Djibril Diop Mambety — Wikipédia

Djibril Diop Mambety
Naissance
Colobane (Dakar), Drapeau du Sénégal Sénégal
Nationalité Drapeau du Sénégal sénégalaise
Décès (à 53 ans)
Paris 7e, Drapeau de la France France
Profession Réalisateur
Acteur
Scénariste
Films notables Touki Bouki

Djibril Diop Mambéty né le à Dakar et mort le à Paris 7e est un comédien, scénariste et réalisateur sénégalais.

Un peu moins connu que son compatriote Sembène Ousmane, il est cependant l'un des cinéastes africains les plus marquants de sa génération[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un imam, Mambéty est né en 1945 à Colobane, un quartier du sud-ouest de Dakar. Il est le frère aîné du compositeur et musicien Wasis Diop, et l'oncle de l'actrice et réalisatrice Mati Diop[2].

Après des études de théâtre, il commence sa carrière comme acteur, au théâtre et dans plusieurs films sénégalais et italiens. Il crée le premier café-théâtre sénégalais à l'âge de dix-sept ans. Il fut durant un temps sociétaire du Théâtre National Daniel Sorano de Dakar. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête de l'équipement et un cadreur pour tourner ses premiers courts-métrages Contras' City et Badou Boy[3].

Son premier long métrage sera Touki-Bouki (ou Le Voyage de la hyène, 1972). Dans son second long-métrage, Hyènes (1992), qui traite de la vengeance d'une vieille femme humiliée, d'après La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, il propose un film où le cadrage est de grande qualité. Mambety souhaitait réunir ces deux films dans une trilogie sur le pouvoir et la folie.

En 1995, Djibril Diop Mambéty entreprend une trilogie qu'il appelle Histoires de petites gens. Il n'en tournera que les deux premiers volets, Le Franc (1995) - qui obtient le Prix du meilleur court métrage, lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan - et son dernier film, La Petite vendeuse de soleil (1998).

Il meurt d'un cancer du poumon le dans le 7e arrondissement de Paris[4] où il était soigné.

Un film documentaire, Mambéty For Ever, lui est consacré en 2008.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • C. Tapsoba, Hommage/tribute, Djibril Diop Mambety (Ecrans d'Afrique ; nº 24). Ouagadougou⁣ : Fédération Pan Africaine des Cinéastes (FEPACI), 1998
  • Julie Ledru, Djibril Diop Mambety : un autre cinéaste d'Afrique Noire, Université de Paris III, 1999
  • Sada Niang, Djibril Diop Mambety : un cinéaste à contre-courant, L'Harmattan, 2002
  • Nar Sene, Djibril Diop Mambety : la caméra au bout… du nez, L'Harmattan, 2001
  • Anny Wynchank, Djibril Diop Mambety ou Le voyage du voyant, Éd. A3, 2003
  • Simon Njami, « 'L'image va où le vent', entretien avec Djibril Diop Mambety » (consulté le )
  • Vincent Malausa, « Djibril Diop Mambety, la liberté sans condition », Cahiers du cinéma, no 678, mai 2012
  • (en) Clare Clements, Meandering through Dakar. Flâneurs, Fragmentation and the Flow of Life in Djibil Diop Mambéty’s Cinema of Wanderers, manycinemas 2/2011, 16-29, manycinemas.org

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Djibril Diop Mambéty - IMDb » (consulté le )
  2. « Biographie de Djibril DIOP Mambéty », sur Africultures (consulté le ).
  3. « Djibril Diop Mambéty - Cinémathèque française » (consulté le ).
  4. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Djibril Diop », sur MatchID.

Liens externes[modifier | modifier le code]