport annuel 2011-2012, Ordre des ingénieurs du Québec, (lire en ligne), p. 52
  25. « Anglade et Sabia admis au sommet du groupe Bilderberg », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  26. « L’Association des diplômés de Polytechnique honore Dominique Anglade, Claude Mc Master et Léa Ricard lors du Gala Prix Mérite 2017 », sur Salle de presse, (consulté le )
  27. DGEQ, « Résultats élections Québec 2022 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  28. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]