Dimanche de la divine Miséricorde — Wikipédia

Le dimanche de la divine Miséricorde se célèbre le premier dimanche qui suit la fête de Pâques dans le calendrier liturgique de l'Église catholique. C'est le pape Jean-Paul II qui, le , décida sa célébration en l'associant à Faustine Kowalska : cette religieuse déclarait avoir vu le Christ lui apparaître à de nombreuses reprises et lui demander d'instaurer une fête en l'honneur de son Sacré-Cœur. Le dimanche de la divine Miséricorde fut célébré pour la première fois le . Il correspond à la fête de la quasimodo, achevant l'octave de Pâques, dimanche in albis, ou dimanche de saint Thomas.

En ce dimanche consacré à la miséricorde divine, tout catholique qui confesse ses péchés et reçoit la communion est pardonné de tous ses péchés et peines[1].

Le , dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine à Kraków-Łagiewniki qu'il visitait régulièrement pendant sa jeunesse et où sont conservées les reliques de Faustine Kowalska, Jean-Paul II a inauguré le troisième millénaire en confiant le monde à la miséricorde du Père.

Jean-Paul II est mort lors des vêpres de la divine Miséricorde, et en l'honneur de cette dévotion, sa béatification a eu lieu le et sa canonisation le , deux dimanches de la divine Miséricorde.

Origine historique[modifier | modifier le code]

Cette fête a été instituée en 1985 par l'archidiocèse de Cracovie et célébrée localement autour de la ville. En 1995, Jean-Paul II l'étend à tous les diocèses de Pologne, puis en 2000 à toute l'Église catholique[2].

Véritable tableau de Jésus Miséricordieux (par Eugeniusz Kazimirowski en 1934). Le seul qui ait été peint sous les indications de sainte Faustine, contrairement au tableau d'Adolf Hyła peint en 1943 après la mort de celle-ci et souvent plus connu.

Faustine Kowalska[modifier | modifier le code]

Faustine Kowalska (1905-1938) dit avoir été gratifiée d'apparitions régulières du Christ, consignées dans son livre : Le Petit Journal. L'essentiel du message qu'elle dit avoir reçu concerne la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Au cours de ces révélations privées, le Christ aurait demandé que sa miséricorde soit particulièrement honorée par toute l'Église le deuxième dimanche de Pâques.

Extrait du Petit Journal[modifier | modifier le code]

« Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable Miséricorde. Je désire que la Fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera, recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur peine ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. [...] La Fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu'elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu'il ne se tournera pas vers la source de ma Miséricorde. »

— Petit Journal, § 699.

« Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier » (§ 1517).

Neuvaine à la divine Miséricorde[modifier | modifier le code]

D'après le Petit Journal, le Christ a demandé que la fête de la divine Miséricorde soit précédée par une neuvaine à commencer le Vendredi saint. Cette neuvaine peut cependant être récitée à tout moment de l'année.

« Je désire que durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de ma miséricorde, afin qu'elles puisent force et fraîcheur, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l'heure de la mort. [...] Je ne refuserai rien aux âmes que tu amèneras à la source de ma miséricorde. »

— Petit Journal, § 1209.

Célébration du dimanche de la divine Miséricorde[modifier | modifier le code]

Dans de nombreuses paroisses est proposé ce jour-là, au cours de la messe, le sacrement de l'onction des malades.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Indulgences attachées aux actes de culte accomplis en l'honneur de la divine Miséricorde, décret de la pénitencerie apostolique, 29 juin 2002.
  2. Croire.com, « Quelle est l'origine de la fête de Miséricorde Divine ? », sur Croire, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Petit Journal, Sainte Faustine Kowalska
  • Pascal Frey cjm, Sainte Faustine, une pensée par jour, Médiapaul, Paris 2013
  • Marie-Hélène Froeschle-Chopard, « La dévotion au Sacré-Cœur », Revue de l'histoire des religions, t. 217, La prière dans le christianisme moderne, no 3,‎ , p. 531-546. (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]